Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 25.11.2023 - Propos recueillis par Louis Valat - 5 min  - vu 532 fois

L'INTERVIEW SPORT Diaguely Dabo (OAC) : "Nous sommes dans la bonne direction"

Dabo

Diaguely Dabo, de retour de blessure, fait son retour à la compétition ce samedi face à Toulon.

- Photo Corentin Migoule

Il marque son grand retour ! Blessé à l'ischio, Diaguely Dabo est au terme de sa convalescence. Revenu il y a quelques semaines à l'entraînement avec le reste du groupe, le milieu de terrain de l'OAC semble désormais opérationnel et prépare son retour à la compétition ce samedi, à domicile, dans un match capital face à Toulon.

Objectif Gard : Comment te sens-tu physiquement après ton retour de blessure à l'ischio ? As-tu totalement récupéré ?

Diaguely Dabo : Je me sens super bien franchement. Pour moi, ça a été rapide. Au bout de deux semaines, ça allait déjà mieux. Après il faut faire attention quand c'est une élongation mais un mois et demi après ma blessure je ne ressens plus aucune douleur, plus de mauvaises sensations, alors c'est parti !

Quelles ont été les étapes de ton processus de rééducation et comment as-tu travaillé pour retrouver ta forme ?

Au départ, il me fallait juste un peu de repos, je n'avais rien de spécial à faire. Au bout de quelques jours, une semaine et demie je dirais, j'avais des séances avec le kiné, j'ai travaillé sur la musculation où j'ai bien remusculé l'ischio-jambier. Ensuite, j'ai repris la course, les changements de direction, quelques exercices pour travailler sur la puissance. Et j'ai repris récemment, je n'ai pas de retenue quand je suis sur le terrain, donc ça va. J'ai hâte, je suis très content de revenir.

Nous savons à quel point le retour sur les terrains après une blessure peut parfois être difficile, comment gères-tu la pression mentale qui peut accompagner ce retour ?

Là c'est l'expérience. Je suis passé par là il y a plusieurs années maintenant, lorsque j'étais en centre de formation à Lorient. J'ai eu une pubalgie, donc six mois d'arrêt et c'était la période la plus longue, la plus dure de ma carrière. Ce sont des moments où j'ai beaucoup souffert, avec pas mal de doutes, surtout jeune comme à l'époque. Comparé à aujourd'hui d'ailleurs au moment de la reprise c'était totalement différent. Tu reviens d'une pubalgie, t'as 17 ans, tu sais pas si ça va relâcher, tu as des plaques au niveau des abdos, du pubis, tu sens la douleur à chaque fois que tu cours, tu n'es pas habitué à ton corps... Maintenant, depuis le temps que je joue, j'arrive à connaître mon corps, je sais aussi que lorsque je reviens, je ne dois pas trop me précipiter, pas trop prendre son temps non plus. Ce côté là, j'arrive à le gérer, j'arrive à garder mon sang-froid. Je me dis qu'il faut jouer naturellement de toute manière, et puis ce qui doit arriver arrivera, dans le sens où si tu dois rechuter où te faire mal, tu te feras mal, c'est comme ça. 

Il nous manque un truc, c'est la finition.

Diaguely Dabo

Éloigné des terrains, tu as probablement suivi les matchs depuis les tribunes. Quel regard portes-tu sur ce début de saison de l'OAC ?

Pour moi, c'est un début de saison un peu mitigé. On a fait de belles prestations et des beaucoup moins bonnes comme à Cannes, ou à Grasse. Les premiers matchs à l'extérieur, on avait du mal à trouver l'indentité de l'équipe mais petit à petit on sent que ça se stagne, que ce soit au niveau du jeu ou de la mentalité qui se dégage. C'est de mieux en mieux, sauf qu'il nous manque un truc, c'est la finition. Nous l'avons vu sur les rencontres que l'on a dominées, que ce soit Evian ou Jura Sud, ce sont des matchs que tu contrôles mais au fil de la rencontre on se fait peur parce que nous n'avons pas conclu nos différentes actions. C'est une étape à passer, je pense que nous sommes dans la bonne direction. Il faut patienter et perséverer. La qualification en Coupe de France donne un élan. On a des matchs tous les week-ends, ça donne une certaine dynamique et ça fait du bien à la confiance aussi. Les matchs de Coupe de France sont des oppositions compliquées alors si tu passes, c'est que tu as fais le job et c'est bon pour notre confiance. Après il ne faut qu'on y lâche trop de plumes non plus.

