Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.05.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 269 fois

GARD Le conseiller municipal condamné pour des escroqueries : un mandat d’arrêt a été délivré

Palais de justice de Nîmes. DR

Un ancien conseiller municipal d’un village près de Nîmes a été condamné par le tribunal correctionnel à 18 mois de prison ferme et un mandat d’arrêt. Concrètement les forces de l’ordre peuvent arrêter cet homme de 48 ans à tout moment et l’incarcérer. Il a été reconnu coupable d’escroqueries de 2010 à 2012.

Son titre de conseiller municipal détenu jusqu’en 2014 lui permettait d’approcher les élus locaux de premier plan. Mais à l’écouter, son carnet d’adresse lui ouvrait beaucoup de portes. La première, celle de l’ancien président de Région Georges Frêche avec qui il conversait régulièrement histoire d’en mettre plein la vue à ses interlocuteurs, notamment des dirigeants d’entreprise qui voyaient en ce conseiller municipal « apporteur d’affaires », un lien privilégié pour obtenir des marchés. Oui mais voilà, l’élu local qui se faisait verser de fortes sommes pour son « lobbying » présumé, n’avait personne au bout du fil. Pas plus Georges Frêche, que l’ancien ministre du budget de Sarkozy, Eric Woerth. Ses seules connaissances : quelques personnalités sulfureuses de l’économie gardoise. « Lorsqu’il avait les chefs d’entreprise devant lui, c’était le grand show, il en mettait plein la vue. Alors qu’il discutait affaires avec mes clients, un serveur est venu lui amener un papier avec un en-tête du ministère des finances. Il était en ligne avec des ministres. Sauf que derrière les apparences et les belles voitures qu’il louait à la journée, il n’y avait rien et les conversations téléphoniques avec les ministres étaient fausses », souligne Maître Isabelle Mimram, conseil d’une entreprise flouée de 28 000 euros.

D’autres grosses sociétés ont également été abusées, mais curieusement elles ne se sont pas constituées parties civiles, peut-être par honte d’avoir été grugées. Lorsque les gendarmes ont perquisitionné le domicile de cet homme qui vivait avec sa maman dans un village près de Nîmes, ils ont trouvé des lettres, des cartes de visites ou des mots de remerciement venus de ministères qui se sont tous avérés être des faux.

L’ancien conseiller municipal qui aimait rouler avec une BMW, une Mazeratti ou une Porsche louées à la journée, n’est pas venu à l’audience. Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt à son encontre. Il doit effectuer 18 mois de détention.

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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