Dis-moi par qui tu es conseillé, je te dirai qui tu es… En politique, les femmes et hommes de l’ombre sont aussi importants que les élus qu’ils conseillent. Après le départ de Rachid Benmahrouz, Julien Plantier s’est mis en quête d’un nouveau chargé de mission pour son groupe Nîmes avenir au conseil municipal. L’ex-premier adjoint, candidat aux municipales, n’est pas allé chercher loin : il a fait appel à Nicolas Kremer, collaborateur du groupe de la majorité municipale. Les deux hommes sont de vieilles connaissances, dont la rencontre remonte à leurs années collège à Jean Rostand. 

« Julien est carré, intègre et très impliqué » 

Après ses études en sciences politiques à Montpellier, Nicolas Kremer a commencé à travailler, à Paris, dans des chaînes d’information : « Avec Julien, on se voyait à la feria. En tant qu’homme public, c’était toujours plus facile de suivre son parcours. J’étais content de voir son évolution. C’est une personne carrée, intègre et très impliquée pour l’intérêt général », reconnaît l’expatrié. Dans la capitale, Nicolas Kremer devient chef d’édition au sein de la chaîne BFM TV : « Je participais à la construction des émissions le dimanche avec le rédacteur en chef et le présentateur Jean-Baptiste Boursier. » 

Au fil des années, le rythme effréné de la capitale n’est plus compatible avec sa vie familiale. Le Nîmois rentre dans le Gard et devient papa d’une petite fille. Il retrouve, en janvier 2023, Julien Plantier, alors premier adjoint et président du groupe de la majorité municipale, et devient collaborateur de groupe. « J’ai toujours été attiré par la politique », reconnaît Nicolas Kremer. S’il n’est encarté dans aucun parti politique, le quadragénaire n’en reste pas moins un citoyen engagé : « J’ai bossé à I-Télé (aujourd’hui CNews). J’étais de ceux qui ont manifesté, en 2016, contre la reprise par Vincent Bolloré. »

Des rangs de la majorité à l’opposition

Le divorce Plantier-Fournier a provoqué quelques secousses au sein des collaborateurs. S’il n’a aucune animosité contre le nouveau président de groupe Franck Proust, « qui a bien fait les choses avec nous », « j’ai été étonné de la décision radicale du maire et de son entourage. En même temps, j’ai été admiratif de l’audace et de l’ambition de Julien Plantier. » À sept mois des élections, la fonction de chargé de mission est stratégique : « Je vais apporter mes modestes compétences à Julien et son équipe. J’ai la chance de bien connaître le fonctionnement de la mairie. »

Un soutien technique et politique, loin des logiques de parti. Mais aussi, une personnalité discrète et observatrice au service du candidat Plantier, qui tend toujours la main à son ex-allié, Franck Proust, pour un ticket commun l'an prochain.