Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.09.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 426 fois

ROUSSON Le centre équestre Magali équipé pour les cavaliers en situation de handicap

Debout, de gauche à droite, Corinna Siebler, Émilie Guyonnet et Dolorès Orlay-Moureau

- François Desmeures

Grâce à la mobilisation de l'association Passion et Partage (émanation du Rotary), le centre équestre Magali s'est équipé d'un Equilève qui permet l'accès au cheval pour les personnes en situation de handicap, facilitant ainsi le travail des encadrants, qu'ils travaillent au centre équestre ou comme soignants. 

Debout, de gauche à droite, Corinna Siebler, Émilie Guyonnet et Dolorès Orlay-Moureau • François Desmeures

Plutôt qu'équithérapie, Corinna Siebler préfère parler d'équitation adaptée. Même si elle a totalement conscience du bénéfice personnel qu'en tirent les personnes handicapées. "Au départ, on a monté de la médiation animale parce qu'on s'est rendu compte que les gens avaient peur des chevaux", rembobine Corinna Siebler, qui préside aux destinées du centre équestre en compagnie de Valérie Philibert. "Mais j'ai toujours travaillé avec des personnes en situation de handicap", souligne-t-elle. 

Le centre reçoit régulièrement, à tour de rôle, 49 enfants en situation de handicap, jusqu'à 20 ans, "des secteurs d'Alès et Bagnols". Des enfants qui souffrent de maladies orphelines, paralysie cérébrale, dyspraxie, polyhandicap, etc. "Mais le dispositif est dédié à tous ceux qui peuvent en avoir besoin", résume Corinna Siebler. L'Equilève permet de hisser la personne handicapée sur le cheval, en passant parfois préalablement par un cylindre afin de lui faire écarter les jambes, après des heures passées jambes serrées souvent dans un fauteuil. Différentes selles adaptées sont aussi à disposition, avec simples harnais ou dispositif pour faire tenir le tronc, en avant et arrière. 

Une personnes du centre équestre a servi de cobaye pour la démonstration • François Desmeures

"N'importe quel enfant, quel que soit son gabarit ou sa taille, peut désormais accéder au cheval, se réjouit Émilie Guyonnet, kinésithérapeute qui participe au Sessad (service d'éducation spéciale et de soins à domicile) de l'Association des paralysés de France (APF). Avant, on se retrouvait à faire des gestes pour faire monter les enfants et, selon la taille ou le gabarit, ça pouvait être compliqué. Depuis, on a pu remettre des enfants qui avaient arreté de faire du cheval." Et leur motivation ne fait aucun doute. "En hiver, en fauteuil roulant, il fait froid, souligne Corinna. Eh bien pourtant, ils sont toujours là. Et vraiment heureux !" La responsable du centre équestre surveille alors ses chevaux, car "s'ils ne travaillent qu'avec des handicapés mentaux, ça les déprime. Le cheval doit aussi travailler avec des valides, notamment parce qu'il a besoin de galoper." 

Confiance en soi, renforcement musculaire, travail sur l'équilibre et effet "je suis comme tout le monde" participent du moment plaisant. Raison pour laquelle Dolorès Orlay-Moureau, directrice du pôle médico-social APF France handicap, a longuement remercié l'association Passion et Partage pour l'achat de l'Equilève, à 8 500 €. L'APF finance le coût des cours délivrés par le centre équestre, qui va bien au-dela de cette seule activité : après le cheval, les enfants peuvent ainsi rendre visite à la ferme pédagogique comprise dans le centre, pour s'approcher d'autres animaux. 

François Desmeures

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