Publié il y a 5 h - Mise à jour le 14.09.2025 - La rédaction - 9 min  - vu 1044 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 14 septembre 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques !

Éternel second ? La bataille des municipales est un moment crucial pour se révéler. Les seconds couteaux veulent exister. Mais les premiers ne veulent pas laisser leur place aussi facilement. Il est si difficile de quitter le devant de la scène et les avantages qui vont avec… En mars prochain pourtant, les cartes seront rebattues. Prenons Nîmes. Jean-Paul Fournier n’y retourne pas. Non pas qu’il n’en ait pas envie. Mais l’âge aidant et les quatre mandats consécutifs l’ont convaincu qu’une dernière vie, plus sage, l’attendait loin de la rue Dorée. Alors cette semaine, en Espagne, pour la reconnaissance des toros, il a transmis le flambeau à son ami et fidèle élu, Franck Proust. Tout un symbole. L’éternel second sera désormais le premier. Mais qui sera son second ? Julien Plantier ? Pas sûr. À ce jour, ce serait plus Valentine Wolber, une femme engagée, volontaire et pugnace. Des atouts considérables dans un monde d’hommes. À gauche, Vincent Bouget devrait faire le même choix. Alors qu’il a déjeuné cette semaine avec Amal Couvreur, les deux élus sont tombés d’accord. Mais la vice-présidente au Département du Gard n’a pas l’intention de se plier aux règles du jeu sans contreparties. D’abord, c’est sous le prisme de la société civile qu’elle va intégrer la liste. Et non sous l’étiquette Parti socialiste. Les membres du PS auront donc un sujet à résoudre : il y aura moins de place pour eux. D’autant que la Nîmoise compte bien imposer plusieurs personnalités à ses côtés. Et en position éligible, même s’ils n’ont jamais réellement fait de politique. Du sang neuf pour proposer une nouvelle façon de faire aux habitants nîmois. Sacré changement ! Reste à savoir s’ils auront les mains libres pour mettre en application une nouvelle politique locale ? Partons maintenant à Alès où le sortant Christophe Rivenq, maire et président d’Alès Agglomération, ne jouera peut-être qu’un premier tour. Bien aidé par une gauche divisée et un Rassemblement national inexistant. Il pourrait faire le choix d’une fidèle de Max Roustan pour l’accompagner. Plusieurs noms circulent, mais rien n’a filtré à ce stade. Son choix sera un signal envoyé à la population. Et un positionnement d’avenir ? Raphaële Navarro, déjà adjointe aux Festivités ? Soraya Haoues, conseillère municipale déléguée à la Politique de la Ville ? Ou pour s’éviter tout danger : Max Roustan lui-même ? L’avenir le dira. Enfin, dans les autres territoires du Gard, c’est dans la continuité que s’inscriront les maires sortants. Les numéros deux n’ont même pas les miettes. Aucune existence. Qui est capable de citer les premiers adjoints de Bagnols, Beaucaire ou Saint-Gilles ? Il n’y a peut-être qu’à Uzès finalement où le jeu des chaises musicales aurait pu avoir lieu. Mais le maire Jean-Luc Chapon semble préférer mourir sur scène. Comme Molière. Fabrice Verdier, au premier rang, ne restera donc éternellement qu’un spectateur, à rêver d’un premier rôle que ni Chapon, ni Molière ne lui offriront.

Le feu vert ? C’est le sujet brûlant depuis des mois : y aura-t-il un poste de police à Pissevin ? Depuis un an et l'incendie à la veille de son ouverture, la question reste posée ! Selon nos informations, la ville de Nîmes a trouvé une destination. En rez-de-chaussée du futur bâtiment d’habitation en cours de construction par GGL. Là où se trouvait le supermarché Carrefour il y a quelques années... Si et seulement si le ministère de l’Intérieur daigne répondre à Jean-Paul Fournier. On peut y croire car Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, est très proche du maire de Nîmes. Et malgré le changement de Premier ministre, il devrait conserver son poste. « Ce n’est qu’une question de semaine pour obtenir la réponse définitive. On est confiant », fait-on savoir du côté de la mairie.

