Connue surtout pour ses critiques mordantes envers la municipalité de Beaucaire depuis l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national en 2014, Laure Cordelet change cette fois-ci de registre en publiant un roman d’amour intitulé Une Passion italienne. Celle pour l’écriture est venue très tôt, « dès l’âge de 8 ans », se souvient la Beaucairoise. De la poésie, des nouvelles, Laure Cordelet a même publié un roman historique à compte d’auteur dans les années 80.
« Je n’écris pas pour la gloire, mais parce que j’ai besoin de sortir ce que j’ai à l’intérieur de moi, depuis toute petite j’ai des histoires plein la tête. » La présidente d'Action citoyenne antiraciste antifasciste Beaucaire, qui fut un temps sociétaire d’Objectif Gard Le Club – de même que Nelson Chaudon, l’actuel maire de Beaucaire – sait que ce dernier ouvrage attisera la curiosité, peut-être malsaine chez certains. Mais la critique, Laure Cordelet l’accepte, elle y est confrontée depuis le lancement de ses chroniques citoyennes : « Quand tu t’engages, que ce soit de manière artistique ou militante, tu te jettes en pâture et c’est parfois difficile », se prépare-t-elle.
Cette histoire d’amour entre « Giulio, un mec de droite, homme d’affaires riche, bloqué dans un carcan familial et Nina, une artiste bohème, militante de gauche » ne devait être qu’une nouvelle. Mais au fil de l’écriture, l’an passé, les lignes puis les pages se sont multipliées – 300 en tout – Laure s’appliquant à faire vivre les personnages secondaires, le tout sur fond de paysages mêlant Provence et Italie. Dans ce roman ponctué de drames, « l’amour apparaît comme une forme de rédemption », mettant à l’honneur la femme forte, capable de s’accomplir, de s’épanouir sans l’homme. Qu’en est-il de l’inverse ? Une Passion italienne, publié aux éditions Nombre7, sera disponible dans le courant de l’été en ligne.