Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.03.2023 - La rédaction - 6 min  - vu 4278 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Le pot aux roses. L’affaire fait grand bruit depuis nos révélations de ce samedi matin (relire ICI) sur la présence en filigrane du père Bonicel dans les arcanes du pouvoir nîmois. Alors que la maison en Espagne achetée par Richard Flandin et Jean-Paul Bonicel pour beaucoup restait sur le terrain strictement personnel et privé. Désormais, les liens entre le père Jean-Paul Bonicel et l’élu nîmois en charge des travaux et ancien président de la SPL Agate interrogent. Reste à savoir si cette affaire est l’arbre qui cacherait la forêt ? Difficile de le dire à ce stade. Mais dans les couloirs de la Mairie et de l’Agglomération, les murs tremblent. Dans la Ville, cela bruisse dans tous les sens. Pour beaucoup, c’est un signe supplémentaire de la fin de règne de Jean-Paul Fournier qui saute à la figure des élus. Il faut dire qu’entre deux adjoints mis en retrait, un président de Nîmes métropole en sursis dans l’affaire de la Senim et un autre élu en procès aux prud’hommes avec l’Agglo nîmoise, tout cela commence à faire beaucoup. Certains membres de la majorité sont dorénavant convaincus que la Droite a signé son arrêt de mort pour 2026. Trois ans c’est long, dans un sens comme dans l’autre. Le plus atteint dans toute cette histoire semble être le directeur général des services, Christophe Madalle, qui serait tombé des nues en découvrant toute cette affaire. Le patron de l’administratif est le premier à être monté au créneau auprès du maire - toujours sur son lieu de villégiature - pour exiger la tête de l’adjoint en charge des Travaux. Pour le moment, Richard Flandin est mis en retrait. Il doit cette temporisation au premier adjoint, Julien Plantier, qui a plaidé sa cause auprès de Jean-Paul Fournier. Le président du groupe de la majorité municipale ne veut pas précipiter les choses. Il souhaite sagement que toute la lumière soit faite sur les éventuels liens entre privé et public avant de sanctionner définitivement. Reste à savoir si Jean-Paul Fournier patientera longtemps. Et quelles seraient les répercussions possibles si d’aventure le maire coupait la tête de son fidèle élu ? On dit souvent que la meilleure défense c’est l’attaque ! Celui qui ouvre les hostilités pourrait en subir l’estocade finale... Dans la cité des Antonins en tout cas, le calme de ces derniers mois pourrait être de courte durée. Les chicayas entre élus, les jeux de séduction et autres stratégies pour obtenir les faveurs du maire sont oubliés. À présent, beaucoup veulent surtout sauver leur peau. Les prochains jours annoncent un temps orageux. Il est l’heure de se mettre à l’abri…

Pas de Flanbo ? À la Ville, le mot d’ordre, depuis ce samedi matin, est de vérifier partout la situation des élus. Avant de faire appel à une société indépendante qui devra faire la lumière sur les bonnes pratiques. En attendant, les services ont eu le regret d’apprendre que l’élu Richard Flandin, dans sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (une obligation en tant qu’élu), avait omis de déclarer la SCI qu’il partage avec Jean-Paul Bonicel. Alors que celle-ci date de 2019 et que la déclaration de Richard Flandin est datée du 9 juillet 2021. Ouf, en revanche, sa société "Rive droite rive gauche" est bien indiquée. Les recherches se poursuivent pour les autres…

Marzo veut Angelras. Il en a fait son combat ultime si son ami Franck Proust est empêché après le 5 avril. Gérardo Marzo, le "conseiller spécial" du maire de Nîmes, membre du cabinet, milite auprès de Jean-Paul Fournier et d’une partie de la mairie pour que le prochain président de Nîmes métropole soit Bernard Angelras. Délégué à la Propreté urbaine et à l'Agriculture, vice-président à l'Agglo, ce fidèle des plus fidèles du maire de Nîmes est aussi le premier choix de l’actuel président de Nîmes métropole. Reste à savoir si les réticences de Jean-Paul Fournier pourront être levées. Le maire de Nîmes s’inquiète de la disponibilité de Bernard Angelras, qui multiplie les casquettes dans diverses fonctions et a déjà du mal à se rendre disponible pour représenter la Ville. Enfin, et c’est peut-être ce qui fera la différence, la tempête qui secoue la Ville (lire supra) obligera certainement le premier édile à préférer un profil qui maîtrise tous les dossiers, tous les arcanes du pouvoir nîmois, et qui a la capacité de s’imposer et de trancher plus efficacement.

Franck Proust voyage... Cette semaine encore, le président de Nîmes métropole était, le temps de quelques jours, loin de Nîmes. Des rencontres auprès des ministères pour défendre encore et toujours les dossiers nîmois, un rendez-vous avec Éric Ciotti, le président des Républicains et des moments d’échange avec les anciennes équipes de Nicolas Sarkozy : Franck Proust n’a pas chômé. De retour à Nîmes en fin de semaine, il semblait dans une forme olympique. Reste à savoir pourquoi ? Des proches pensent savoir que la décision de la Cour de cassation le 5 avril prochain, même négative, ne marquera pas la fin de la carrière politique du Nîmois.

