La semaine dernière, la police était mobilisée dans le quartier Pissevin. Ils oeuvraient pour la sécurisation des lieux et recherchaient des produits stupéfiants. Le 20 novembre en marge de la grosse opération stups réalisée le matin, un chien de stupéfiant s’arrête devant un appartement. Après l’inspection du domicile, les forces de l’ordre découvrent trois balances, 65 grammes de cocaïne et 186 grammes de cannabis.

L’homme à la barre est jugé pour détention, acquisition et vente de stupéfiants. Il va tout assumer : “J’ai perdu mon travail, et je me suis mis dedans, je regrette. J’achetais sur Telegram pour ensuite revendre”. Le président va ajouter : “Effectivement durant votre interrogatoire vous avouez avoir acheté 80 grammes de cocaïne pour 3200€ et 800 grammes de résine de cannabis pour 2400€ afin de les revendre”. Ces ventes ont duré du 1er août au 20 novembre 2023.

Son frère n’a pas pu se rendre au tribunal à cause de son handicap. Il a reçu des balles d’arme à feu dans les jambes. Son avocate, Maître Morgante explique au tribunal : “Un nerf de sa jambe est touché. Il est difficile pour lui de se déplacer, donc il m’a donné un pouvoir aujourd’hui”. Avec 12 mentions au casier judiciaire, il est suspecté d’être en lien avec un trafic de stupéfiants car il détenait 1 210€ en billets lors de l’intervention policière.

Adelaïde Galtier, la procureur de la République, affirme : “L’homme de 27 ans va reconnaître qu’il est dans le trafic. Pourtant, il refuse de donner les codes de son téléphone or il aurait été intéressant de pouvoir l’analyser vu qu’il utilise les réseaux sociaux pour vendre. Je demande 24 mois d’emprisonnement pour monsieur”. Maître Mihih plaide pour le prévenu : “Rare sont ceux qui vont assumer et tout expliquer. Mon client est honnête depuis le début. Il n’a pas refusé de donner ses codes, il affirmé qu’il ne s’en rappelait pas. Certes, il s’est lancé dans cette activité à la suite de la perte de son emploi, mais il n’est pas dans un réseau. Puis, il ne s’est pas enrichi, c’était pour vivre. Vous avez vu les illustrations de l’appartement de mon client, il ne vit pas dans le luxe”.

Pour l'aîné, Adelaïde Galtier donne ses réquisitions : “Aucun mouvement n’est observé sur son compte en banque. Puis c’est particulièrement grave de ne pas se présenter à l’audience aujourd’hui. Pour son absence et la gravité des faits je demande un an d’emprisonnement”. Maître Morgante plaide pour l'aîné : “Juridiquement, il est impossible de juger une personne pour non justification de ressources si son train de vie n’est pas supérieur à ses revenus. Et les enquêteurs n’ont pas réussi à prouver que sa manière de vivre était au-dessus de ses moyens. Mon client ne participe pas au trafic, je demande donc la relaxe”. 

Le tribunal de Nîmes condamne l’homme de 27 ans à 18 mois de prison ferme et le frère aîné est relaxé.