Ponctuel… Cette semaine, l’interview vidéo dans le 8H Pile sur Objectif Gard & Arles de Julien Plantier, candidat à la mairie de Nîmes, n’est pas passée inaperçue. Elle a fait réagir le monde politique. Il faut dire que l’ex-premier adjoint de Jean-Paul Fournier a formulé deux propositions concrètes en cas d’accession au fauteuil de maire. D’abord, une baisse de six points de la taxe foncière. Puis, la création d’un espace dédié à la gastronomie, sous forme de toit terrasse en haut de la Coupole de Nîmes. « Il oblige les autres candidats à sortir du bois, c’est bien joué », commente un élu nîmois de la majorité municipale. Un autre, lui, se demande pourquoi ces six points de baisse de la fiscalité... « Et pourquoi pas 10 ? Il va falloir que M. Plantier explique où il trouve cet argent et comment il le compense alors qu’au début de l’été, il a refusé de voter une rallonge budgétaire au regard de la situation économique ? » Enfin, un proche de Franck Proust s’étonne de l’annonce sur les toits de la Coupole : « Ce projet a déjà été étudié il y a plusieurs années et Julien Plantier sait parfaitement que c’est impossible techniquement et d’un point de vue de la sécurité. Il raconte n’importe quoi ! Plus c’est gros, plus ça passe. » Mais ça fait parler... À 8h pile, Julien Plantier a visé dans le mille.

Un mandat au rabais ? « La proposition de Julien Plantier est parfaitement travaillée et chiffrée », voilà en substance les propos de l’un de ses proches qui rappelle que l’assiette de la taxe foncière sur le bâti représente aujourd’hui une rentrée de 175 millions d’euros à Nîmes. La baisse de six points, c’est donc au bas mot une dizaine de millions d’euros de rentrée en moins dans les caisses de la Ville. Comment compenser ? « Julien Plantier a l’intention de lancer un grand plan de mutualisation des services, tous les fonctionnaires partant à la retraite ne seront plus remplacés. Et il a pour projet d’axer le prochain mandat sur l’hyper proximité. » Une politique moins gourmande en finances. « On part du principe que les grands investissements ont déjà été faits par Jean-Paul Fournier… Notre objectif est d’abord de rendre du pouvoir d’achat aux Nîmois… »

Le silence est d'or. Au Rassemblement national, on croit savoir que de ne rien dire en vue des municipales est une bonne stratégie. À Nîmes, comme nous l’explique une source interne au parti à la flamme, « c’est une commission d’investiture nationale qui gère les investitures. Et c’est Julien Sanchez le président. » Concernant la communication, « seuls les candidats maîtrisent la date de leur annonce. Et chacun fera une conférence de presse pour l’annoncer. » Dans les autres communes du Gard, c’est le délégué départemental à la manœuvre. Pour le Gard, il s’agit du député Yoann Gillet. Et des premiers noms commencent à fuiter. Par exemple, à Jonquières Saint Vincent. « Nous aurons un candidat bien évidemment. Mais vous ne connaîtrez pas son identité aujourd’hui » nous glisse le Nîmois. Yvenn Le Coz est pourtant annoncé en tête de liste dans la commune gardoise. Il est le nouveau directeur de cabinet du député depuis le 25 août dernier. « Il supervise mon activité et mon équipe, à la fois en circonscription et à Paris. » Yvenn Le Coz est surtout connu pour être le délégué national de l’UNI, organisation étudiante d’extrême droite, épinglée pour ses dérives identitaires et ses liens avec certaines organisations violentes, comme le Groupe union défense (GUD).

Tri sélectif. La liste de Franck Proust n’est pas encore couchée sur une feuille de papier. Mais l’équation n’est déjà pas simple. Voire impossible. « Il va faire beaucoup de malheureux. Tout le monde veut en être, sauf qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde », analyse l’un de ses proches. Alors que le premier adjoint, président de Nîmes métropole, est particulièrement apprécié, il va lui falloir dépasser sa nature. « Sans compter que Jean-Paul Fournier lui a demandé de renouveler au moins la moitié de la liste de 2020 et d’embarquer avec lui des personnalités de la société civile et des jeunes... Sacré défi ! » Franck Proust a déjà quelques solutions. Les anciens élus présents avec le maire de Nîmes depuis une ou deux décennies ont fait savoir qu’ils voulaient arrêter. « Pas tous. Daniel-Jean Valade veut continuer. Richard Tiberino aussi. Comment leur dire non ? Et dans le même temps, Franck est proche de Monique Boissière et Chantal Barbusse. Il aurait aimé les garder avec lui… » Mais c'est aussi ça de diriger : il faut savoir faire le tri. Et en plus, c'est bon pour la planète.

Le préfet cool ou coule ? Ce n’est pas habituel pour le représentant de l’État. Et pourtant, ceux qui l’ont côtoyé quelques jours et même quelques heures avant le mouvement « Bloquons tout » de mercredi dernier ont été surpris de la relative détente du préfet du Gard, Jérôme Bonet. « Il n’était pas particulièrement inquiet. Peut-être son expérience au cœur des services nationaux de police lui a permis de relativiser », explique une personnalité locale. C’est probablement sur un autre sujet que le locataire de la préfecture rencontre une forme d’inquiétude : le dossier Perrier à Vergèze. Cette semaine encore, il a fait un point de situation pour savoir si Nestlé respectait ses engagements. On se rappelle que le 7 mai dernier, le préfet du Gard avait donné deux mois au groupe Nestlé pour retirer sa microfiltration en contradiction avec la réglementation en vigueur sur les eaux minérales naturelles. Depuis, le géant de l’eau avait promis « une adaptation pour donner suite à la demande du préfet. » Dans l’intervalle, il avait déposé un nouveau dossier d'autorisation d'exploitation d'eau minérale naturelle. Et depuis ? C’est silence radio. Un silence volontaire ?

