Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 13.12.2024 - Louis Valat - 2 min  - vu 382 fois

ALÈS Le sous-préfet attendu par l'opposition sur la fermeture du bureau de poste de Tamaris

Les élus du Printemps alésien devant la sous-préfecture.

- Louis Valat

Soutenue par une pétition réunissant 1 600 signatures, l’opposition municipale du Printemps alésien poursuit ses critiques face à l’absence de garanties sur l’avenir des services publics à Alès, en particulier celui du bureau de poste de Tamaris.

Un véritable feuilleton. Depuis plusieurs mois, la fermeture annoncée du bureau de poste de Tamaris mobilise habitants et élus. Ce jeudi matin, les membres du Printemps alésien, groupe d’opposition au conseil municipal, ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur ce dossier, à quelques jours du dernier conseil municipal de l’année. Prévue comme un bilan après un rendez-vous avec le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Émile Soumbo, le point avec la presse a toutefois eu lieu, malgré le report de cet entretien à lundi matin. Paul Planque, chef de l’opposition, a d'ailleurs exprimé sa déception : « Nous sommes interloqués par la décision de ne pas être reçus dans la mesure où nous sommes porteurs de plus de 1 600 signatures. Il était essentiel d’avoir une rencontre avec lui, d’autant que l’État est signataire du contrat de présence territoriale. Et à ce titre, le représentant de l’État n’a pas pris position. »

Les élus du Printemps alésien devant la sous-préfecture. • Louis Valat

Les élus du Printemps alésien ont souligné le rôle important que joue la mobilisation citoyenne dans ce dossier. « Les 1 600 signatures démontrent que les habitants restent attachés à ce bureau de poste et à la présence des services publics sur leur territoire », a rappelé Béatrice Lagrange, élue d’opposition. Selon elle, le cas de Tamaris pourrait constituer un précédent inquiétant, d’où l’importance de maintenir « la vigilance ». « La fermeture de ce bureau de poste pourrait ouvrir la voie à d’autres abandons de services publics, comme la fermeture du bureau de poste de Clavières ou des aménagements qui iraient à l’encontre des besoins des habitants. Au-delà de Tamaris, c’est l’ensemble de la ville qui est concerné par cet enjeu », a-t-elle ajouté.

« Le contrat de présence territoriale lie l’Association des Maires de France, l’État et La Poste. Il prévoit des moyens pour que La Poste continue d’assurer son rôle de service public. Pourtant, l’argent public mobilisé sert, paradoxalement, à fermer des bureaux. »

Paul Planque, leader du Printemps alésien

Pour sa part, Paul Planque a pointé une incohérence dans la justification de cette fermeture. « On nous explique que le bureau de poste de Tamaris n’est pas en quartier prioritaire de la ville (QPV) parce qu’il est à plus de 100 mètres de la limite administrative. C’est un artifice total. Les usagers, eux, viennent en grande majorité de ces QPV », a-t-il confié. Il en a également profité pour critiquer la position du premier adjoint au maire d'Alès, Christophe Rivenq, qui, bien qu'opposé à plusieurs reprises à la fermeture du bureau de poste, n’aurait pas, selon lui, agi avec suffisamment de fermeté : « C’est un élu issu des Républicains, cette famille politique qui soutient une logique sacrifiant les services publics. » Une critique qui laisse entrevoir les prémices d’un potentiel duel pour les prochaines municipales... Pour l’heure, ce point presse n’a pas permis de faire avancer concrètement le sujet. L’opposition mise désormais sur la rencontre prévue lundi matin avec le sous-préfet et sur la mobilisation annoncée de quelques citoyens lors du conseil municipal du soir pour obtenir des avancées.

Louis Valat

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