Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 13.12.2023 - AS - 2 min  - vu 604 fois

NÎMES Vote du budget 2024 : Catherine Bernié-Boissard regrette les choix politiques de la majorité municipale

Catherine Bernié-Boissard 

- Photo : Coralie Mollaret

Samedi matin, la ville de Nîmes en conseil municipal statuera sur son budget 2024. L'ex-élue de Nîmes, Catherine Bernié-Boissard, regrette les choix de la majorité municipale.

Samedi, c'est le budget de la ville de Nîmes qui sera soumis aux votes des élus. Un budget qui s'inscrit selon la majorité municipale "dans la volonté de poursuivre notre engagement en faveur d’importants projets d’investissement : 83,9 M€ de dépenses d’équipement, avec un niveau d’autofinancement satisfaisant (un peu plus élevé qu'en 2023) et autour des actions prioritaires de la ville en matière d’urbanisme, d’éducation, de développement de la cité, de sécurité, de travaux de proximité et d’animation de la vie locale."

Pour près de 400 millions d'euros, 268,2 M€ sont utilisés en fonctionnement et 112,8 M€ en investissement (dont l'ANRU).

En matière d'investissement, le futur palais des congrès coûtera un peu plus de 16 millions d'euros. Une somme trop importante pour l'ex-élue de Nîmes Catherine Bernié-Boissard : "16 millions d’euros pour le palais des congrès en 2024, soit plus du quart du budget d’investissement. À comparer avec les 18 % pour la voirie, toujours en piteux état, et les moins de 4 % pour le parent pauvre des bâtiments scolaires…"

Et de poursuivre : "Rien d’étonnant lorsqu’on lit les propos de M. Douais, adjoint délégué au Tourisme, dont le souci est de valoriser le tourisme d’affaires : « Un touriste d’affaires dépense deux fois plus qu’un touriste de loisirs » (Objectif Gard, 12/12/23). En suivant le circuit Maison carrée, Musée de la romanité, Palais des congrès, Hôtels haut de gamme rue de la République. Ce choix politique ne favorise pas l’attractivité durable de la ville. En effet, seule ville d’Occitanie dans ce cas, Nîmes a perdu 3 500 habitants entre 2014 et 2020 (données INSEE). Les résidences secondaires et les logements type Airbnb se développent au détriment des résidences principales. Il devient plus difficile de se loger. Tout miser sur la romanité, c’est fragiliser la structure économique de la ville. On croirait revenir aux années 1980, lorsque le patrimoine monumental était le support exclusif du développement urbain. Avec le succès que l’on sait pour le délaissement des faubourgs et des quartiers populaires."

Dans le budget d'investissement, il est important de préciser que 12 M€ sont consacrés à la future halle des sports, 11 M€ à la voirie, et 2,5 M€ aux bâtiments scolaires.

AS

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