ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !
Meurin, cet inconnu alésien. Tout réussit au Rassemblement national (RN) ces derniers mois. Ils n’ont rien fait à l’Europe depuis 2019, mais qu’importe, ils sont en tête de tous les sondages pour les élections européennes de juin prochain. Au niveau national, à part critiquer la majorité présidentielle par des postures politiques ou faire des propositions irréalistes, ils n’ont pas grand-chose à offrir. Et pourtant, là encore, ils sont donnés gagnants en 2027 pour la Présidentielle. Localement, dans le Gard, le RN est depuis quelques années l’une des premières forces politiques. Lors des dernières Législatives, ce sont quatre députés de Marine Le Pen qui se sont imposés. Un véritable raz-de-marée électoral alors que leur championne n’était même pas à l’Élysée. Ainsi, au sein du parti d’extrême-Droite, on se sent pousser des ailes. Et les dernières actualités gardoises pourraient encore renforcer leur position… À Pont-Saint-Esprit par exemple, alors que la maire de la commune est en délicatesse suite à la démission de plusieurs élus, l’élection partielle intégrale qui s’annonce pourrait offrir la mairie à l’attaché parlementaire du député Pierre Meurin. Ce dernier, pas fou, refuse de lâcher son mandat de député. Non pas pour les indemnités qu’il perçoit ou pour ses présences régulières à Paris. Non, c’est tout simplement parce qu’il ne veut pas laisser la place à sa suppléante Brigitte Roullaud qu’il considère ne pas être au niveau. Alors, même s’il ne pourra pas s’asseoir dans le fauteuil de maire de Pont-Saint-Esprit comme il l’espérait il y a quelques mois, le député RN de la 4e circonscription pourrait en revanche prendre attache au sein du conseil municipal. Pour cela, il a l’intention de faire campagne comme jamais, aidé par la tête de liste devenue le chouchou des médias parisiens, Jordan Bardella. Ce dernier pourrait pourquoi pas venir battre campagne dans le Gard, l’occasion de faire un coup double : présenter sa candidature aux Européennes et donner un coup de main aux militants RN du Gard rhodanien. Et Pierre Meurin dans l’histoire ? Il serait finalement qu’un simple conseiller municipal de Pont-Saint-Esprit ? Pour un temps seulement. Car ensuite, son ambition est plus grande : il sera candidat à la mairie d’Alès en 2026. Il a déjà commencé sa campagne, en coulisse. Il ne s’en cache plus d’ailleurs, il veut prendre exemple sur Max Roustan et adopter la même stratégie : être au plus près des habitants alésiens. Boire un café le matin, un canon le soir. Ou l’inverse. Mais Pierre Meurin a peut-être oublié un détail qui s’appelle Christophe Rivenq. L’homme fort d’Alès aujourd’hui, c’est lui. Celui qui sera adoubé par le maire historique de la deuxième ville du Gard, c’est encore lui. Et celui qui proposera une liste de tous les progressistes de Droite comme de Gauche contre le danger de l’arrivée de la peste brune en Cévennes, ce sera aussi lui. Le député Meurin devrait donc se méfier. Serrer des paluches et dire individuellement aux habitants ce qu’ils veulent entendre ne sera certainement pas suffisant. Sans compter que tout le monde le sait, les Cévenols sont méfiants et n’aiment pas trop les intrus qui débarquent du jour au lendemain pour leur dire la messe…
Bonné rouge. L’adjoint au maire de Nîmes, Olivier Bonné, fait preuve d’un sacré courage. Il se retrouve bien seul pour suivre en coulisse l’avancée de la rénovation urbaine des différents quartiers populaires nîmois, organiser des réunions avec les habitants, faire des points techniques réguliers avec les différents acteurs et donner l’impulsion nécessaire pour mener à bien l’avancement. Alors quand il a vu arriver à l’occasion de la rencontre préfectorale autour de la tour Avogadro à Pissevin tous les élus nîmois pour la photo officielle, il a failli s’étouffer. « Certains n’ont honte de rien », commente un proche de l’élu. Pas complètement faux…
