Et de deux. Mais cette année, l'association Sport-Santé du Pays d'Arles (ASSPA) et l’association A3 ont uni leurs forces pour organiser la Marche pour l'inclusion et les aidants, avec le soutien de la Ville d'Arles. Un événement inscrit au calendrier, le 8 octobre, dans le cadre de la Journée mondiale du handicap et de la Journée nationale des aidants. Près de 500 participants - d'après l'organisation - ont répondu présent, signe que le message trouve écho bien au-delà du cercle associatif.
Dès le début de l’après-midi, l’esplanade Charles-de-Gaulle s’est animée. Aidants, familles, associations, clubs sportifs, professionnels de santé et simples curieux s’y sont retrouvés pour échanger, mais aussi pour découvrir des activités sportives adaptées comme la boccia ou le rugby fauteuil. Le temps fort de la journée a débuté vers 15h30, avec la grande marche à travers la ville. Le cortège s’est élancé le long du boulevard des Lices, avant de rejoindre le rond-point de la Croisière, la rue Porte de Laure, les arènes puis la place de la République. En tête, le très discret Thomas Joubert, président de l’ASSPA, talkie-walkie à la main, veillait au bon déroulement de l’événement. Derrière la rigueur de l’organisateur, quelques sourires échangés avec les marcheurs laissaient deviner une émotion sincère.
Cette année, la flamme olympique - prêtée par la Ville d'Arles - s'est invitée à la fête. Éteinte certes, mais elle a permis de faire briller ceux qui l'ont portée : les aidants et les personnes en situation de handicap, mis à l’honneur le temps d’un relais symbolique. Le jeune Matéo par exemple, né avec une malformation au bras droit, élève de l'école taurine d'Arles. Mais aussi Émilie, jeune femme énergique âgée de 32 ans, porteuse de trisomie 21 et "grande admiratrice de Thomas Joubert", s'amuse sa maman, Dominique 63 ans. Un rire après les larmes. "J'ai ressenti beaucoup d'émotion en portant la flamme, ça a fait rejaillir beaucoup de choses, mais c'est aussi une grande fierté d'avoir partagé ce moment avec ma fille", a-t-elle confié.
Les parrains de l’événement, Gaël Givet, ancien footballeur international - à qui en ce 9 octobre nous souhaitons un joyeux anniversaire ! - et Stéphanie Mariage, quadruple médaillée paralympique en tennis de table, ont également pris part au relais. Tous deux ont insisté sur l’importance de ces moments de partage. "Le rôle qui m'est confié me tient à cœur, a souligné Gaël Givet. C’est important d’avoir des temps de rencontre et de solidarité pour les personnes en situation de handicap et ceux qui les accompagnent." Propriétaire avec son épouse Anne-Sophie du complexe Le Krystal, il organise chaque mardi matin des séances de padel adaptées pour les membres de l'ASSPA. De son côté, Stéphanie Mariage a rappelé la nécessité de "mettre à l'honneur les aidants", tout en regrettant "l’absence de clubs handisport à Arles, ce qui est plutôt surprenant".
Figurait également sur la liste des invités, Anthony Joubert, humoriste arlésien et oncle de Thomas. Il a parlé d’inclusion "même dans l’humour". "On a le droit de vanner sur le handicap, a-t-il affirmé. Les bien-pensants diront le contraire, mais ils se trompent. Les personnes handicapées sont comme tout le monde et veulent être traitées comme tout le monde. L’humour est une force. Il peut sauver. Moi, il m’a sauvé quand j’ai perdu mes parents." L'après-midi s'est achevée par la remise de médailles offertes par le Kiwanis, aux nombreux enfants présents lors de cette deuxième Marche pour l'inclusion et les aidants. Jamais deux sans trois !