Le conseiller général sortant du canton de Bagnols, exclu du PS, tenait hier soir son dernier meeting avant le premier tour des élections départementales.
Une réunion publique qui se tenait à la salle de l’association les Samouraïs, « une salle parfaite, mais on aurait pu aller à la salle multiculturelle. Ça n’a pas été possible » a regretté Alexandre Pissas devant une assistance d’environ cent personnes, parmi lesquelles l’ancien premier fédéral du PS gardois Stéphane Tortajada.
« Un commentaire concernant nos collègues, nos concurrents »
Après un « bref instant de recueillement pour les deux jeunes de 25 ans qui nous ont quittés, l’employé municipal et la pompière », le maire de Tresques a affirmé « défendre les couleurs de la majorité départementale. »
Jouant la carte bagnolaise, l’élu a rappelé que « ça fait 33 ans que je suis à Bagnols », avant d'affirmer que « le Conseil général a alloué 27 millions d’euros de son budget aux trois collèges de la ville. »
Après avoir rappelé les compétences du département et défendu son bilan à l’image des réunions publiques précédentes, Alexandre Pissas est passé cette fois-ci à l’offensive, se permettant « un commentaire concernant nos collègues, nos concurrents des autres listes » et prévenant qu’il « n’attaquerait certainement pas les Hommes. »
« Quand on est en arrêt maladie, on ne peut pas faire de campagne électorale »
Le conseiller général a démarré par le FN : « que dire ? Même si j’ai un grand respect pour les élus, je ne comprends pas bien qu’un élu de Beaucaire vienne à Bagnols » avant de faire une lapalissade, affirmant qu’il « ne partage pas les idées du FN. »
Passant à la liste Front de Gauche, où « il y a des amis et des thèmes que je comprends », Alexandre Pissas a quelque peu oublié sa promesse de ne pas attaquer les Hommes en faisant une allusion au candidat PCF Mourad Abadli : « quand on est en arrêt maladie, on ne peut pas faire de campagne électorale. Mais chacun fait ce qu’il veut, ou ce qu’il peut. »
Est ensuite venu le tour de « la liste présentée par la mairie de Bagnols », comprendre celle investie par le PS et emmenée par les adjoints bagnolais Jean-Yves Chapelet et Emmanuelle Crépieux. « Je partage certaines de leurs analyses, mais je ne comprends pas très bien. Lorsque je les ai reçus à Tresques, Jean-Yves Chapelet m’a dit ‘Alexandre, je ne vais pas te présenter mon projet, c’est le même que le tien.’ A choisir, il vaut mieux l’original que la copie. »
Enfin, l’élu a terminé son passage en revue par la liste du « Bon Sens Gardois », dont il « ne comprend pas très bien le projet, un programme qui de façon absolue ne veut pas exercer la compétence générale (…) or les entreprises vivent à 70 % de la dépense publique ! »
« Nous avons trois priorités, a poursuivi Alexandre Pissas. Un l’emploi, deux l’emploi et trois l’emploi. »
Thierry ALLARD