Tu avais quel rôle ces temps-ci au sein du groupe, tu restais ce leader omniprésent ?

En vrai, c'est un travail à temps plein on va dire. L'objectif était toujours là. Bien que je me sois arrêté, les mecs sur le terrain avançaient quand même et j'étais avec eux. Quand j'avais un message à faire passer à un joueur spécifiquement, en dehors du groupe, je le faisais passer, c'est pareil pour tous les cadres. C'est comme si j'étais toujours là. En tout cas je fonctionne comme ça, avec cette même implication, blessé ou non. 

De l'extérieur, j'ai trouvé que les gars au milieu ont fait un super bon boulot, que ce soit dans le jeu ou dans l'impact à mettre dans un match.

Diaguely Dabo

L’une des satisfactions de ces derniers matchs, c’est le milieu de terrain qui, malgré ton absence, est resté assez compétitif, intéressant tactiquement comme physiquement. Penses-tu que ta place pourrait être remise en cause ? Quel est ton positionnement face à cette concurrence ?

Je suis quelqu'un qui aime la concurrence, qui aime l'adversité, c'est ce qui m'a toujours fait devenir meilleur. Plus il y a quelque chose en face, plus j'ai envie de me donner. C'est une très bonne chose en soi, ça permet à l'équipe d'être meilleure. Sinon franchement, moi de ce que j'ai vu de l'extérieur, j'ai trouvé que les gars au milieu ont fait un super bon boulot, que ce soit dans le jeu ou dans l'impact à mettre dans un match. Le seul point où je pourrais me dire "ah, là, il manque un peu" c'est dans la communication. Les joueurs ne parlent pas assez. Sinon j'ai l'habitude de jouer avec Théo (Peyrard) et Daysam (Ben Nasr) donc naturellement je savais qu'ils allaient faire le taf. Mais je vais les chasser à mon tour maintenant. (Rires)

L’adversaire ce samedi est Toulon. Quel est ton souvenir de la double confrontation contre les varois la saison dernière (une défaite 1-3 et un nul 0-0 à l'extérieur) ? À quel type de match faut-il s’attendre ?

Je pense que cela va être un match avec beaucoup de duels. C'est une confrontation directe et c'est une équipe assez rugueuse. Déjà l'année dernière, il y avait eu des échauffourées sur le terrain je me souviens, donc ce sera un match avec beaucoup de batailles. Mais ça va jouer pas mal, ils ont de bons joueurs aussi, donc il faudra mettre ce qu'il faut quand il faut, bien contrôler et ça passera. Je pense que celui qui va gagner ce match contre Toulon finira mieux la première partie de saison, ça va donner beaucoup de confiance. Celui qui gagne aujourd'hui se donnera une grosse bouffée d'oxygène. C'est le genre de match où tu es un peu dos au mur et qui te relance en cas de succès.

Enfin, en tant que joueur clé du milieu de terrain de l’OAC, comment envisages-tu de contribuer à la dynamique offensive et défensive du jeu contre cette formation toulonnaise ? Et quel serait le facteur décisif pour remporter cette rencontre ?

Dans ce match, je pense que ce sera le fait d'être ensemble. Généralement quand nous sommes tous sur la même longueur d'ondes et que nous allons chercher la même chose, que nous avons le même but, on se parle et nous sommes tous en accord avec les ingrédients nécessaires à mettre dans le match. Et de manière générale, quand on fait ça, on ne fait pas de détails et on gagne. Je n'ai pas besoin de crier, ça va tout droit ! Après dans le jeu, ça va se faire automatiquement mais au moins dans la tête, savoir ce qu'on met ensemble dans le match c'est ce qui va faire la différence. La solidarité, vraiment. En général, quand on le fait vraiment en bloc, tous ensemble et que nous sommes tous connectés, le match se déroule plutôt bien.

Propos recueillis par Louis Valat

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