« Pour nous, c’est formidable ! Pour tout vous dire, ça a été un peu une surprise… La création de la T5 du réseau Tango avait plusieurs possibilités de terminus. Finalement, il s’arrêtera au rond-point de Clarensac », se réjouit le maire, Patrick Gervais, qui pense déjà à des aménagements complémentaires que pourrait réaliser sa commune. Dans la Vaunage, la problématique de circulation est connue. Les 18 000 voitures qui passent tous les jours nuisent à la qualité de vie des habitants, notamment aux heures de pointe.

Le projet de la T5 a été lancé il y a cinq ans. Un chantier de longue haleine découpé en plusieurs phases : l’aménagement de la traversée de Caveirac, la liaison entre Nîmes et Caveirac, puis celle entre Caveirac et Langlade avec la création d’un pôle d’échange, voué à être aménagé après l’obtention des autorisations administratives. Ce pôle permettra d’accueillir les navettes électriques chargées de rabattre sur l’axe principal les usagers des communes de Saint-Côme, Saint-Dionisy, le nord de Clarensac et de Caveirac, et le sud de Langlade.

Des bus toutes les 20 minutes 

Auparavant, la desserte de la Vaunage était assurée par deux lignes : 51 et 52, comptabilisant 160 000 voyageurs par an. Si, pour l’heure, l’objectif de fréquentation n’est pas connu, Nîmes métropole espère que les actifs laisseront leur voiture. La T5 permet de « relier Clarensac à la gare de Nîmes en 35 minutes, avec des bus toutes les 20 minutes à partir de 6h30 du matin », souligne Patrick Gervais. Arrivés à Nîmes, les bus emprunteront le couloir de la T2.

Un investissement de plus de 7 M€, pris en charge par Nîmes métropole, alors même que ses finances peinent encore à se relever. L’Agglo a pu compter sur des subventions à hauteur de 40 %, débloquées par l'État et le Conseil départemental. Côté fonctionnement, les 52 M€ annuels versés par l’Agglo à Kéolis au titre de la gestion des transports en commun seront revus à la hausse.

« Pas mal de nos habitants se rendent vers l’hôpital. En discutant avec eux, pendant la fête votive, certains ont découvert, voire redécouvert ces transports », raconte le maire, qui, vendredi dernier, a également remarqué « l’affluence des abonnements chez les personnes âgées, pour qui le service est gratuit. »