Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 25.10.2011 - abdel-samari - 3 min  - vu 72 fois

LE COLLECTIF CITOYEN "OUI A LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE VÉZÉNOBRES" VIENT D'ADRESSER UNE LETTRE AU PREMIER MINISTRE, FRANÇOIS FILLON

Photo : droits réservés.

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Le collectif citoyen "OUI à la CCRV" (Communauté de Communes de la Région de Vézénobres) vient d'adresser une lettre jointe au Premier Ministre François Fillon demandant le retrait du projet préfectoral de SDCI (Schéma Départemental de Coopération Intercommunale).

Ce même courrier a été envoyé à la préfecture du Gard, à la sous-préfecture d' Alès, aux sénateurs et aux députés de notre département, aux 16 mairies de notre communauté de communes de la région de Vézénobres (CCRV) et à la presse locale.

www.objectifgard.com vous propose de découvrir ce courrier, dans son intégralité :

"Monsieur le Premier Ministre,

La réforme de l’intercommunalité est la pierre angulaire de la réforme des collectivités locales. La nécessité impérieuse de mettre en adéquation la représentation démocratique locale avec les exigences de la société actuelle n’est pas douteuse, elle est même généralement reconnue. Pour autant cette réforme essentielle, pour atteindre ses buts, doit être acceptée. Et dans ce cadre, sa mise en œuvre devrait être dispensée de l’usage de forceps.

Vous-même êtes très sensibilisé à cet aspect du dossier. Ne déclariez-vous pas devant les élus de la République « on n’obligera pas les communes à se marier contre leur gré ». Plus incisif encore, vous avez précisé « Si certains préfets ne l’ont pas compris, dites-le moi, je leur dirai ».

Ces paroles de sagesse ne sont pas parvenues à la préfecture du Gard. Dans ce département, en particulier, le projet de SDCI a été élaboré par la préfecture dans la précipitation, sans concertation sérieuse avec l’ensemble des élus, mais dans l’ignorance de la géographie physique et humaine locale. Le projet est donc maculé par une faiblesse originelle composée d’incohérences et de contradictions.

Ainsi dans ce département, des communautés de communes rurales de plus de 3.500 habitants au fonctionnement harmonieux sont menacées de fusionner contre leur gré avec la communauté d’agglomération du Grand Alès. L’objectif du projet préfectoral est à l’évidence guidé par le souci majeur de rééquilibrer les finances précaires de la ville et de la communauté du Grand Alès lourdement endettées en lui apportant le tissu fiscal productif ainsi que de nouvelles ressources foncières qui lui font sévèrement défaut. Les avantages apportés par la communauté d’agglomération du Grand Alès sont en regard dérisoires pour les communes rurales.

Tel est le cas de la Communauté de Communes de la Région de Vézénobres (CCRV). L’asymétrie des termes de la fusion projetée est triviale et n’a pas échappé aux communes membres de la CCRV, dont 14 municipalités sur seize se sont prononcées en défaveur du projet préfectoral.

Parallèlement la population s’est mobilisée face à ce projet de SDCI qui menace son choix de vie. Un collectif a été constitué, un public inhabituellement important en milieu rural a assisté à des réunions publiques et des pétitions ont été massivement signées.

Ce mouvement démocratique d’opposition n’a pas échappé au préfet qui néanmoins se cantonne dans un dialogue intransigeant, lequel nourrit l’incompréhension et la colère des électeurs des communes menacées d’intégrer la communauté d’agglomération du Grand Alès. Dans un contexte de vie déjà difficile, la perspective de l’accroissement des prélèvements fiscaux locaux pour renflouer les déficits de Monsieur Roustan, député maire, accroît l’exaspération des contribuables.

L’attitude du préfet nous conduit à nous tourner vers votre autorité afin que le choix des élus et les volontés des électeurs soient respectés chaque fois qu’ils sont clairement exprimés comme c’est le cas dans la CCRV. Tel devrait être le fonctionnement régulier de notre République, garant de la paix sociale.

En conséquence, nous vous demandons le retrait de ce projet actuel qui de toute évidence a été élaboré dans la précipitation et très largement contre l’avis des élus et des populations.

Confiants en votre sagesse républicaine et démocratique, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de notre très respectueuse considération.

Pour le collectif citoyen « OUI à notre C.C.R.V. » Jean-Marie LUITAUD"

Abdel Samari

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