Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 06.11.2011 - abdel-samari - 5 min  - vu 116 fois

DISCOURS DE JEAN-PAUL FOURNIER DU MERCREDI 6 AVRIL 2011 A PROPOS DE LA SIGNATURE DU PLAN LOCAL DE REDYNAMISATION DU BASSIN D'EMPLOI DE NÎMES-GARONS

Prise de Parole de Monsieur Jean-Paul FOURNIER, Sénateur du Gard - Maire de Nîmes - Président de Nîmes Métropole, concernant la Signature du Plan Local de Redynamisation du Bassin d’Emploi de Nîmes-Garons

B.A.N - mercredi 6 avril 2011 - 14h30

Voici le discours dans son intégralité :

"Monsieur le Ministre,

Monsieur le Chef d’Etat Major des Armées,

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur le Député Maire,

Messieurs les Parlementaires,

Mesdames, Messieurs les Elus,

Mesdames, Messieurs,

Il est des moments où la synergie de l’action publique au service de l’intérêt général, porte ses fruits.

L’aéroport de Nîmes-Garons vient de subir une zone de turbulence qui aurait pu lui être fatale, menaçant par ce biais plus de 750 emplois et toute l’économie de notre région.

Je suis donc très heureux d’avoir pu contribuer personnellement, avec les élus concernés, notamment ceux de Nîmes Métropole, de Monsieur le Préfet du Gard, de vous-même Monsieur le Ministre, au sauvetage de l’un des pôles majeurs d’attractivité de notre territoire.

Je me dois aussi, dès à présent, de souligner l’implication à mes côtés du Département et de la Communauté d’Agglomération du Grand Alès.

Par deux fois, Nîmes Métropole et la Ville de Nîmes ont bataillé pour préserver ce considérable atout qu’est l’aéroport.

Par deux fois, le Ministère de la Défense nous a soutenu dans notre démarche et votre présence, Monsieur le Ministre, cet après-midi, démontre tout l’intérêt que l’Etat porte à la situation.

Je veux donc très sincèrement vous remercier pour vous être déplacé jusqu’à nous, pour ainsi signer le Plan Local de Redynamisation (PLR) du bassin d’emploi de Nîmes-Garons.

Votre venue sur la Base doit être d’autant plus soulignée, que l’actualité de nos troupes à l’étranger est quelque peu chargée.

Mesdames, Messieurs,

Depuis une dizaine d’années, l’histoire de notre aéroport s’est accélérée.

En effet, après l’arrêt des vols d’Air France à destination de Paris suite notamment à l’arrivée des TGV en gare de Nîmes, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) a souhaité se désengager brutalement de la gestion de l’aéroport.

Ainsi, grâce à la volonté des élus de Nîmes Métropole, associés à ceux du Grand Alès et du Conseil Général du Gard, un syndicat mixte a pris le relais pour préserver et gérer l’activité de cette infrastructure, dont le fonctionnement a été confié à l’entreprise Véolia.

Je veux d’ailleurs rendre hommage à mon ami Max ROUSTAN, Député Maire d’Alès et Président du Grand Alès, mais également à Damien ALARY, Président du Conseil général du Gard, qui ont souhaité tous les deux nous suivre sur ce dossier majeur pour l’économie du département.

Parallèlement, je veux souligner l’action dynamique et nécessaire de Monsieur le Préfet et de Madame la Secrétaire Générale de la Préfecture, dans ce processus.

Il me faut donc, cet après-midi, remercier chacun d’entre vous pour toutes vos démarches déterminantes.

Depuis janvier 2006, l’action coordonnée du syndicat et de l’entreprise délégataire, en lien étroit avec le Ministère de la Défense et la Direction Générale de l’Aviation Civile, a permis d’élargir le nombre des destinations, notamment desservies par des compagnies à bas coûts, et de faire redémarrer la fréquentation de l’aéroport et ce, je le souligne, avec l’apport, certes modeste, mais déterminant du Conseil régional.

Récemment, grâce à notre volontarisme, ce ne sont pas moins de trois nouvelles destinations européennes qui sont proposées depuis cet aéroport.

Toutefois, l’annonce en 2008 du départ inattendu de la Base Aéronavale, dans le cadre de la redéfinition de la carte militaire a sensiblement réduit les élans d’optimisme de chacun.

En effet, alors que la présence militaire permettait un partage des charges d’investissement et de fonctionnement de l’aéroport, entre le syndicat et la Marine Nationale, le départ de la B.A.N a établi le doute sur le devenir de cette installation structurante.

