Cet habitant du Gard rhodanien traçait des portraits réalistes en noir et blanc payés 150 € pour une dizaine d’heures de travail. Il bifurque vers un métier plus alimentaire et devient responsable de rayon poissonnerie dans un centre commercial. En janvier dernier, il abandonne « revenus assez confortables » et « horaires gargantuesques » pour ouvrir Remember tattoo, à Estézargues. Maître de son emploi du temps, il profite de sa petite fille.
Jessie Shane a, elle aussi, ouvert un studio privé à Connaux en janvier, Monkey ink. Comme Thomas, elle avait suivi des études de graphisme. Après un premier parcours dans l’audiovisuel et le cinéma, elle dessine des œuvres au stylo bille, une encre qui ne s’efface pas. « Un jour dans une exposition, une nana m’a tapé sur l’épaule et m’a demandé si je n'avais pas pensé au tatouage », se remémore-t-elle. Il n’y a pas d’école de tatouage reconnue. Pour s’installer, il suffit de suivre une formation hygiène et salubrité de trois jours dans un centre agréé. Thomas et Jessica se sont entraînés sur des peaux synthétiques, sur de la peau de cochon, sur des proches. Tous deux ont agencé un studio privé dans une partie de leur maison.
Autorisation de l’Agence régionale de santé
« Il faut avoir une entrée indépendante. J’ai aménagé une pièce aux normes avec une arrivée d’eau. Il y a un système …