ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 15 juin 2025. Il est 12 heures. C'est l'heure des indiscrétions politiques et économiques de la semaine…
Le début de la fin ? Alors que l’association Sauvons Nîmes Olympique recevait hier les candidats aux municipales à Nîmes pour débattre de l’avenir des Crocos, sans propositions concrètes. En coulisse, le compte à rebours a démarré. Loin des polémiques, Jean-Paul Fournier et Franck Proust, le maire et son premier adjoint, ont organisé le vendredi de la Feria de Pentecôte une réunion d’urgence dans le bureau du premier édile. Pour réfléchir aux derniers leviers disponibles afin d’éviter la mort du club. En effet, selon nos informations, Rani Assaf, l’actionnaire principal, aurait posé un ultimatum de quelques semaines avant de procéder à la cessation de toutes les activités. Si tel est le cas, Nîmes Olympique ne serait même pas assuré de poursuivre sa vie en National 2. Il pourrait se retrouver dans les abîmes du football amateur français. Sans centre d’entrainement ni stade pour jouer. Pour l’équipe première et l’association Nîmes Olympique chargée des jeunes. Eh oui, les deux actifs, même en cas d’arrêt des activités, appartiendraient toujours à Rani Assaf. Problème, à ce stade, aucun repreneur sérieux capable de mettre jusqu’à 8 millions d’euros sur la table ne s’est manifesté. Ou alors, pour ceux qui ont fait sonner le téléphone, ils ne correspondent pas au profil recherché par le patron actuel du club. Pourtant, même si le rendez-vous avec la DNCG, le gendarme financier du football, a été repoussé, il a été fixé dans quelques jours. Il va donc falloir trouver rapidement une solution. Quelles sont les options sur la table ? Franck Proust, le président de Nîmes Métropole, doit présenter le projet de rénovation du Stade des Costières. Concernant la Bastide, la puissance publique locale ne serait plus fermée à une reprise. Enfin, rien ne dit que la Ville et l’Agglo de Nîmes ne seront pas contraintes de louer à Rani Assaf, le stade provisoire des Antonins. Et ce sont d’ailleurs peut-être ces deux sujets qui pourraient faire accélérer le projet de reprise. Avec 4 millions d’euros dans les caisses du NO, le budget en N2 pourrait être assuré pour le prochain exercice. Ainsi, si le maire et son premier adjoint passaient à la caisse pour le centre d’entrainement, ils pourraient rapidement relancer le centre de formation sous l’égide de l’Association. Reste ensuite à convaincre un consortium d’entreprises locales et régionales pour venir, avec l’appui financier de la puissance publique, faire le chèque attendu par Rani Assaf. Tout cela laisserait le temps de voir pour une ou deux saisons. Le temps que des repreneurs potentiels puissent se manifester et offrir au Nîmes Olympique un avenir plus radieux. Mais est-ce que l’ensemble des acteurs du football nîmois seraient prêts à l’union sacrée ? Les municipales dans huit mois auront forcément un impact. Pour certains, il n’est plus question du NO, mais de ne pas laisser Franck Proust, le candidat choisi par le maire sortant, obtenir une victoire politique cruciale.
Rapprochement évident. « Si je peux me permettre, Madame la Députée, quand on est député un jour, on est député toujours. Et je sais combien tu t'es intéressée à ce dossier, ma chère Françoise ». Voici les propos, aux mots près, prononcés par Franck Proust à l’attention de Françoise Dumas, à l’occasion de l’inauguration du bâtiment Symétrie à Bouillargues il y a quelques jours. Alors qu’il était déjà présent à Paris à la remise de la Légion d'honneur de la Nîmoise, cette nouvelle déclaration laisse augurer le meilleur entre les deux personnalités en vue des municipales de l’an prochain. Le candidat officiel à la succession de Jean-Paul Fournier souhaiterait voir l’ex-députée sur sa liste. Mais pourquoi faire ? « Tout le monde pense qu’elle sera sa première adjointe. La rumeur indique aussi qu’il pourrait l’installer au Sénat à la place de Vivette Lopez dans un duo avec Laurent Burgoa en septembre 2026 », pense savoir une source chez les LR. Et quand on sait que le sénateur apprécie particulièrement Françoise Dumas et ne porte pas dans son cœur Vivette Lopez… « Laurent Burgoa n’a pas cautionné la mise en valeur de la visite du député RN Nicolas Meizonnet au Sénat, il y a quelques années, par Vivette Lopez. Il ne peut pas travailler avec une élue qui considère un élu RN comme un autre. » Par contre, avec une ancienne socialiste et macroniste...