La boulette. Richard Schieven, adjoint à la Sécurité à la ville de Nîmes, semble plus à l'aise avec sa police municipale que sur les réseaux sociaux. Cette semaine, sur notre vidéo consacrée à l’interview de Valérie Rouverand, candidate macroniste aux municipales de Nîmes, il a ajouté un « j’aime ». Mais sans le vouloir apparemment. Au lieu de faire comme tout le monde et de le retirer ni vu ni connu, il s'est senti obligé de faire un long message pour se justifier. Alors que personne ne lui avait rien demandé... « C’est surréaliste ! Quelle bourde monumentale. Et en plus, il donne du crédit à Rouverand alors qu'elle est nulle », tacle un autre adjoint nîmois. « Jean-Paul Fournier ne veut plus le voir. » On se souvient aussi de ses tergiversations lors de l’annonce de la candidature de Julien Plantier. « Tout le monde lui tape dessus aujourd'hui, mais c’est le seul à monter au créneau contre ceux qui critiquent la politique du maire », temporise un autre. Richard Schieven, c'est le seul monsieur sécurité qui ne rassure personne.

La faute au budget. Nemovelo est un succès. Les 250 vélos à assistance électrique en libre-service, lancés par Nîmes métropole en mai dernier, font le plein. Des milliers d’abonnements et plus de 100 000 trajets déjà enregistrés. Il faut dire que le tarif est modique, 30 euros pour un abonnement annuel. Et la possibilité d’utiliser le vélo à tout moment. « On est dépassé par le succès. On a donc l’intention de rajouter des stations et une centaine de vélos », explique tout fier un élu communautaire. Mais pour cela, il faut passer à la caisse. « C’est tout bonnement impossible car ce n’était pas prévu au budget 2025. On est donc obligé d’attendre le vote du budget 2026 pour passer les commandes. » Une douloureuse nouvelle pour Franck Proust qui aurait bien aimé parader dans la ville pendant la campagne avec son vélo tout neuf… Il saura certainement se remettre en selle.

The Cure ? Après une édition 2025 qui a tenu toutes ses promesses, le Festival de Nîmes est déjà au travail pour la saison 2026. Deux dates, selon nos informations, devraient être annoncées la semaine prochaine. Elles concernent le mois de juin. Et l’une d’elles devrait attirer du monde si elle se confirme. En effet, il se pourrait bien que le groupe de rock britannique mondialement connu The Cure fête leurs 50 ans d’existence dans les arènes de Nîmes. Robert Smith lui-même a annoncé, il y a quelques mois, une tournée « All Star Cure » pour 2026. Rêve ou réalité ? Les prochains jours devraient nous en dire plus…

Vu à la TV. L’émission de M6, Enquête exclusive, a posé ses caméras à Nîmes. Pas pour vanter les mérites économiques ou sociaux de la ville. Mais pour illustrer un sujet sur le blanchissement de l’argent de la drogue. « Ça fait chier. En pleine campagne électorale, les images seront dévastatrices pour la majorité sortante », s’inquiète un élu nîmois. « Mais ce n’est que la réalité des habitants de Nîmes depuis des années. Il va falloir que certains assument », lui répond un membre de l’opposition. « De toute façon, les municipales seront consacrées au pouvoir d’achat et à la sécurité. Ce sont les sujets de préoccupation des Nîmois maintenant que le Nîmes Olympique est sauvé. » La diffusion de cette émission est programmée en octobre, le dimanche soir, en deuxième partie de soirée. On espère surtout que Richard Schieven ne likera pas l'émission...

Un illustre gardois honoré. Pour la fête nationale, comme le veut la tradition, l’État fait connaitre la liste des récipiendaires de la Légion d'honneur pour l’année en cours. Le 14 juillet dernier, Guy Bastide, fondateur de Bastide Médical, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur. Pour son implication dans la vie économique locale et le monde de la santé depuis la fin des années 1970 avec son entreprise Bastide Médical. On connaît désormais la date de la remise de cette distinction : ce sera le 10 octobre à 18 h 30 en préfecture du Gard. C’est d’ailleurs Jérôme Bonet, préfet du Gard, qui lui remettra en présence des proches de Guy Bastide et de nombreuses personnalités locales.

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