70 000 euros d’un côté, 15 000 de l’autre : l’écart se creuse concernant les subventions au FCBP entre Bagnols et Pont-Saint-Esprit. En décembre dernier lors de la soirée partenaires du club, l’adjoint aux Sports spiripontain Thomas Poyet indiquait, après que son homologue bagnolais Maxime Couston venait d’annoncer le doublement de la subvention accordée par la mairie de Bagnols en 2023, que du côté de la ville au pont médiéval, « la politique est de subventionner sur des projets, par exemple le développement du football féminin est une chose à laquelle nous sommes très sensibles. »

Au club, on semblait alors avoir compris le message, qui était il est vrai on ne peut plus clair : sans proposer plus, la subvention spiripontaine n’augmenterait pas. Or, « on m’a présenté un copier/coller de l’année dernière », avec entre autres trois stages de football et trois tournois, a affirmé Thomas Poyet en marge du conseil municipal, jeudi soir, qui a donc vu la subvention spiripontaine stabilisée cette année encore. Et ce alors que le club ambitionnait, d’après nos informations, 25 000 euros au lieu de 15 000.

Alors comment expliquer que la subvention côté Bagnols soit passée de 35 000 à 70 000 euros cette année ? Lors du vote en janvier dernier, le premier-adjoint Maxime Couston évoquait l’accession en National 3 de l’équipe première du club, ce qui engendre notamment des frais de déplacements plus importants, avant de préciser que ce doublement était « pour un an », en attendant de voir si l’équipe se maintiendrait. On était donc plus sur du fonctionnement que sur des projets.

Dernière de sa poule de National 3, l’équipe première du FCBP n’est pas la seule préoccupation pour la mairie de Bagnols. « Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les 400 petits du club qui jouent au stade », tranche le maire de Bagnols, Jean-Yves Chapelet, qui considère que le FCBP est « en phase de reconstruction. » Alors dans ce contexte, l’idée est de permettre au club de dégager des marges de manoeuvre financières pour qu’il puisse se concentrer sur le sportif et pérenniser son activité au-delà de la saison de N3 et de l’assemblée générale de juin prochain, qui pourrait bien être le théâtre de changements au sein de la gouvernance du club.