Au piquet. Il est en colère Richard Tiberino après qu’Amal Couvreur, la vice-présidente au Département du Gard, lui a refusé une place sur la scène lors de l'évènement Bienvenue chez nous à l’espace Diderot cette semaine. « Amal a refusé que je sois présent sur l'estrade alors même que je suis le conseiller départemental de ce canton durant trois mandats… Quelle drôle de manière de traiter un élu départemental d'opposition », raconte l’élu Nîmois. La réponse de la Nîmoise ne s’est pas fait attendre : « Nous avons modifié l’organisation parce que M. Proust avait 45 minutes de retard. Tout le monde l’a attendu sous un soleil de plomb. Amal Couvreur a donc simplement écourté les discours pour éviter que ce soit trop long… » explique l’un de ses proches qui rajoute : « Ce n’est pas honnête ni courageux de la part de M. Tiberino de ne raconter qu’une partie de l’histoire… »
Duel en famille ? La Fédération progressiste de François Rebsamen, ancien maire socialiste de Dijon, actuel ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation du gouvernement de François Bayrou, vient d’annoncer une grande nouvelle. Son ralliement à « La Convention », le mouvement de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. En local, aujourd’hui, les soutiens sont nombreux. Denis Bouad, Juan Martínez, Patrice Prat ou encore Amal Couvreur. Mais qui est actuellement adhérente de la Fédération progressiste de François Rebsamen ? Une certaine Françoise Dumas. Même si l’objectif de « La Convention » est de « rassembler les sociaux-démocrates » afin de « soutenir les listes de gauche de gouvernement partout où elles se présenteront » pour les municipales de 2026, il sera savoureux de savoir qui de l’ex-députée ou de la vice-présidente au Département ne respectera pas la ligne de conduite nationale ? L’une et l’autre pourraient se retrouver respectivement sur la liste de Vincent Bouget, le leader communiste, et Franck Proust, le leader de la droite et du centre nîmois.
À la Roustan. Julien Plantier poursuit sa campagne dans le cadre des municipales à Nîmes. Hier, il ne s’est pas défaussé et a participé à la réunion organisée par le collectif Sauvons Nîmes Olympique. Mardi prochain, il organise des réunions sans filtre avec les habitants nîmois dans des bars de la ville. Deux fois par semaine. « Il veut casser son image auprès des électeurs et aller à leur rencontre. Il prend exemple sur Max Roustan, le maire historique d’Alès qui s’est imposé par cette proximité », explique l’un de ses soutiens. Reste à savoir si cette méthode sera efficace sur le long terme. « Il n’a pas d’objectif, sa seule boussole, jouer la carte du terrain. »
Plantier convoité ? Depuis plusieurs jours, la ville bruisse d’un accord très prochain entre Yvan Lachaud, le référent Horizons, chef de file des municipales et le candidat de Nîmes Avenir. Mais en réalité, il n’en est rien à ce stade. « Moi, avec Yvan Lachaud, c’est bonjour-bonsoir », indique Julien Plantier. Les deux hommes ne se sont pas parlés directement pour le moment. Et n’ont établi aucun plan d’action. « Ce sont les soutiens qui se parlent, rien de plus. Julien Plantier reste dans sa ligne, il veut un accord avec Franck Proust dans l’été », explique un proche de l’ex-premier adjoint. « Mais je ne vais pas attendre dix ans, par contre. Je commence à perdre patience. Pendant la Feria, c’est moi qui me suis avancé à chaque fois pour dire bonjour à Franck. Lui reste en retrait, c’est froid », complète Julien Plantier. « Rien ne laisse à penser qu’il y aura un potentiel rapprochement, car Gerardo Marzo fait barrage. Il faut que le conseiller de Fournier s’occupe du maire et laisse l’avenir de Nîmes à ceux qui peuvent encore se mettre d’accord… » termine un soutien de l'ex-premier adjoint.
Les fêtes municipales. Les prémices de l’été sont l’occasion des fêtes dans les différents quartiers de la ville. Un bel exercice aussi de rencontres avec la population nîmoise à quelques mois des municipales. Ce week-end encore, plusieurs évènements étaient organisés. Notamment lors de la fête des conseils de quartiers à Boulbon. Ou hier soir à Castanet. Jean-Paul Fournier avait fait le déplacement pour échanger avec les 200 présents. Il n’est pas venu seul. Une bonne partie des élus de la majorité était là. Bien sûr, le premier d’entre eux, Franck Proust. Mais surprise, pas de Julien Plantier ni des membres de Nîmes Avenir. Dans l’opposition, le député RN Yoann Gillet a profité aussi de la soirée avec l’eurodéputé Julien Sanchez. Entre Paris, Bruxelles, Strasbourg et Beaucaire, les deux élus RN n'oublient pas leur objectif de 2026...
