GARD Éric Giraudier conteste sa suspension devant la justice

Éric Giraudier sort du tribunal ce mardi.
- Photo Lïana DelgadoAprès avoir été écarté temporairement de la présidence de la CCI du Gard par le préfet de la région Occitanie, Éric Giraudier a saisi le tribunal administratif. L’audience s’est déroulée ce mardi.
Le 22 avril dernier, Éric Giraudier apprend avec surprise sa suspension pour six mois de ses fonctions de président de la Chambre de commerce et d’industrie du Gard, à compter du 1er mai 2025. Cette décision a été prise par le préfet de la région Occitanie, tutelles des CCI de la région. Plusieurs griefs concernant la gestion administrative de la Chambre, notamment sur la nouvelle Maison de l’entreprise, ont été signalés. Convaincu du caractère injuste de sa suspension, Éric Giraudier a décidé de saisir le tribunal administratif de Nîmes pour contester la décision du préfet.
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Ce mardi 3 juin, le tribunal administratif de Nîmes a examiné le recours déposé contre la décision de suspension prononcée par la préfecture d’Occitanie. Maitre Gay représentait Éric Giraudier. Cette dernière a défendu son client point par point face aux reproches formulés par la préfecture. Parmi les griefs évoqués : l’absence d’approbation des dépenses d’investissement, un manque d’information envers les élus et un défaut de transparence dans la gestion des actifs, spécifiquement concernant la cession de l’aérodrome de Deaux.
Le soutien de 40 élus
La représentante de la préfecture de la région Occitanie explique : « Lors des assemblées générales, les élus étaient informés, oui, mais ils ne donnaient par leur autorisation, notamment sur le budget croissant de la Maison de l’entreprise ». Cependant, près de quarante élus ont rédigé des attestations pour confirmer leur participation aux votes des décisions. Et des comptes-rendus de différentes assemblées générales ont été joints à la procédure par l’avocate d’Éric Giraudier pour prouver sa non-culpabilité.
« Selon la loi, la suspension du mandat d’un président élu ne peut intervenir qu’en cas de faute grave, appuyée par des griefs précis. Or, en l’espèce, ces éléments ne sont pas matériellement établis », affirme maître Gay. Elle insiste ensuite sur l’urgence de la situation : « Mon client est touché à la fois personnellement et professionnellement par cette décision. Elle nuit à son mandat en cours et risque d’influer sur le scrutin prévu en 2026. La campagne débute en septembre prochain, mais il reste suspendu jusqu’au 1ᵉʳ octobre 2025. » L’avocate souligne également les conséquences concrètes de cette suspension : plusieurs événements ont dû être annulés, notamment l’inauguration de la nouvelle Maison de l’entreprise. Le tribunal administratif de Nîmes rendra sa décision la semaine prochaine.