LÉGISLATIVES Catherine Daufès-Roux, candidate sur la 5e circonscription, avec l'ambition d'un second tour
Ancienne députée de la cinquième circonscription de 2021 à 2022, Catherine Daufès-Roux (Ensemble) se porte à nouveau candidate aux élections législatives dans cette même circonscription. Actuellement principale adjointe au collège Léo-Larguier à La Grand'Combe, elle exprime un fort soutien à Gabriel Attal, notamment pour sa politique éducative, et aspire vivement à atteindre le second tour de l'élection, dont le premier tour a lieu ce dimanche 30 juin.
La dissolution de l'Assemblée nationale n'a pas pris Catherine Daufès-Roux par surprise. Bien qu'elle n'ait pas anticipé cette décision précisément ce soir de juin 2024, elle l'a accueillie favorablement, saluant à la fois le choix et le timing : « Vu ce qu'il y avait dans l'hémicycle, ça ne pouvait pas tenir cinq ans », explique-t-elle. « D'ici à 2027, c'était certain que cela arriverait. » Pour elle, il était alors évident de se présenter à nouveau - pour la deuxième fois - aux élections législatives pour conquérir cette circonscription, actuellement détenue depuis 2022 par le député sortant Michel Sala (LFI - NFP). Cette fois-ci, deux anciens députés se confrontent dans la circonscription, chacun défendant un bilan. Bien que le mandat de Catherine Daufès-Roux ait été relativement court, ayant remplacé Olivier Gaillard démissionnaire, celui de Michel Sala n'a pas été bien plus long, se limitant également à deux ans.
Se présenter pour l'emporter
Pour Catherine Daufès-Roux, dont les ambitions sont claires et se résument à une victoire sans compromis, les questions des autres confrères sur son choix au second tour sont mal accueillies, puisqu'elle s'y voit. Parmi ses rivaux, on trouve Léa Boyer (LR), élue à la mairie d'Alès, Nordine Tria, avocat alésien de la société civile, Agnès Olinet de la Lutte ouvrière, et Alexandre Allegret-Pilot qui défend les couleurs de l'alliance Les Républicains-Rassemblement national. Et un autre concurrent direct : Michel Sala, candidat à sa réélection après sa victoire en 2022 sous la bannière de la Nupes, désormais sous l'étiquette du Nouveau Front populaire. Pour Catherine Daufès-Roux, cela ne change rien : « Michel Sala se présente comme candidat du Nouveau Front populaire mais c'est en réalité un candidat LFI », affirme-t-elle. « J'ai reçu sa profession de foi, et il affiche bien la tête de Mélenchon en grand. Il ne faut pas oublier qu'il vient du NPA, représenté actuellement par Poutou, et qu'il se situe à l'extrême-gauche de l'échiquier politique. »
Au-delà de son avis critique sur l'union de la Gauche, Catherine Daufès-Roux dénonce le "chaos" et le "bazar organisé" par le groupe La France insoumise au sein de l'hémicycle, dont Michel Sala faisait partie. « C'est une attitude qui nuit à la Gauche. Ancienne socialiste, je pense que ce comportement est préjudiciable pour ce camp politique », affirme-t-elle. Sur le terrain, elle reproche - comme beaucoup de personnalités politiques - à Michel Sala son manque de présence locale. « Il a été peu visible sur le terrain. J'ai même constaté sur les réseaux sociaux qu'il menait des actions en dehors de la circonscription, comme un café-discussion à Remoulins, qui n'est pas dans la 5e circonscription. Il est également allé à Villefort soutenir je ne sais plus qui. La 5e circonscription est déjà assez vaste pour nécessiter de telles sorties », critique-t-elle. Il est clair que pour Daufès-Roux, Michel Sala s'est principalement consacré à une politique politicienne « au service de La France insoumise et de Mélenchon ».
