Publié il y a 4 h - Mise à jour le 02.09.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 185 fois

EXPRESSO De Blois jusqu’à Nîmes, les socialistes prêts à gouverner

Les universités d’été du Parti socialiste viennent de s’achever à Blois. Le parti a présenté un contre-budget à celui du Premier ministre François Bayrou. À l’aune d'un vote de confiance à l'Assemblée nationale, un retour au pouvoir des socialistes est-il possible ?

Une rentrée sur les chapeaux de roues… Il faut bien avouer que, depuis l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, chaque formation est sur le qui-vive. Après la présentation des grands axes de la prochaine loi de finances et l’organisation d’un vote de confiance le 8 septembre, le gouvernement Bayrou est menacé. À Blois, les socialistes l’ont bien senti : « Autour de notre premier secrétaire, Olivier Faure, l’élaboration d’un contre-budget montre que nous sommes prêts à gouverner », assure Basile Imbert, représentant du courant fauriste dans le Gard.

Si Pierre Jaumain, le patron du PS du Gard, est membre du courant du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, il reconnaît : « Une édition réussie (…) Nous avons pu nous exprimer collectivement, tant sur la proposition d’un budget juste pour la nation. » Aujourd’hui, le « contre-budget » socialiste comprend notamment 22 milliards d’euros d’économies, contre 44 milliards pour François Bayrou, une taxe de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, le gel de la réforme des retraites avec un retour à terme à 62 ans. Une position, certes, moins amère que celle de l’actuel gouvernement. Mais une position néanmoins au goût d’économies…

« Olivier Faure, disponible et volontaire », lance Basile Imbert

« Nous avons le courage de nos convictions à un moment où certains cultivent et alimentent l’instabilité. Ce projet de budget s’inscrit dans une trajectoire pluriannuelle de maîtrise de notre déficit public à l’horizon 2032 », ajoute Pierre Jaumain. « Nos principes sont clairs : soutenir les classes populaires et moyennes et les travailleurs, mettre à contribution les grandes fortunes et les grandes entreprises, relancer l’économie française via un grand plan d’investissement vert, retrouver la maîtrise de la dette publique. »

« La balle est maintenant dans le camp d’Emmanuel Macron », poursuit Basile Imbert. « Lui seul peut nous appeler au pouvoir. Olivier Faure a montré qu’il était disponible et volontaire ». Forcément, Pierre Jaumain n’est pas le premier soutien du Premier secrétaire : « Le choix de participer à un gouvernement relève naturellement de nos instances nationales. Les socialistes et leurs partenaires agissent chaque jour au service de nos concitoyens et de nos territoires, que ce soit à l’échelle de la région Occitanie avec Carole Delga ou du département du Gard avec Françoise Laurent-Perrigot. »

Pierre Jaumain : « Une nouvelle union est à bâtir »

Mais avec qui gouverner ? Pas sûr que toutes les formations du Nouveau Front populaire, à commencer par La France insoumise, adhèrent au contre-budget. « Le programme du Nouveau Front populaire n’était pas de laisser filer les comptes de l’État, déjà dans le rouge à cause de Macron, mais bien d’aller chercher l’argent là où il est, en soutenant les ménages, les entreprises et les plus précaires, pour relancer la machine », rappelle-t-il. Et de conclure : « La situation qui a prévalu à la création du Nouveau Front populaire est-elle toujours la même ? Je ne le crois pas. Une nouvelle union est à bâtir. Nous sommes dans une nouvelle phase, qui appelle une nouvelle réponse. » Reste à savoir laquelle...

Coralie Mollaret

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