Pression électorale. Les grandes manœuvres ont débuté pour les prochaines municipales. À Droite comme à Gauche, les sollicitations vont bon train. En particulier dans les quartiers populaires. À Nîmes, l’incertitude est réelle. Est-ce que les habitants vont se mobiliser le jour J ? Et la balance va pencher pour qui ? Tous prophétisent un vote en direction de la liste de La France insoumise. D’autres pensent davantage à une fidélité pour le camp Fournier, même si le maire historique n’y retourne pas. Rien n’est certain, on le voit bien. Alors les propositions affluent. En direction des présidents d’associations, des commerçants. Ou des acteurs dont on imagine le poids électoral et leur capacité à convaincre. Jusqu’aux propositions d’emplois futurs et même des menaces sur des baisses des subventions publiques. Les sales méthodes ! « Les habitants ne font plus confiance à ces politiques, que ce soit à la Ville ou au Département. Ils en ont marre des promesses sans résultat. La plupart veulent soit quitter leur quartier, soit faire en sorte qu’il n'arrive rien à leurs enfants », explique un acteur de ces quartiers.
Prise de guerre. Depuis plusieurs semaines, dans les couloirs de la Ville et du Pays d’Arles, le recrutement d’une secrétaire générale de la CGT à un poste de chargée de mission auprès du DGS fait jaser. « Ce poste a une connotation politique par la proximité de cette personne avec le cabinet du maire. Par ailleurs, l’annonce d’ouverture de ce poste n’a jamais été diffusée. Dommage, cela aurait permis à des agents avec une grande ancienneté de se positionner », explique déçu un syndicaliste. Par un courrier d'une organisation syndicale, que notre rédaction a obtenu, le maire est invité à clarifier « les missions de ce nouveau recrutement en toute transparence, de délimiter les missions du cadre administratif et du cadre politique, afin de garantir le droit syndical dans la collectivité et éviter toute situation de conflit d'intérêt. » Reste à savoir si cette nouvelle chargée de mission sera sur la liste du maire pour les municipales de 2026 ? Pas de commentaire à ce stade, même si on nous glisse du côté de Patrick de Carolis : « C’est une personne qui connaît très bien le statut de la fonction publique territoriale, elle est par ailleurs très appréciée des agents de la collectivité et des élus de la ville de toutes sensibilités. Et attachée aux règles de déontologie. »
Ultra-riches protégés ? Adoptée à l’Assemblée nationale, la proposition de taxe sur le patrimoine des ultrariches a été rejetée par les sénateurs. Pour deux arguments principalement : le risque d’une fuite à l’étranger des capitaux. Et d’une loi potentiellement anticonstitutionnelle. Un vote qui a toutefois mis en colère la gauche. Encore davantage au regard des finances de l’État… D’autant que ce texte visait à instaurer un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des 1800 Français détenant plus de 100 millions d’euros. Le sénateur socialiste gardois Denis Bouad n’a pas caché sa déception de voir ses deux collègues LR Laurent Burgoa et Vivette Lopez se ranger du côté des ultrariches. « Comment dire défendre le travail tout en refusant de taxer le capital ? Ce refus de plus de justice fiscale nécessitera de trouver ailleurs les équilibres budgétaires. La TVA sociale, qui elle s’applique à l’ensemble des Français, les budgets des collectivités et les services publics seront inévitablement les variables d’ajustement » explique l’ancien président du Département. Qui peut quand même garder un peu d’espoir… Le projet de loi pourrait revenir par la fenêtre de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une niche parlementaire.
Cérémonie Michelin chez Kayser. Après avoir fêté ses 40 ans d’activité l’année dernière, le chef doublement étoilé Michel Kayser accueille, au sein de son restaurant Alexandre à Garons demain lundi, la cérémonie officielle de remise des plaques Michelin millésime 2025. Ce rendez-vous annuel permet aux chefs étoilés du Gard, de l'Ardèche et de l'Hérault de recevoir leur nouvelle plaque Michelin millésimé 2025, offerte par Métro, en partenariat avec le guide rouge. Un évènement forcément historique, notamment pour ceux qui font leur première entrée dans le cercle très fermé des établissements distingués par le Guide Michelin. Une plaque qui sera bientôt fièrement accrochée à l’entrée des établissements.
Le Club Rouverand. Comme au mois de mars avec Franck Proust, Objectif Gard & Arles vous propose, une nouvelle fois, une émission spéciale en public et en direct à l'occasion des municipales 2026. Cette fois, nous serons à la Maison Arthur à Nîmes ! Valérie Rouverand, présidente de Renaissance dans le Gard, candidate à la mairie de Nîmes l'an prochain répondra sans filtre pendant plus d’une heure aux questions d’une dizaine de personnalités nîmoises sur cinq sujets d'actualité : société et laïcité, économie, sport, éducation et vie quotidienne. Mais aussi à nos sociétaires. Le rendez-vous est fixé ce mercredi 18 juin 2025 à partir de 21 heures sur Objectif Gard & Arles et l’ensemble de nos plateformes sociales. Un rendez-vous à ne pas manquer… D'autant qu'il s'agit de la dernière émission en direct de la saison !
Julien Viot alias Ïoo remplace cette semaine exceptionnellement notre dessinateur-caricaturiste Charmag. Illustrateur dans le quotidien économique national "Les Echos", Ïoo a un atout considérable : il est Gardois. Bienvenue à lui dans la famille Objectif Gard & Arles.
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