ROCHEFORT Un chantier d’insertion pour rénover des salles d’activités des Cigales
« Ces trois salles d’activités étaient vétustes et dans un état qui méritait un rafraîchissement », rappelle Farès Orcet, le président du Syndicat intercommunal pour le développement social des cantons de Villeneuve et Roquemaure (SIDSCAVAR), qui gère la base de loisirs qui appartient à la Caisse d’allocations familiales de Vaucluse.
« Reprendre pied »
Alors le syndicat a fait appel à la brigade du chantier d’insertion d’Amidon 30, qui fait partie du syndicat, pour rénover les trois salles. Une brigade polyvalente composée de quatre personnes, habituée à répondre aux sollicitations du SIDSCAVAR, que ce soit pour l’entretien des espaces verts ou encore pour dépanner un appareil. « Ici, vu la grandeur du site, aux Cigales on a 3 000 mètres carrés de bâtiments, on a toujours besoin d’eux », résume le responsable du service enfance jeunesse au SIDSCAVAR, Thierry De Stefano. « On contribue à les aider, mais eux aussi nous aident au quotidien », appuie le directeur Jean-Christophe Magnaud avant de rappeler que l’insertion fait partie des compétences historiques du syndicat, plus connu pour ses multi-accueils et son centre de loisirs.
Concrètement, les quatre membres de la brigade d’Amidon 30 font partie des 20 postes en contrats d’insertion de l’association, qui sont aussi affectés des missions de blanchisserie et de repassage pour le SIDSCAVAR. « Sur ces 20 postes, on a 14 bénéficiaires du RSA, 4 demandeurs d’emploi de longue durée et 2 jeunes, explique la responsable d’Amidon 30, Fabienne Teyssier. On fait des contrats de 4 mois reconductibles et, en règle générale, il faut un an pour qu’à la sortie des choses se passent. »
Car l’objectif est bien là : « reprendre pied », résume Jean-Christophe Magnaud. Laurent, membre de la brigade, originaire de Rochefort, ne dit pas autre chose : « J’ai eu cette chance d’avoir un contrat avec Amidon 30 pour me remettre le pied à l’étrier après une maladie. » Rémunéré au SMIC durant toute la durée de son contrat, ce soudeur de métier fait principalement de l’entretien et de la peinture, comme Frédéric, dans la brigade depuis 21 mois. Quant à Gloria, qui n’avait jamais touché un pinceau ni un rouleau avant le mois de juin dernier, elle a assuré la majeure partie de la peinture des trois salles. Et à en juger par le résultat, une piste de reconversion professionnelle s’ouvre à elle.
De quoi les aider à terme à retrouver un travail. « Mais ça va bien au delà », assure Jean-Christophe Magnaud, qui insiste sur « l’utilité publique et sociale » de ce dispositif.
Thierry ALLARD
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