Très tôt sensibilisé à l’impact économique, et en terme d’emploi, d’une éventuelle fermeture de l’aéroport, j’ai donc, en tant que Président du Syndicat Mixte, mobilisé toutes les énergies afin de préserver notre aéroport.

La fin des activités aéroportuaires aurait eu pour conséquence de supprimer directement plus de 450 emplois et de fragiliser, je le rappelle, plus de 750 emplois indirects et induits, tout en réduisant sensiblement la consommation locale.

En outre, les nombreux atouts de ce site, en terme de situation géographique et d’infrastructures, font espérer un réel développement de cet aéroport dans les années à venir.

C’est pourquoi, depuis plusieurs mois, j’ai sollicité vos services, Monsieur le Ministre, pour qu’un accueil particulier soit réservé à notre demande de soutien pour le projet de restructuration et de développement des activités aéroportuaires.

A plusieurs reprises, j’ai rencontré vos collaborateurs et ceux de vos prédécesseurs, pour enfin arriver à un accord convenable pour tous permettant de gérer au mieux le départ des marins, la survie de l’aéroport et son développement pour l’avenir.

J’ai d’ailleurs pu obtenir, suite à un rendez-vous avec Dominique BUSSEREAU, alors Secrétaire d’Etat chargé des Transports, le transfert de la gestion de la tour de contrôle à la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC).

Je me suis également préoccupé du sort réservé au personnel civil de la Base d’aéronautique navale, en rencontrant l’intersyndicale et en essayant de trouver des possibilités de reconversion.

J’ai enfin obtenu que les hélicoptères de la Gendarmerie nationale rejoignent ceux de la Sécurité civile pour les activités de maintenance, qui est l’un des points forts de notre équipement.

Monsieur le Ministre,

Mesdames, Messieurs,

Chacun sait pertinemment que notre pari de développement est ambitieux et que sa réalisation demandera beaucoup de détermination.

Mais sachez que la volonté du Syndicat mixte et de ses partenaires est totale sur ce dossier.

Pour ce faire, l’Etat a consenti un effort financier très important, dans le cadre du PLR, de 4 millions d’euros via le Fonds de Restructuration de la Défense (FRED), puis de 450 000 euros, via le Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT).

Ces 4,45 millions d’euros en font, je veux le préciser, le plus important Plan Local de Redynamisation (PLR) signé à ce jour en France, ce qui montre tout l’intérêt de l’Etat pour ce territoire.J’ajoute que c’est le premier du genre à être signé dans la Région Languedoc-Roussillon.

Parallèlement, les collectivités territoriales partenaires, au premier rang desquelles Nîmes Métropole, vont également soutenir les aménagements de l’aéroport et de ses abords, tout en portant certains investissements.

Ainsi, le Plan Local de Redynamisation (PLR) que nous venons de signer, va permettre de poursuivre, dans le cadre de la règlementation, toutes les activités aéronautiques, grâce à la modernisation des équipements structurants, nécessaires à un meilleur accès des aéronefs.

L’autre axe important de notre projet commun est de favoriser l’implantation de nouvelles entreprises du secteur aéronautique, sur l’emprise civile de l’aéroport. A ce titre, on ne peut que se réjouir de l’installation d’une antenne de l’Ecole Supérieure des Métiers de l’Aéronautique (ESMA), dans le but de former de futurs pilotes de ligne chinois.

Je le rappelle à nouveau, la récente décision de transférer l’entretien des hélicoptères de la Gendarmerie, est également une bonne nouvelle pour l’avenir de notre aéroport, qui devrait, je l’espère, en déclencher bien d’autres.

Enfin, la création de l’ « Actiparc » Mitra, portée par Nîmes Métropole, doit permettre de créer un pôle d’activité important pour le territoire, capable d’accueillir à terme de nombreuses entreprises.

Vous le remarquez, Monsieur le Ministre, notre projet commun pour l’avenir de l’aéroport est cohérent et l’aide que vous nous apportez sera utilisée à bon escient.

Aujourd’hui, grâce aux actions coordonnées des collectivités territoriales et aux multiples interventions que j’ai pu réaliser, nous pouvons honnêtement dire, avec une certaine fierté que l’aéroport de Nîmes-Garons est sauvé.

Je veux donc, Monsieur le Ministre, vous remercier une nouvelle fois pour ce déplacement ô combien symbolique, qui illustre une fois encore la remarquable symbiose qui existe à Nîmes entre les civils et les militaires et qui sera à nouveau démontrée lors de la cérémonie à laquelle nous allons assister tout à l’heure.

Je passe maintenant la parole à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants.

Je vous remercie."

Abdel Samari

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