Objectif Gard : Que représente le Giro (Tour d’Italie, NDLR) pour vous ?

Alexandre Delettre : C’est quelque chose d’important dans une carrière. Le Giro, est une des plus grandes courses du monde. C’est le vélo à l’italienne, c’est un peu la classe et le maillot rose. En tant que français, j’aime le Tour de France, mais le Giro c’est aussi le vélo passion. Cette année, j’ai fait Milan – San-Remo et j’ai constaté ce que représentait l’ambiance folle des courses en Italie. J’ai envie de vivre ces émotions. Sur le podium de la présentation, ça va être incroyable et des souvenirs à garder en mémoire.

Quel sera votre objectif sur cette course de trois semaines ?

L’idée est d’aller de l’avant. J’ai hâte d’y être car c’est un aboutissement pour un coureur. Je vais découvrir et emmagasiner de l’expérience. Comme on dit dans le peloton, je vais « prendre de la caisse ».

Envisagez-vous une victoire d’étape ?

Nous n’avons pas réellement de leader pour le général, mais on a un bon sprinteur. J’espère avoir ma place dans une bonne échappée et saisir des opportunités. Je ferai tout pour aller chercher la gagne dans une échappée. J’irai au bout des choses mais il faut aussi protéger Simone Consonni, notre leader, pour l’aider au mieux à préparer les sprints.

Comment appréhendez vous cette première participation à un grand tour ?

Ce sera une découverte de trois semaines, au niveau des émotions et de la réaction du corps. C’est tout nouveau, un peu comme une nouvelle arrivée chez les professionnels. J’ai envie de vivre cette expérience autant mentalement que physiquement.

Le Giro était-il prévu dans votre calendrier ?

Il était prévu en début de saison et puis il y a eu un changement de programme avec des aléas comme dans toutes les équipes, et il a fallu aller sur d’autres courses. Finalement, je suis retenu pour remplacer un coureur qui a déclaré forfait car il est touché par la Covid.

Cela a-t-il été une surprise ?

Oui et non parce que j’étais préparé à faire un grand tour. C’est ma troisième année chez les professionnels et là c’est le Giro. Ça me fait plaisir de participer à un grand tour. C’est même une fierté.

Comment vous sentez-vous physiquement ?

J’ai été peu embêté après l’Amstel Gold Race. J’ai pris un peu de repos puis je suis tombé à l’entraînement. Finalement je suis parvenu à bien travailler et bien me préparer. J’ai fait ce qu’il fallait pour être prêt pour ce Giro.