Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.01.2023 - Anthony Maurin avec les Archives départementales du Gard - 2 min  - vu 739 fois

GARD La force de l’eau

Gérer l'eau ici grâce au canal du Rhône à Sète (Photo Archives Anthony Maurin).

Les moulins et les barrages étaient d’une importance première par le passé.

Le moulin à eau est composé d'un moteur constitué d'une roue hydraulique pouvant actionner des outils. Il existe deux types de moulins : l'un à roue horizontale et l'autre à roue verticale. Le premier modèle prédomine dans le Midi de la France. Un jet d'eau actionne la roue qui transmet son mouvement de rotation à un axe sur lequel est branchée directement la meule tournante

L'alimentation en eau du moulin se fait à partir d'un barrage ou chaussée placé en amont du moulin. L'eau ainsi déviée s'engage dans un chenal et s'accumule au niveau du moulin grâce à une vanne. Lorsque la retenue est pleine, la vanne est ouverte, l'eau arrive en force dans l'étroit chenal où se trouve la roue à aubes qui provoque sa rotation.

La meule de l'ancien moulin à eau restaurée et conservée au musée du bonbon. DR

Dans le Gard, on dénombrait 777 moulins en 1809, soit un moulin pour 355 habitants. En Cévennes, la roue horizontale est parfaitement adaptée aux cours d'eau à faible débit. Les moulins ont des fonctions très différentes.

Les moulins "bladiers" vont moudre ou traiter les céréales, les moulins "oliers" traitent les olives et les noix. Les moulins drapiers sont quant à eux utilisés dans le travail de la laine et la production de draps.

On observe des moulins céréaliers dans les Cévennes dès le Moyen-Âge. Les moulins drapiers se développent dans le Gard aux XVIe et XVIIe siècles et servent à la filature, à la moulinerie ainsi qu’à la carderie. Les moulins peuvent appartenir à des communautés religieuses, à des seigneurs, mais aussi à des bourgeois.

Gérer l'eau ici grâce au canal du Rhône à Sète (Photo Archives Anthony Maurin).

Les moulins utilisés près des ruisseaux s'arrêtent dès les beaux jours par manque d'eau tandis que ceux installés sur les Gardons, la Cèze et le Rhône ont une activité permanente toute l'année.

Les barrages

Le premier barrage construit en France en 1675 est celui de Saint-Ferréol et ses 30 mètres de hauteur pour l'alimentation en eau du canal du Midi, mais il existe aujourd'hui plusieurs barrages écrêteurs de crue dans le département du Gard. Il s'agit des barrages de Conqueyrac, la Rouvière. Sénéchas et Sainte-Cécile-d'Andorge. Le barrage de Ceyrac sur la commune de Conqueyrac a été mis en service en 1968.

Le barrage du Pont de la Croix, sur l'Arre, au Vigan, produit de l'électricité pour Enercoop (DR)

Haut de 16 mètres et long de 390, il a une capacité de retenue de sept millions de mètres cubes. Le barrage de la Rouvière, établi sur la commune de Bragassargues, a quant à lui été mis en service en 1970. Haut de 18 mètres et long de 150 mètres, il a une potentialité de retenue de 8,9 millions de m³.

Le barrage de Sénéchas, établi à cheval sur les communes de Malbosc en Ardèche et Chambon dans le Gard, a été mis en service en 1976 après quatre ans de travaux. Haut de 62 mètres et long de 120 mètres, il a une capacité de retenue maximale de 16 millions de m³.

Le barrage de Sainte-Cécile-d’Andorge. (Photo : Département du Gard)

Enfin, le barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge a été mis en service en 1967 pour lutter contre les crues du Gardon d'Alès. Haut de 42 mètres et long de 154 mètres, il a une possibilité de retenue de 1 600 millions de m³.

Voici le lien de l'exposition Au fil de l'eau qui se tient aux Archives.

Anthony Maurin avec les Archives départementales du Gard

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