Une course avant le marathon municipal. Le premier adjoint Julien Plantier a pu mesurer dimanche dernier sa notoriété et popularité dans la Ville. Alors que se déroulait le célèbre Nîmes Urban Trail (NUT), il a décidé d’y participer et s’est élancé sur les 22 kilomètres de course. Pendant la course, il a reçu de nombreux encouragements d’habitants, heureux de constater que certains politiques mouillent aussi la chemise. Cela n’a pas empêché quelques aigris de signaler que le potentiel successeur de Jean-Paul Fournier n’était pas monté sur scène pour remettre les médailles aux gagnants. Classe, il a préféré laisser l’adjoint aux Sports, Nicolas Rainville, s’en charger. De son côté, Julien Plantier a décidé de rejoindre ses proches…
Les contradictions du RN. Ils sont forts les élus Rassemblement national de Bagnols ! La championne toute catégorie reste Pascale Bordes. La députée ne doit même plus savoir où se trouve la troisième ville du Gard sur le GPS vu le nombre de fois où elle participe à la vie de la cité. Alors que cette dernière a lancé une pétition contre le maire et le président de l'Agglomération du Gard rhodanien, réclamant leur démission pour « connivence » avec l’imam de Bagnols - depuis renvoyé en Tunisie -, elle semble avoir perdu la mémoire. En effet, on apprend qu’en 2021, les élus RN d’opposition ont voté de concert avec la majorité municipale le bail emphytéotique administratif avec l’association qui gère cette mosquée. Un contrat de 18 ans passé avec ce même imam. Alors au lieu de crier au loup, la députée RN devrait plutôt convoquer ses amis et leur demander de démissionner les premiers. Quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu’il ait les fesses propres…
Remontrance. Il y a quelques jours, Antoine Roger, le directeur de cabinet du maire de Nîmes, a entrepris un travail de vérification de la participation des élus aux commissions de sécurité, ainsi que de leur présence aux conseils de quartier. Surprise, alors que de nombreux élus jouent parfaitement leur rôle, une bonne dizaine sont aux abonnés absents. Constatant les défaillances, Jean-Paul Fournier a pris soin, lors de la dernière réunion de majorité, de remobiliser les troupes et de passer un savon aux absentéistes. « Certaines élues ont très mal pris d’être pointées du doigt et l’ont fait savoir devant tout le monde », révèle un élu présent qui rajoute : « Cette mauvaise humeur a été l’occasion aussi d’exprimer les reproches qu’elles avaient sur le cœur depuis longtemps. » Probablement aussi que cette mauvaise attitude et ce manque de solidarité municipale ont permis d’écarter définitivement certaines qui se voyaient déjà en haut de l’affiche en 2026…
L’union entre nous. Alors que le socialiste Pierre Jaumain a fait savoir il y a plusieurs mois que le candidat naturel de la Gauche pour 2026 à Nîmes était le communiste Vincent Bouget, depuis, chez les socialistes, c’est la soupe à la grimace. « Le premier fédéral a fait cette déclaration tout seul dans son coin et nous a mis dans une situation impossible pour négocier les places », déclare, amer, un membre de la section PS de Nîmes. En effet, alors que les Européennes pourraient permettre au Parti socialiste de retrouver la lumière, et de réaliser un score supérieur à LFI et surtout au PCF, il n’est plus question aujourd’hui de s’allier aussi facilement derrière un seul homme. « Au PS, ça va rapidement bouger en fonction des Européennes. Un prochain congrès pourrait même avoir lieu pour asseoir l’autorité d’Olivier Faure. Derrière, tout est possible y compris l’explosion du parti. » L’union de la Gauche à Nîmes serait forcément mise à mal. D’autant que certains Insoumis de Beaucaire, comme Charles Menard, se verraient bien à la tête d’une liste LFI concurrente de celle de Vincent Bouget…
Attention au plan de table ! Le sénateur gardois Laurent Burgoa ne manque jamais l’occasion de réunir ses amis au Sénat. Le prochain rendez-vous fixé le 27 mars devrait marquer les esprits puisqu’il vient d’inviter l’ensemble de la majorité municipale nîmoise à Paris. Selon nos informations, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, devrait lui aussi faire le déplacement. Ainsi, Laurent Burgoa aura une nouvelle fois l’occasion de jouer les médiateurs entre les élus nîmois qui se déchirent en coulisse sur la succession en 2026. Reste à savoir comment il compte établir le plan de table au restaurant du Sénat ? On rappelle qu’une des règles de bienséance est d’alterner un homme et une femme. Que les hommes se rassurent, l’alternance ne vaut qu’à table, pas encore en politique.
