Malgré l’annulation de son permis de conduire et sans assurance, Jean-Paul, 59 ans, a pris le volant lundi dernier. Contrôlé par les gendarmes, il a été placé en détention.

Ce n’est pas la première fois que Jean-Paul se retrouve à la barre du tribunal pour ce type de délit. Depuis qu’il a perdu son permis de conduire en 2010, puis son travail, cet ancien commercial a déjà été contrôlé plusieurs fois au volant d’un véhicule. « Ce sont des infractions récurrentes ! », déplore la présidente de l’audience, Chantal Jacquot-Perrin. Dans le box, l’accusé reconnaît les faits tout en expliquant la raison qui l’a poussé à prendre la voiture de son amie, ce jour-là : « c’était pour aller aux Restos du cœur à Saint-Hippolyte-du-Fort pour chercher à manger. » Un argument qui ne convainc pas la présidente, estimant « qu’il n’y avait pas de nécessité absolue, ce n’était pas une question de vie ou de mort. »

Probablement inquiet sur la peine qui sera prononcée quelques minutes plus tard, et avant même de connaître les réquisitions du ministère public, Jean-Paul prend les devants : « je propose le bracelet électronique, au moins c’est une sécurité absolue pour vous. Si je conduis à nouveau, vous le saurez tout de suite » Mais ce n’est pas l’avis du vice-procureur, Sébastien Sider qui, « face aux réitérations importantes » du prévenu,  réclame six mois de prison avec un maintien en détention. Les tentatives de Claire Sadoul, avocate de la défense, de démontrer au tribunal que Jean-Paul « n’est pas un danger pour la société » et que « la prison n’est pas la solution » resteront vaines. Le quinquagénaire part derrière les barreaux pour six mois.