C'est au bord du canal du Rhône à Sète, au niveau du port de Bellegarde, qu'élus et partenaires institutionnels se sont réunis mardi 26 août pour officialiser le lancement des travaux d'un nouveau tronçon de la ViaRhôna, qui reliera Bellegarde à Saint-Gilles. Une voie cyclable de 16,5 kilomètres qui s'inscrira dans la continuité d'un vaste projet de mobilité douce porté depuis 2014 par la Communauté de communes Beaucaire-Terre d’Argence (CCBTA). Les travaux ont débuté le 18 août et le chantier devrait durer six mois, avec une inauguration espérée à la fin de l’année 2025.

Troisième tronçon de la CCBTA

"Quand on a été élu en 2014 à la CCBTA, on a tout de suite imaginé ces travaux d'aménagement de mobilité douce car on est au croisement de deux grands itinéraires cyclo touristiques européens : la ViaRhôna et La Méditerranée à Vélo", explique Juan Martinez. Ce dernier a ainsi remercié le Département du Gard d'avoir accepté de confier à la communauté de communes la délégation de maîtrise d'ouvrage pour ces questions. "On a commencé à travailler sur ces voies en 2018", souligne-t-il. Après Beaucaire–Bellegarde en 2020 et Beaucaire–Fourques, ce troisième tronçon vient donc compléter le maillage cyclable du territoire.

"Depuis 2020, sous ce mandat, on aura réalisé près de 41,5 km d'aménagements cyclables", se réjouit ainsi le président de la communauté de communes qui rappelle que ces travaux ne consistent pas uniquement en l'aménagement d'une voie cyclable. "On fait par exemple la sécurisation des berges du canal", explique-t-il. Des travaux d'un montant de 6,1 millions d'euros portés par la CCBTA, qui ont pu être réalisés grâce à l’accompagnement financier de l’État avec près de 1,3 million d’euros, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes via les fonds européens qui sont affectés à la ViaRhôna (1 million 20 000 euros), de la Région Occitanie (500 000 euros), du conseil départemental du Gard (861 507 euros), de la compagnie nationale du Rhône (616 000 euros), et de Voies navigables de France (53 756,64 euros). 

Co-financé par Saint-Gilles sans Nîmes métropole

La mairie de Saint-Gilles paie quant à elle un reste à charge de 498 182 euros pour les travaux réalisés sur son territoire. "Nous faisons des travaux sur le territoire de Nîmes métropole. J'ai un peu titillé le président Franck Proust, qui aurait pu financer un peu...", lance Juan Martinez avant de laisser la parole à Dominique Tudela, première adjointe à la mairie de Saint-Gilles. "Lorsque le président de la CCBTA a appelé le maire de Saint-Gilles, le projet a été très rapidement accepté", a-t-elle souligné avant de développer les aménagements prévus en paralèlle par la Ville. "Avec l'équipe municipale, nous menons une transformation d'ampleur sur le port de plaisance de la ville, qui est l'unique de Nîmes métropole. À compter de la fin de l'année 2025, c'est plus de 5 millions d'euros que la ville va ainsi investir pour réaménager son port dans la continuité de cette voie douce entre Bellegarde et Saint-Gilles", rappelle-t-elle. 

Monique Novaretti, conseillère régionale, a pour sa part ajouté que ce projet s'inscrit dans le plan vélo 2 de la Région Occitanie avec un budget de 100 millions d'euros pour la période de 2024 à 2028. "Cette voie, c'est le symbole d'une région qui ose, qui innove et qui place l'humain et l'environnement au cœur de ses priorités", a-t-elle déclaré, appelant les habitants et les touristes à faire vivre cette piste cyclable. Pour son inauguration à Saint-Gilles, Dominique Tudela a donné rendez-vous, à vélo, aux différents partenaires.