ALÈS Toujours en lutte contre la réforme des retraites, l'intersyndicale fait sienne la rocade
Ce samedi 1er avril, à l'initiative de l'intersyndicale alésienne, un rassemblement avait lieu dès 10h au rond-point de la 2x2 voies. Sous bonne escorte, un cortège de 200 personnes s'est formé pour occuper la rocade sud une bonne partie de la matinée. Objectif : "faire le lien" avec la prochaine manifestation nationale du 6 avril.
En ce samedi matin, l'intersyndicale alésienne n'avait pas le cœur à plaisanter ou à s'adonner à un quelconque "poisson d'avril". C'est avec l'intention de "faire le lien" avec la prochaine manifestation nationale prévue ce jeudi 6 avril (à Alès dès 10h au départ de la sous-préfecture) que les syndicats alésiens avaient initié un rassemblement matinal au rond-point de la 2x2 voies.
Malgré les "près de 5 000 tracts distribués" la veille et l'avant-veille, le Cégétiste Alain Martin reconnaissait la difficulté de "mobiliser" et "communiquer" après déjà dix manifestations majeures contre la réforme des retraites depuis le 19 janvier, auxquelles se sont rajoutées diverses opérations menées localement par l'intersyndicale.
Ainsi, environ 200 personnes ont pris part à ce rendez-vous du jour qui s'est tenu sous bonne escorte policière. "Ils sont presque aussi nombreux que nous", ironisait le même Alain Martin au micro du camion-sono. En effet, cela semble devenir la norme depuis la 10e mobilisation du mardi 28 mars (relire ici), un important cordon de CRS s'était positionné au milieu de la chaussée de l'avenue Léon-Blum, au niveau de l'entrée du fast-food du rond-point de la 2x2 voies.
Surpris qu'un tel dispositif soit reconduit, les manifestants ont d'abord écouté Martine Sagit, secrétaire générale de la CGT : "Il n’y a pas besoin d’un cordon de sécurité ! Il n’y a pas de guérilla urbaine ici ! Il n’y a que des résistants face au capitalisme. Et si quelques poubelles sont renversées, ce n’est pas la fin du monde ! Et si une palette brûle de temps en temps, ce n’est pas la fin du monde !"
Craignant peut-être que les troupes ne se démobilisent à mesure que les jours de lutte s'accumulent, Martine Sagit, d'un ton exalté, remettait un coup de collier, tandis qu'un joli arc-en-ciel venait de colorer le ciel au loin : "Il faut y croire en cette victoire ! Les jours heureux vont arriver. Nous ne serons pas les esclaves des temps modernes." Si certains envisageaient d'aller tracter pour annoncer la manif' du 6 avril, la majorité des troupes se décidait à former un cortège pour déambuler en direction d'Hyper U sur une rocade sud privée d'automobilistes.
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