Publié il y a 10 h - Mise à jour le 24.06.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 3882 fois

NÎMES OLYMPIQUE Décisions de la DNCG : les réactions politiques et des anciens Crocos

Photo archive Objectif Gard

Franck Proust, Yvan Lachaud, Valérie Rouverand, Fabrice Verdier ou encore André Kabile, Anthony Vosahlo et Alain Espeisse

Redoutée, la décision est tombée. Malgré la mobilisation des entreprises et des collectivités, les gendarmes financiers du football français ont décidé de l'exclusion de l’équipe première du Nîmes Olympique des compétitions nationales. Ainsi, le club devrait se retrouver en Régional 1, l'échelon de l'équipe réserve. Les réactions politiques et sportives.

Franck Proust, premier adjoint au maire de Nîmes, président de Nîmes métropole : "Dès ce matin, devant la DNCG, il était clair, malgré les marques de reconnaissance de l’instance envers la réactivité exemplaire de la collectivité et la mobilisation sans faille des acteurs économiques locaux, que la DNCG souhaite l’arrivée d’un repreneur en tant qu’actionnaire majoritaire, disposant d’une surface financière solide, capable de garantir l’avenir du club sur le long terme. Je ne baisserai pas les bras. Je n’en connais pas aujourd’hui l’issue mais ce qui est sûr, c’est que je suis à 100 % mobilisé, dans la perspective de présenter un dossier qui puisse être accepté par les instances du football français. Je reste totalement mobilisé parce que les Nîmois, du minot à la mamie, ont tous ce club au cœur."

Fabrice Verdier, président du Pays d'Uzès, conseiller régional : "Le NO paie très durement les mauvais choix sportifs et politiques de ces dernières années. Il faut tout reconstruire. La Région sera toujours présente : c’est dans la difficulté qu’on compte ses soutiens. Nîmes mérite un club et une équipe dignes de son public."

Yvan Lachaud, référent Horizons, ancien président de Nîmes métropole : "Cette décision est dramatique pour notre ville et notre club. Aujourd'hui, il y a deux solutions. Soit Rani Assaf continu une année supplémentaire, le temps de trouver un repreneur. Soit, il faut rapidement un investisseur pour monter une SA. En tout état de cause, la solution proposée de confier les rênes à l'Association pour gérer le club ne convient pas à la DNCG. Je suis prêt à aider en tant qu'élu pour trouver une solution !" 

Valérie Rouverand, présidente de Renaissance dans le Gard, candidate aux municipales à Nîmes : "Je connais l'attachement des nîmois à ce club, et dans ma famille comme dans beaucoup d'autres, nous avons toujours vécu avec les couleurs du Nîmes Olympique en toile de fond. C’est dire combien la décision de la DNCG résonne douloureusement. Voir ce club, pilier de notre identité locale, relégué au plus bas échelon du football français, ce n’est pas seulement une affaire de sport. C’est un signal d’alarme sur ce que nous acceptons de voir se dégrader, faute d’anticipation, de dialogue, ou de courage politique. Ce naufrage ne date pas d’hier. Il est le résultat d’années de déconnexion entre une direction enfermée dans ses choix, et un territoire qui, lui, voulait encore y croire. Il interroge aussi, en creux, l’inaction ou la passivité de ceux qui, en responsabilité, auraient pu agir plus tôt. Il est temps désormais de tourner la page, mais pas de la refermer à la hâte. Il faut reconstruire sur des bases solides, collectives, transparentes. Nîmes mérite mieux. Et au-delà du football, cette crise doit nous inviter à repenser le lien entre nos institutions, nos clubs, et ce que nous voulons transmettre à nos enfants."

André Kabile, recordman du nombre de rencontres sous le maillot de Nîmes Olympique avec 516 matchs entre 1966 et 1979 : « Ce n’est pas possible ? Ils sont tombés bien bas maintenant. Ça me fait mal au cœur, comme pour tous les Nîmois. Cela m’attriste beaucoup que Nîmes Olympique en soit arrivé là. C’est un énorme gâchis, mais il y a beaucoup de personnes qui sont responsables de cette situation. Rani Assaf n'est pas une bonne personne et s’il s’en va, je retournerai au stade, même en Régional 1 ».

Anthony Vosahlo, ancien défenseur des Crocodiles (1994-2002) : « Je suis la situation du club régulièrement et cette rétrogradation m’attriste. C’est une descente aux enfers. Yannick Liron va tout faire pour que la situation évolue positivement. J’espère que le club va retrouver une dynamique avec le départ de Rani Assaf ».

Alain Espeisse, coprésident du collectif Nîmes Olympique et ancien Crocodile (1983-93) : « Je n’avais pas imaginé que cela pouvait arriver. Ces derniers jours, c'était pourtant l’union sacrée. Ce n’est jamais arrivé que l’association prenne la main, et si j’ai bien compris, ça a un peu freiné la DNCG. On espère que le club aura la possibilité de faire appel. Il faudrait peut-être que, sur une année, la mairie prenne la direction du club, le temps de trouver un repreneur. »

Propos recueillis par Abdel Samari

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