Marc Taulelle, l’européen ? Selon nos informations, l’élu Reconquête d’opposition à la ville de Nîmes devrait intégrer la liste aux Européennes de la tête de liste Marion Maréchal Le Pen. Même s’il ne devrait pas être en position éligible, cette participation de Marc Taulelle acte définitivement les bonnes relations de l’élu nîmois avec la leader du parti d’Éric Zemmour. Un déplacement de Marion Maréchal est aussi dans les tuyaux, tout comme celui de l'ancien ministre Philippe de Villiers avant le mois de juin à Nîmes pour mobiliser les troupes… Reste à savoir comment Reconquête peut trouver un espace dans cette élection généralement boudée par les électeurs et alors que le RN de Jordan Bardella fait la course en tête.
CHUspense… C’est la dernière ligne droite avant le choix du nouveau directeur général du CHU de Nîmes. Alors que les rencontres avec le maire Jean-Paul Fournier, président de la Commission de surveillance de l’établissement de santé, sont désormais faites, reste désormais à connaître le choix final du Conseil des ministres. Selon nos informations, tout se jouera entre trois personnalités : François Bérard, le directeur général adjoint de l’hôpital de Montpellier, Frédéric Rimattei du CHU de Rennes et Sébastien Vial du CHU de Grenoble. La direction de l'établissement nîmois doit désormais adresser dans quelques jours le classement de ce top 3 au ministère de la Santé. Réponse définitive en mars.
L’appel à un ami ? Quand cet ancien directeur de Radio France, désormais installé à Valence, a reçu un coup de fil de la direction de Nîmes métropole pour lui proposer le poste de responsable de la communication, il a mis quelques secondes à comprendre ce qui lui arrivait… On ne connaît pas tous les détails de la conversation, mais une chose est sûre, les arguments ont été suffisamment convaincants pour que l’ancien directeur de la radio locale accepte de participer à ce recrutement et revienne à Nîmes. Quelle ne fut pas sa déception de recevoir, la semaine dernière, un courrier postal de fin de non-recevoir sans la délicatesse d’un appel téléphonique pour lui signifier qu’il n’était pas retenu pour le poste ! « Il n’avait rien demandé. On l’appelle pour lui faire comprendre qu’on le veut absolument et, à la fin, on ne lui passe même pas un coup de fil », explique un proche de ce directeur… L’élégance était certainement en vacances.
Retour du Club. Ce dimanche, les vacances d’hiver se terminent. Demain, lundi, c’est donc le retour de votre émission TV en direct. Le Club Objectif Gard vous donne rendez-vous à 17 heures 45 pour une heure d’informations en direct avec de nombreux invités. Pour ce retour, Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie, sera présent face à Olivier Lataste, directeur du Cratère d’Alès. Mardi, ne manquez pas la rencontre entre Jean-Christian Rey, le président de l’Agglomération du Gard rhodanien face à Pierre Meurin, député RN du Gard. Olivier Bonné, Nicolas Balmelle, Henry Brin, Jean-Luc Gibelin, Yvan Lachaud, Jean Denat, Jean-Jacques Granat et bien d’autres seront sur notre plateau dans les prochaines semaines… À demain !
Avant-première. 24 heures avec la Légion étrangère ! Installé depuis plus de 40 ans à Nîmes, le 2e REI est une institution connue de tous les Nîmois mais ouvre rarement ses portes. À l’occasion d’un déploiement de grande ampleur au célèbre camp de la Courtine, Objectif Gard est parti en immersion avec 700 légionnaires. Tirs à la mitrailleuse, griffon, tireur d’élite… Découvrez leur entraînement comme si vous y étiez avec différents témoignages. Un reportage exclusif à retrouver ce lundi à 7 heures dans notre Fait du jour en vidéo. Bande-annonce :
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