Publié il y a 15 h - Mise à jour le 07.05.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 638 fois

ÉDITORIAL Bruno Retailleau à Nîmes pour prendre date

Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur bientôt à Nîmes

- Photo : Coralie Mollaret

Dans un paysage politique où des personnalités populistes occupent désormais presque systématiquement les premières places des baromètres de popularité, Bruno Retailleau a su s’imposer en quelques mois.

La bataille interne chez Les Républicains va connaître son épilogue dans quelques jours. Les 17 et 18 mai, les militants LR seront appelés à désigner leur prochain président du parti. Deux candidats sont en lice. Laurent Wauquiez, le patron des députés de la droite à l'Assemblée nationale. Hostile au pouvoir en place, et particulièrement critique contre Emmanuel Macron et pire, contre François Bayrou, le Premier ministre. Et son collègue Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur et allié de circonstance du gouvernement macroniste. Entre les deux hommes forts de la droite, il n'y a en réalité pas grand-chose qui les sépare. Tous les deux veulent surtout le pouvoir suprême en 2027. L'après-Macron est donc déjà au cœur de cette bataille du leadership. Mais semble-t-il que le premier flic de France a une petite longueur d'avance auprès des militants Les Républicains. Est-ce que l'ancien président de la Région Auvergne Rhône Alpes peut inverser la tendance en une semaine ? Une chose est sûre : Bruno Retailleau parait incarner aujourd'hui la meilleure alternative à l'extrême-droite pour un certain nombre d'électeurs de la droite. Dans un paysage politique où des personnalités populistes occupent désormais presque systématiquement les premières places des baromètres de popularité, Bruno Retailleau a su s’imposer en quelques mois. Toutes les enquêtes montrent que parmi les principaux dirigeants politiques, il est dans les premières places. Face aux difficultés du Rassemblement national avec la justice, l'ancien sénateur de la Vendée pourrait incarner une alternative au travers d'une ligne décomplexée qui s'assume. Les prises de position du ministre sur les enjeux migratoires et de sécurité clivent naturellement une partie de l’opinion. Mais pour l'autre grande portion, il rassure. Bruno Retailleau déroule donc son projet : reconstruire la droite et reconquérir le cœur des sympathisants qui sont partis ailleurs. Chez Le Pen ou Zemmour. Voir se sont abstenus ces dernières années lors des diverses échéances électorales. Mais est-ce qu'il parviendra à trouver l'espace entre un grand centre et une droite modérée incarnée par Edouard Philippe et l'extrême-droite ? Même en proposant une offre supplémentaire patriote voir nationaliste. Ou est-ce qu'il pourrait contre toute entente jouer la carte d'une alliance gagnante avec le maire du Havre ? Peut-être qu'il esquissera quelques informations à l'occasion de sa venue à Nîmes le 16 mai prochain. Devant les militants nîmois et gardois au petit Parnasse. Avant cela, il rencontrera le maire et son premier adjoint de la dernière grande ville de France détenue par la droite pour quelques bonnes nouvelles sur le front de la sécurité. 

Abdel Samari

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