De quoi inspirer des réactions politiques, reproduites ici.
Aurélie Delwarte (groupe « Simplement Pont ») : « Le conseil municipal d’hier soir a tourné à un règlement de compte au sein de la majorité. Divisée, fragilisée, incapable d’afficher une position commune, elle a montré son vrai visage : celui d’un clan en fin de course plus occupé à préparer sa survie politique qu’à gérer notre commune.
La délibération n°8, présentée comme l’embauche d’un « collaborateur de cabinet », n’est qu’un habillage grossier. En réalité, il s’agit du recrutement d’un directeur de campagne pour les prochaines municipales… campagne de M. Carli ou… pardon, de M. Segal ? La confusion est totale, et révélatrice de ce qui se trame en coulisses.
Pire encore : le maire a osé prendre part au vote et a utilisé une procuration, ce qui constitue une situation plus que douteuse, relevant d’un évident conflit d’intérêts. On frise la caricature démocratique !
Dès ce matin, j’ai adressé une demande officielle aux services municipaux afin d’obtenir l’ensemble des pièces relatives à cette délibération. Mon intention est claire : saisir le Tribunal administratif pour faire annuler ce que je considère comme une manœuvre électoraliste déguisée et irrégulière.
Les Spiripontains ne sont pas dupes : pendant que la majorité se déchire et se protège, notre commune reste sans réponses concrètes à ses problèmes quotidiens. La mascarade a assez duré. »
Section PS de Pont-Saint-Esprit : « Nous vous l’avions annoncé… et le conseil municipal du 1er octobre l’a confirmé : les bancs clairsemés de la majorité montrent que Monsieur le Maire n’a plus de cartes en main pour gouverner. Alors, comment pourrait-il tenir les affaires de la commune ?
L’opposition, quant à elle, a dû assister malgré elle à un triste spectacle : un règlement de comptes en direct, digne d’un mauvais tirage, où chacun abat ses cartes sans se soucier de l’intérêt général.
Souvenez-vous : dès le 2 juillet, nous vous annoncions des démissions. Aujourd’hui, après le retrait brutal des délégations de deux conseillères – dont l’une a appris la nouvelle par la presse ! – la partie tourne au fiasco. La tension grimpe, les alliances se brisent… et Pont-Saint-Esprit perd encore en crédibilité.
Lors de la 8e délibération, la majorité a poussé l’amateurisme jusqu’au tapis. Embauche d’un directeur de cabinet (ou devrions-nous dire de campagne ?)… et Monsieur le Maire, pourtant directement concerné, n’a pas quitté la table. Résultat : un flagrant conflit d’intérêt.
Pire encore : grâce à sa voix et à une procuration, la délibération est passée de justesse, alors qu’en toute légalité, le résultat aurait dû être 15 contre 14. Une mise en jeu perdue d’avance… mais truquée par la présence de l’arbitre lui-même. En restant dans la salle, Monsieur le Maire ouvre la porte à un contentieux. Et dans ce cas, les dés pourraient bien rouler jusqu’au pénal.
Enfin, dernier coup de bluff : l’annonce du rendu du jugement pour le terrain du collège, fixé au 22 octobre. Un nouveau coup de poker ? Ou une tentative de regagner la mise ? »
Benjamin Desbrun (association Esprit citoyen) : « Ce soir à l'issue du conseil municipal, le sentiment de honte domine chez les Spiripontains : les masques sont tombés ! A quelques mois des municipales, la ville n’est plus gouvernée. Saluons néanmoins ces élus qui ont osé remettre en cause un maire solitaire et décidément bien isolé. Dans cette période nationale complexe, les habitants aspirent à mieux. Il est temps d’apporter une nouvelle ambition, du sérieux, d’œuvrer ensemble en faveur de l’intérêt général et de sortir des querelles qui gangrènent cette ville depuis bien trop longtemps. »