Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 01.11.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 261 fois

BAGNOLS/CÈZE L’hommage aux morts pour la France, « pour se souvenir et pour s’engager »

Ce mercredi matin, lors de la cérémonie d'hommage aux morts pour la France, à Bagnols

- Photo : Thierry Allard

La traditionnelle cérémonie d’hommage aux morts pour la France se tenait ce mercredi matin au cimetière de Bagnols. Une cérémonie en deux temps, d’abord à la stèle des Français civils et militaires décédés outre-mer, puis au carré militaire.

La stèle d’abord, dédiée aux Français reposant notamment en Algérie. À la fin de la guerre en 1962, les Pieds-noirs, contraints à l’exil, laisseront derrière eux leurs morts, « dont les tombes étaient bien sûr impossibles à emporter dans leurs maigres bagages », rappellera le président de l’Association des anciens combattants de Bagnols Jean-Claude Mougenot. « Il ne restait alors de leurs chers disparus restés en leur terre algérienne que quelques photos ramassées à la va vite pour se souvenir », rajoutera-t-il.

Ce mercredi matin, lors de la cérémonie d'hommage aux morts pour la France, à Bagnols • Photo : Thierry Allard

Bien souvent, il leur sera impossible, du moins pendant de longues années, de retourner sur place fleurir ces tombes, où « certains cimetières auront disparu car rasés sans autre forme de procès » et d’autres feront l’objet « d’une dégradation majeure, constante », affirmera Jean-Claude Mougenot. Alors cette stèle, érigée à Bagnols en 1974, a cette fonction « d’honorer la mémoire de ceux qui sont loin d’ici », lancera le président des Anciens combattants, invitant par la même occasion à « prendre la mesure d’un temps qui a passé, et surtout d’un passé qu’il ne faut pas oublier. »

Ce mercredi matin, lors de la cérémonie d'hommage aux morts pour la France, à Bagnols • Photo : Thierry Allard

Le maire Jean-Yves Chapelet aura un mot pour « ceux qui meurent sans sépulture », avant d’honorer « ceux qui ont tout sacrifié pour notre liberté » en ce 1er novembre, « bien plus qu’une simple date, le symbole de la détermination et du courage d’un peuple, le sacrifice des aînés pour que nous puissions vivre en liberté. » Des aînés qui, assure le maire, « attendaient de nous que nous préservions cette liberté chèrement acquise, que nous travaillions ensemble pour une nation plus forte et plus prospère. » Jean-Yves Chapelet conclura en invitant à « nous demander collectivement ce que nous pouvons apporter à notre nation, c’est un moment pour se souvenir et pour s’engager. »

Après des dépôts de gerbes par les Anciens combattants, le Cercle algérianiste et la municipalité, le cortège s’est dirigé vers le carré militaire, à quelques dizaines de mètres de là. Ici, l’adjoint au maire et président du Souvenir français de Bagnols Christian Baume viendra « dire à nos soldats morts au combat que nous ne les oublions pas », devant ce carré militaire, « bien plus qu’une sépulture, un lieu de mémoire locale. » Une question de devoir de mémoire donc, pour que « nous sachions d’où nous venons », souligne Christian Baume, invitant ensuite à « ne jamais banaliser les ennemis de la République », alors que « notre liberté est précaire, et régulièrement attaquée. »

Ce mercredi matin, lors de la cérémonie d'hommage aux morts pour la France, à Bagnols • Photo : Thierry Allard

Christian Baume aura enfin une pensée pour Léon Gautier, le dernier survivant du Commando Kieffer, qui a participé au débarquement de Normandie le 6 juin 1944, décédé en juillet dernier à l’âge de 100 ans. « Il a beaucoup témoigné, pour que les jeunes sachent que la liberté coûte cher, saluera le président du Souvenir français. Nous devons être conscients du coût de la liberté. »

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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