Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.01.2023 - Propos recueillis par Coralie Mollaret  - 3 min  - vu 760 fois

GARD Pierre Jaumain confiant pour l’élection du patron du PS

Photo : Coralie Mollaret

Responsable de la motion Refondations dans le Gard, le directeur de cabinet du maire du Grau-du-Roi Pierre Jaumain ne s’attendait pas à « un aussi bon score » dans le département.

Objectif Gard : Le texte Refondations est arrivé en tête*, jeudi soir, dans le Gard. À l’échelle nationale en revanche, c’est la ligne d’Olivier Faure qui s’est placée en première position. Quelle est votre réaction ?

Pierre Jaumain : On fait 63% dans le Gard, soit 192 voix. C’est un très bon score. Je suis naturellement ravi que les militants nous aient fait confiance à ce point. Franchement, je ne m’attendais pas à un score aussi élevé. Il y a une belle dynamique.

Comment l’expliquez-vous ?

Ce vote se répartit quasiment dans toutes les sections PS du Gard. C’est donc un phénomène assez générale. Les militants se sont très clairement posés des questions de fond. Ils ont envie de changement sur la ligne politique et sur les personnes qui l’incarnent.

Il y a quand même une différence entre le résultat national et gardois…

Effectivement, il y a un effet d’entrainement autour du soutien de la présidente de la Région, Carole Delga et celle du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot. Ça donné de la force à Refondations.

Le premier secrétaire PS, candidat à sa réélection, Olivier Faure, est toutefois majoritaire au PS à l’échelle nationale…

Non, le premier secrétaire sortant arrive en tête mais il n’est plus majoritaire. Olivier Faure a fait un score inférieur à 50%. Cela signifie que la ligne de Refondations portée par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol ainsi que celle de Hélène Geoffroy, sont à eux deux majoritaires. Ils auront la majorité au conseil national et dans toutes les institutions du Parti socialiste.

La réélection, jeudi prochain, d’Olivier Faure vous semble-t-elle acquise ?

On verra… Aujourd’hui, je vois sur le papier : il est minoritaire. Depuis le dernier congrès d’Aubervilliers, il a perdu 25% des voix. Il n’est pas en dynamique mais en recul. Jeudi soir, tous les militants n’ont pas voté pour son texte. Si les voix des deux autres motions s’additionnent, Olivier Faure perd le parti.

Après la politique n’est pas de l’arithmétique…

Je le sais très bien. Mais je vois mal comment les militants qui ont voté pour Hélène Geoffroy, souhaitant sortir de la Nupes, pourraient voter pour Olivier Faure.

Le résultat de Refondations dans le Gard conforte-t-il vos espoirs d’être élu premier fédéral le 9 février ?

Objectivement oui. Je suis respectueux des votes et d’Arnaud Bord, premier fédéral sortant. J’ai beaucoup de respect pour lui, même si on ne défend pas les mêmes positions. Avant l’élection du 9 février, je vais écrire aux militants et je suis à disposition des socialistes qui veulent me rencontrer.

Si vous êtes élu, quelle place aura Arnaurd Bord ? 

Je lui proposerai de travailler avec nous. On peut en étant minoritaire continuer à avoir sa place dans le parti. Arnaurd Bord est élu d’opposition à Alès, il compte et pèse sur le territoire.

Enfin si vous êtes élu, vous risquez de ne pas être du même courant qu'Olivier Faure. N'est-ce pas dérangeant ? 

Ça existe dans plein d’endroits. Après, à partir du moment ou le parti désigne une ligne politique sur un projet, tout le monde est tenu de la défendre. Ça s’appelle de la discipline et, même si je ne suis pas militaire, j’y suis attaché.

* Jeudi soir, le mouvement Refondations, soutenu par la présidente de la Région Carole Delga, est arrivé en tête avec 192 voix, contre 100 voix pour le texte d'Olivier Faure et 7 voix pour celui d'Hélène Geoffroy.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

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