... et cherche des voies de recours. En effet, il resterait quelques ressorts pour contrarier la sanction définitive. La clé de l’affaire : est-ce que l’inéligibilité s’appliquera immédiatement ou à l’issue du mandat en cours ? Pour certains, la procédure de démission d’office ne peut pas être mise en œuvre par la préfète lorsque la cause d’inéligibilité est découverte en cours de mandat, mais qu’elle existait déjà antérieurement à l’élection. Un argument qui méritera probablement débat devant le tribunal administratif et devant le Conseil d’État dans les 10 jours de la notification de la préfète. Par ailleurs, reste l’énigme de la durée entre la décision de la Cour de cassation le 5 avril si elle confirmait la sanction du président de Nîmes métropole et la notification de la préfète. Elle peut être de plusieurs mois. Et même si un électeur forçait la main de la préfète, elle pourrait rejeter la demande d’accélération. Et décider quand elle le souhaite.

Edouard Philippe
Photo DR

Lachaud au congrès Horizons. Le parti de l'ancien Premier ministre tenait son premier grand rassemblement hier samedi à Vincennes. Une réussite selon les observateurs, notamment le Nîmois Yvan Lachaud, présent aux côtés de 3 000 personnes ! L’occasion aussi de mettre en œuvre officiellement une organisation du parti avec les délégués départementaux. Et d’impulser les premiers débats à organiser dans les territoires. Le délégué départemental, ex-président de Nîmes métropole a profité de son déplacement en Île-de-France pour échanger avec le président du parti, Édouard Philippe, et lui proposer officiellement une visite avant l’été à Nîmes.

Encore une démission. Cette fois, selon nos informations, c’est le maire de Boisset-et-Gaujac qui tire sa révérence. Alors qu’il a été élu pour la première fois il y a trois ans, Julien Heddebaut (40 ans) vient d’annoncer à son conseil municipal sa démission pour réaliser le rêve de sa vie : rejoindre une activité privée outre-mer. Il n'y a pas que dans le monde médical que le désert se fait jour...

Les socialistes s’installent. Après une élection quelque peu mouvementée, le prochain conseil fédéral du PS gardois se tiendra le 6 avril. L’occasion d’organiser la passation de pouvoir entre Arnaud Bord, premier fédéral sortant et Pierre Jaumain, fraîchement élu à cette fonction. Ce conseil servira aussi à désigner les secrétaires fédéraux, une sorte de "mini gouvernement" socialiste avec comme porte-parole, Nicolas Ferrière, directeur de cabinet du Pays d’Uzès.

Un nouveau nom pour la rue de la République ? La rue de la République n’a pas franchement bonne presse, gangrenée par le trafic de drogue et bourrelée de multiples épiceries. Du coup, certains commerçants, situés entre le Musée de la romanité et la place Montcalm demandent à ce que la mairie rebaptise la rue de la République en "Rue de la Romanité". Avec l’arrivée du Palais des congrès et des hôtels de luxe en lieu et place de la chambre de commerce et d’industrie, voilà qui pourrait redonner un coup de frais à ce secteur. Enfin, autre doléance des commerçants : que les palmiers coupés soient remplacés par des arbres d'ombrage, l'été s'annonçant particulièrement chaud !

Edeis et Nîmes métropole devant l'avion pour le premier vol vers Porto ce dimanche matin • Photo DR

Premier vol pour Porto. Ils avaient le sourire les équipes d’Edeis et Nîmes métropole ce dimanche matin pour le premier départ de Nîmes des vols pour Porto. Désormais, deux fois par semaine, vous aussi, vous pourrez vous envoyer en l’air direction le Portugal. Avec des coefficients de remplissage très dynamique pour une ouverture de ligne et de très belles perspectives à venir notamment tout l’été, cette nouvelle destination devrait très rapidement être renouvelée pour 2024. Bonne nouvelle en sus : c’est à bord d’un Boeing 737 max de dernière génération que les passagers voyageront !

L'anniversaire de Chapon sur le plateau du Club. Jeudi prochain à partir de 18 heures, Objectif Gard proposera une émission TV en direct à l’occasion des 40 ans de règne de Jean-Luc Chapon, le maire d’Uzès. Nous tirerons le fil de toutes ces années de pouvoir, de rencontres et de projets. Et de nombreuses personnalités seront en plateau pour lui rendre hommage. En attendant jeudi, dès demain lundi et tous les soirs, plusieurs invités seront avec nous : le député Modem du Gard, Philippe Berta, le maire de Saint-Hilaire de Brethmas, Jean-Michel Perret, le premier adjoint de Nîmes, Julien Plantier, ou encore les patrons de la police et de la gendarmerie du Gard, mercredi.

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