NÎMES Une ville engagée dans la biodiversité

Clos Gaillard (Photo Archives Anthony Maurin)
La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
Le service biodiversité de la Ville réalise des inventaires naturalistes sur la faune et la flore. Certains suivis font partie d’un programme de sciences participatives (Vigie nature) porté par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’OFB (Office Française de la Biodiversité) tels que le STERF (Suivi TEmporel des Rhopalocères de France) pour les papillons de jour ou le STOC (Suivi TEmporel des Oiseaux Communs).
110 oiseaux, 74 papillons de jour, 49 criquets, sauterelles et grillons, 28 libellules, sept amphibiens et 12 reptiles ! La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
Il s’agit à la fois de la diversité des milieux de vie comme les forêts, les ruisseaux, les océans, les mares… On parle aussi de la diversité des espèces : animaux, végétaux, microbes, champignons… y compris l’Homme ! Enfin, la diversité génétique au sein de chaque espèce (nous sommes tous différents…).
Quelles espèces sur le territoire ? En milieux urbains, c’est l’hémidactyle verruqueux, l’hirondelle des fenêtres, la clausilie romaine ou encore le crépis de Nîmes… Sur la costière, c’est la célèbre outarde canepetière, l’œdicnème criard, ou encore la nivéole d’été…
Côté garrigue, on parlera d’autres espèces comme la magicienne dentelée, la proserpine, le lézard ocellé, le rollier d’Europe… Et, enfin, au sud et sur la plaine du Vistre, dans les milieux humides, le curieux retrouvera la cordulie à corps fin, le castor d’Europe, le crapaud calamite, la diane, l’agrion de mercure…
La ville dispose de nombreuses zones naturelles, certaines plus entretenues que d’autres. Les espaces verts sont des espaces entretenus de façon plus soutenue et principalement composés de plantes dites « ornementales. »
Ils ont pour vocation d’embellir la ville et d’apporter un peu de nature en ville. Ils peuvent être orientés vers un accès au public, ainsi les promeneurs, familles et tous ceux qui ont besoin de prendre un bon bol d’air peuvent trouver tous les aménagements nécessaires pour se détendre dans cette « nature urbaine ».
Dans un espace naturel, c’est notre patrimoine qui est protégé et valorisé. La biodiversité et la pierre sèche, la garrigue et son histoire se reflètent dans la gestion précautionneuse de ces précieux espaces. Nous y retrouverons des sentiers de balade sur lesquels notre comportement doit être exemplaire afin de ne pas déranger la biodiversité présente.
Il est possible d’y retrouver des habitats naturels tels que les garrigues et pelouses sèches (buis, chêne kermès et vert, pistachier lentisque, genévrier cade, brachypode rameux, aphyllanthe de Montpellier, iris nain, cistes cotonneux, arbousier…), les ripisylves (aulne glutineux, peuplier blanc, saule, frêne à feuilles étroites, laîche des rives, aristoloche à feuilles rondes, salicaire …), les costières (hélianthème, œillet prolifère, fromental, brachypode des bois, vesce, chardon marie, molène faux-phlomis, vipérine blanche…).
Quelques idées fausses
Il n’y a aucune raison de craindre qu’une chauve-souris se retrouve coincée dans vos cheveux. En effet, celles-ci possèdent un système d’écholocalisation leur permettant de détecter un fil de 0,05 mm d’épaisseur à plusieurs mètres de distance. Ce système a, par ailleurs, inspiré les technologies du radar et du sonar. Les moustiques ne sont pas attirés par les lumières. Cependant, ils sont attirés par notre chaleur, nos odeurs et les molécules que nous rejetons dans l’air comme le CO2.
Le crapaud n’est pas le mâle de la grenouille. Le crapaud et la grenouille appartiennent tous les deux au groupe des amphibiens. Mais le crapaud n’est pas le mâle de la grenouille ! De nombreuses caractéristiques permettent de les différencier facilement.
Les points de la coccinelle n’indiquent pas son âge. Ce serait drôlement pratique et ludique mais hélas points et années n’ont aucun rapport. Pour la simple et bonne raison que les insectes, une fois adultes, ne changent ni de couleur ni de forme. Pour reconnaître un insecte adulte, il suffit de constater la présence d’ailes qui caractérise ce dernier stade après les métamorphoses successives. Il existe une centaine d’espèces de coccinelles en France. Les plus communes sont la coccinelle à deux points ou celle à sept points mais elles ne vivent que quelques mois, moins d’un an dans tous les cas. Ce nombre de points nous permet donc de différencier les espèces mais pas les âges.
Les geckos ne sont pas responsables du déclin du Lézard des murailles. En effet, aujourd’hui aucune étude ne le prouve. En revanche, la chute de nos populations d’insectes, l’aseptisation de nos jardins et l’inquiétante prédation du chat sont parmi les causes de sa raréfaction.
Le lierre n’étouffe les arbres. Le lierre se nourrit par ses propres racines, il n'est donc pas un parasite de l'arbre-hôte, au contraire ! Il rampe et grimpe sur le tronc de l’arbre hôte grâce à ses crampons : ses lianes peuvent atteindre 30 m de long ! Son espérance de vie est de 400 ans à 1 000 ans ! Il pousse autant au soleil qu’à l’ombre mais sans cesse à la recherche de lumière pour fleurir et fructifier. Il rend de fiers services à la nature : en entourant l’arbre, il lui sert d’isolant face à la chaleur et au froid hivernaux ; ses fleurs et fruits tardifs permettent de nourrir une multitude de petits animaux ; enfin, il sert d’abris pour les oiseaux, les insectes et les chauves-souris, tout cela sans jamais nuire à son arbre !