Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.06.2023 - Emma Guihermet - 3 min  - vu 874 fois

ALÈS La pilote alésienne Sonia Roussel à toute vitesse sur les circuits d’Italie

WOLF RACING CARS

Sonia Roussel lors de la première manche à Imola. 

- Wolf Racing Cars / DR

La saison 2023 du championnat italien Sport Prototype se déroule en ce moment sur les circuits marquants du sport automobile transalpin. Après avoir couru à Imola en avril, puis supposément en mai à Pergusa (Sicile), bien que les conditions météorologiques aient troublé le week-end, on retrouvera la seule pilote féminine du championnat Sonia Roussel sur le mythique circuit de Monza du 23 au 25 juin. 

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Sonia Roussel lors de la première manche à Imola.  • Wolf Racing Cars / DR

Sonia Roussel, 43 ans, qui a commencé sa carrière dans le sport automobile en 2007 par de la course de côte, prend un nouvel élan en s’envolant pour le championnat italien Sport Prototype. Elle aura couru deux ans pour l’équipe Wolf racing France, implantée à Saint-Martin-de-Valgalgues, près du Pole Mécanique, où elle a pu faire ses preuves en circuit. C’est maintenant directement auprès du constructeur Wolf Racing Cars qu’elle participe au championnat pour cette saison 2023.

Cette première à l’international est pour elle une opportunité. Durant les deux années précédentes, en tant que pilote circuit pour l’antenne française, Sonia Roussel avait connaissance de ce championnat qui à ses yeux "était un niveau beaucoup plus élevé que la France" et ne s’y "sentait pas dès les premières années d’y participer" car elle n’estimait pas avoir les compétences. En acquérant de l’expérience, elle s'est sentie plus à l’aise, "c’est quand même un championnat très compliqué avec un niveau très élevé", précise la pilote.

"Une grosse expérience"

Le championnat italien Sport Prototype est une compétition se déroulant sur une saison. Les courses prennent place sur un week-end, avec une session d’essais libres, deux essais qualificatifs qui determineront les positions sur la grille pour les deux courses qui suivent. La particularité : des voitures monomarques, avec un constructeur officiel depuis 2018, Wolf Racing Cars.

Pour revenir sur son parcours jusqu’à présent, Sonia Roussel est plutôt satisfaite. Lors de la première manche à Imola en avril, elle s’est "plutôt pas mal classée pour une première", un résultat dont elle estime être "assez contente". La deuxième manche en mai en Sicile, à Pergusa, a malheureusement freiné son élan avec une météo compliquée, ce qui l’a empêchée de prendre plus de points et de se classer.

"J’essaie de représenter les filles en général et montrer qu’on est présentes"

Au-delà de sa performance, il est toujours bon d'en saluer une autre : Sonia Roussel est la seule pilote féminine, entourée de 19 concurrents masculins. Elle explique ne pas ressentir de différence et avoir été bien reçue par les autres pilotes : "Dans l’ensemble j’ai eu un très bon accueil, beaucoup de respect de la part des concurrents et de l’équipe", ajoute-t-elle, et ce, malgré la barrière de la langue.

En effet, la discipline du sport automobile s’ouvre maintenant de plus en plus aux femmes. Pourtant, Sonia Roussel ne "trouve pas forcement qu’il y ait d’évolution", explique-t-elle, en révélant l’absence de pilote féminine dans ce championnat, cette année comme les précédentes, bien que ce ne soit pas le cas dans toutes les compétitions de sport automobiles, où "il y a beaucoup plus de filles, qui sont d’ailleurs parfois très fortes et tant mieux". "Quand on est une fille, on est toujours obligée de prouver plus", atteste la pilote.

Dans cette compétition, la plus grosse difficulté n’est pas pour Sonia de faire sa place, mais la communication. Avec ses concurrents, mais surtout avec les ingénieurs, les cours d’italien n’ont pas encore totalement payé, ce qui lui réclame beaucoup d’énergie : "On essaie de se débrouiller, un peu en anglais, un peu en italien, on arrive à se comprendre."

Une pilote engagée

En plus de se concentrer sur ses performances, Sonia Roussel maintient son engagement auprès de l’association "Vaincre la mucoviscidose". Un "gros engagement" sur lequel elle communique beaucoup en utilisant l’exposition liée au championnat. Une cagnotte a été créée, avec un objectif de 5 000 € à récolter. Mais Sonia ne compte pas s’en tenir là, et organise des événements pour collecter encore plus de fonds pour l’association. Une cause qui lui est chère et qu’elle tient à soutenir jusqu’au bout.

Monza, dont les deux courses se déroulent respectivement les 24 et 25 juin, sera la dernière étape avant la pause estivale. Les courses ne reprendront qu’en septembre. Une pause plutôt attendue par la pilote qui a besoin de se ressourcer, mais aussi de prendre le temps de réfléchir à la suite. En effet, Sonia Roussel est en recherche active de partenaires pour pouvoir terminer cette saison de championnat. "J’ai encore du budget pour finaliser Monza qui arrive, mais après ça va être compliqué. Ce seront les partenaires qui feront que je finisse la saison", conclut-elle.

Emma Guihermet

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