ANI… Accord National Interprofessionel. Trois mots qui font bondir les militants syndicaux CGT, FO, SUD et FSU du Gard et de France. Ces derniers ayant refusé de signer, en janvier dernier, le fameux accord avec le Medef, portant sur les négociations autour de l'emploi et la refonte du marché du travail.

Pour rappel, ce pacte a été soutenu par trois organisations syndicales dites "représentatives" (CFDT, CFTC, CFE-CGC) sur les cinq autour de la table des négociations. Pour la CGT et FO, "le patronnât a totalement réussi", fustigeant un accord "de flexibilisation et de sécurisation des licenciements".

De quoi s'agit-il ? 

Côté entreprise, les patrons ont obtenu des mesures de maintien de l'emploi qui leur permettront de moduler le temps de travail et les salaires, en période de difficultés économiques. En outre, une plus grande mobilité interne s'imposera aux salariés, qui pourraient se voir licencier en cas de refus.

Les salariés, quant à eux, obtiennent la généralisation de la complémentaire santé ainsi que des droits rechargeables de l'assurance chômage. Des représentants des salariés pourront faire leur entrée dans des conseils d'administration des entreprises de plus de 5.000 employés. Quant aux CDD, principal forme d'embauche aujourd'hui, l'accord prévoit une taxation de ces contrats pour éviter les abus.

Agenda et riposte gardoise !

François Hollande, désireux de vouloir inscrir le dialogue social dans le marbre constitutionnel, s'est engagé a reprendre l'accord tel quel. Et de présenter un projet de loi, début mars au Parlement.

Ainsi, un collectif regroupant une quarantaine d'associations et syndicats ont lancé un appel : "tout faire pour que cet ANI n'acquière pas force de loi". Demain, à 18h30 au local des Cheminots CGT (16 rue Benoit Malon, Nîmes), différentes organisations gardoises se réunissent pour mettre ne place ce collectif dans le département. A vous de savoir si vous voulez en être…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com