GARD « La salle d’attente », le témoignage poignant d’un long parcours de PMA
Elle s’appelle Véronique Siharath, vit à Saint-Hippolyte-du-Fort, et vient de publier en auto-édition « La salle d’attente », son premier ouvrage. Un livre très intime où cette femme de 53 ans raconte, avec plusieurs années de recul, son long et douloureux parcours pour tenter d’avoir un enfant grâce à la procréation médicalement assistée (PMA).
Presque dix ans après ses dernières tentatives pour avoir un enfant, Véronique Siharath vient de donner vie à son premier ouvrage, publié en novembre dernier, où elle livre, sans filtre et sans tabous, son histoire et celle de son mari. De longues années où leur désir d’enfant les a embarqués dans un parcours de procréation médicalement assistée, dans un quotidien impacté par la lourdeur des traitements, la peur insidieuse de l’échec, mais aussi, et surtout, l’espoir.
Véronique Siharath, autrice, poétesse, animatrice d’ateliers d’écriture et biographe familial, n’avait pas prévu d’écrire un livre sur ce sujet. « C'est le hasard, explique-t-elle. J’ai participé à un podcast de Charlotte Bienaimé qui s’appelle « L’Horloge biologique, on t’a pas sonné », qui abordait le sujet des femmes sans enfant par choix ou par circonstance de la vie. Une éditrice a entendu mon témoignage et m’a demandé pourquoi ne pas écrire cette histoire. L’idée a fait son chemin dans ma tête, et j’ai eu envie d’aller au bout car la parole des patients est très peu entendue. »
Derrière le récent discours d’Emmanuel Macron qui politise la question de la fertilité en appelant à un « réarmement démographique » et en annonçant un « plan » contre l’infertilité, Véronique Siharath veut porter la voix des femmes, des couples, qui vivent réellement ces situations. Qui attendent, espèrent, souffrent, recommencent. « Derrière les chiffres et les statistiques, souvent déconnectés de la réalité, il y a des histoires de vie, qui sont finalement très peu visibles, regrette Véronique Siharath. Avec ce livre, j’ai envie de dire « écoutez-nous, entendez-nous » et que l’on reconnaisse la souffrance vécue par les personnes qui ont vécu ce parcours-là. Cependant, c’est une bonne chose un plan de lutte contre l’infertilité. Il faut voir ce que ça va donner sur le terrain, si les patients vont être mieux pris en charge. Nous espérons, avec le collectif BAMP (*) dont je fais partie, que les choses vont vraiment bouger, que les questions des perturbateurs endocriniens et des maladies qui touchent les femmes et les hommes vont être mises sur le tapis. »
Véronique Siharath, elle, n’a jamais vraiment eu d’explication médicale sur ses problèmes de fertilité. De salle d’attente en salle d’attente, elle a mis toutes les chances de son côté pour porter la vie, a subi deux fausses couches… Jusqu’au dernier essai : une fécondation in vitro avec don d’ovocytes (FIV-Do) en Espagne. Ascenseur d’émotions entre le stress, l’envie d’y croire, et l’immense souffrance lorsque le test revient négatif. Puis, un nouveau chemin, une nouvelle page blanche, où elle et son compagnon décident d’écrire une nouvelle histoire, à deux, où il n’y a plus d’attente, où la vie n’est plus suspendue à la possibilité d’une autre vie.
(*) BAMP : association de patients de l’assistance médicale à la procréation et de personnes infertiles
« La salle d’attente », 18 €, disponible sur ce lien : https://www.youstory.fr/produit/livre-la-salle-dattente/. Possibilité de le commander également sur toutes les plateformes de librairies en ligne.
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