De Macron à Attal, un soutien sans faille
« L'étiquette Ensemble pour la République est une étiquette que j'assume complètement, à part entière », explique Catherine Daufès-Roux. « Je ne vois pas sous quelle autre étiquette je pourrais m'inscrire aujourd'hui, si ce n'est pour une étiquette qui n'existe pas : celle qu'aurait pu représenter Bernard Cazeneuve, qui n'a pas monté de mouvement fort. Ensemble est donc l'étiquette qui me correspond le mieux. » À l'instar de Nadia El Okki sur la quatrième circonscription (relire ici), Catherine Daufès-Roux assume fièrement le bilan des sept années de présidence d'Emmanuel Macron, bien qu'elle reconnaisse des imperfections. « Dire que tout a été bien fait, non ! Des erreurs ont été commises, je le conçois. Mais actuellement, je ne me vois pas dans le Nouveau Front populaire dominé par La France insoumise, je ne me vois pas chez Les Républicains, et encore moins au Rassemblement national. Je suis prête à assumer mon choix. »
Pour s'engager comme députée sur la cinquième circonscription, Catherine Daufès-Roux porte néanmoins le bilan présidentiel avec conviction. « Nous avons fait reculer le chômage, on n'entend presque plus parler de chômage dans les campagnes électorales. Lors de la crise du Covid, l'État a défendu et protégé tout le monde, il a été primordial et personne n'a été laissé sur le bord du chemin. Sur la fiscalité, l'engagement de ne pas augmenter les impôts a été tenu. En matière de protection de l'environnement, nous avons réduit les émissions de gaz à effet de serre de 6 % cette année, soit le meilleur score réalisé. Nous sommes dans le top 5 des pays européens pour la transition énergétique, devant nous, seuls les pays scandinaves. Concernant le pouvoir d'achat, malgré une crise mondiale et une guerre en Ukraine, nous avons bien géré. Un bilan ne peut pas être 100 % positif, » affirme-t-elle.
Si elle est élue, l'éducation en étendard
Proviseure adjointe du collège Léo-Larguier de La Grand'Combe, Catherine Daufès-Roux a toujours considéré la question de l'éducation comme prioritaire. Avec un Premier ministre comme Gabriel Attal, qui se présente pour poursuivre son programme, l'ancien ministre de l'Éducation plaît à Catherine Daufès-Roux. « Il a pris de bonnes mesures. À l'Éducation nationale, il y a eu le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les REP pour favoriser l'égalité des chances. Attal a proposé le remplacement de courte durée des professeurs pour qu'il y ait un minimum d'heures de cours non assurées. Je suis dans un collège, et le pacte enseignant permet de remplacer les collègues absents. Gabriel Attal est celui qui tient le mieux la route, face à un Bardella qui, dans son programme, recule. »
"Pendant mon mandat de députée de 2021 à 2022, j'ai été très présente sur le terrain et à l'écoute des habitants et des collectivités. J'ai toujours cherché à répondre rapidement et efficacement à toutes les problématiques qui m'ont été soumises. Je pense sincèrement avoir répondu à chaque interpellation des habitants. La proximité a été au cœur de mon action parlementaire, et si je suis réélue, je continuerai sur cette voie. Un député a certes pour mission de voter des lois à Paris, mais il doit aussi défendre activement les intérêts de son territoire."
Catherine Daufès-Roux, candidate Ensemble sur la 5e circonscription
Si Catherine Daufès Roux est élue, elle portera ce programme éducatif avec détermination. En outre, elle s'engage à achever le projet de la 2x2 voies Alès-Nîmes et à soutenir la déviation de Saint-Christol-lez-Alès. L'Alésienne de naissance souhaite également apporter un soutien global aux agriculteurs du territoire en « réécrivant les contraintes et en simplifiant les réglementations ». La candidate Ensemble pour la République propose de favoriser les projets agricoles en améliorant l'accès à l'eau, notamment par la construction de retenues collinaires pour acheminer l'eau nécessaire aux exploitations. Sur le plan national, elle envisage de demander à siéger à la commission Éducation pour œuvrer « en faveur de l'école de la République et de l'égalité des chances. »
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