ALÈS Le projet local Osmoz veut révolutionner la gestion de l’eau industrielle

Ce mardi 24 juin, au Hub Créativité de l'IMT Mines Alès, le consortium scientifique Osmoz a levé le voile sur une innovation technologique majeure destinée à réduire l’empreinte environnementale des industries locales et nationales sur l'eau.
Face à une situation de plus en plus critique qui pourrait voir, à terme et selon des études, l’eau ne plus être accessible que dans les hôpitaux si rien n’est fait, le projet Osmoz veut mettre sur la table des réponses concrètes et innovantes. Ce programme, local et engagé, piloté par l’école d’ingénieurs IMT Mines Alès, conjugue sobriété des usages, optimisation de la ressource disponible, préservation de la qualité de l’eau et récupération de l'eau usées.
Une réponse concrète à l’urgence hydrique
"Si l’on ne fait rien, la situation va empirer. Aujourd’hui, la France ne réutilise que 0,7 % de ses eaux usées, contre 8 % en Italie et 15 % en Espagne", alerte un représentant du projet, au HUB créativité de l'IMT, site de Croupillac.
Osmoz cherche à réduire la consommation d’eau, réutiliser les eaux usées de façon sécurisée, récupérer les matières premières contenues dans les rejets et limiter leur consommation énergétique. Les substances, non considérées réglementairement, pourront aussi être mieux appréhendées au niveau de la composition de leurs effluents, mais aussi sur l'anticipation de leur possible dangerosité.
Le cœur du projet repose sur une plateforme technologique modulaire, sobre en énergie, capable d’analyser les eaux industrielles et de recommander les meilleures filières pour leur traitement, réutilisation ou valorisation.
Une ambition partagée à déployer en conditions réelles
Les solutions Osmoz seront directement déployées sur les sites industriels partenaires, avec pour objectif de faire de la sobriété hydrique une réalité concrète pour les entreprises du Gard et au-delà. Ce projet s’inscrit également dans un programme national de six ans porté par les agences de l’eau, avec une enveloppe portée à 13 milliards d’euros (+25 %) pour restaurer le bon état des eaux, reconquérir la biodiversité et s’adapter aux effets du changement climatique.
Ont aussi participé au projet les entreprises Rousselet Environnement, spécialiste du traitement des effluents industriels, Enercoop Languedoc-Roussillon, fournisseur coopératif d’énergie renouvelable, SDTech, entreprise née dans l’incubateur d’IMT Alès, experte dans la transformation des poudres fines et Axens, acteur international de la valorisation des ressources naturelles.