Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.02.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2177 fois

MUNICIPALES À Nîmes, le parc Meynier de Salinelles s’invite dans la campagne

(Photo DR Gambetta-Révolution).

L’avenir de ce parc, propriété du Conseil départemental, est l’un des enjeux de la bataille des Municipales nîmoises. 

C’est une affaire qui court depuis presque trois ans. Propriété du Conseil départemental, la collectivité a mis en vente ce parc de 3 000 mètres carrés, situé au nord du centre-ville de Nîmes. Une parcelle constructible, évaluée par France Domaine à 2,5 M€ (soit 840€ le mètre carré). 

Élu président en 2015, Denis Bouad s’est séparé de plusieurs biens de la collectivité. Son leitmotiv : faire des économies pour réinvestir l’argent dans des projets plus efficients. « Le Département n’a pas vocation à gérer un parc dans les zones urbaines », déclarait l’intéressé à Objectif Gard en juillet 2018, « d’autant plus quand elles sont clairement identifiées au PLU (plan local d'urbanisme) et déclarées constructibles. »

Cette vente a créé un vif émoi chez les habitants du comité de quartier Gambetta-Révolution. Ces derniers ayant peur de voir pousser un projet immobilier sur cet écrin de verdure. « À l’heure de la transition écologique, est-il raisonnable de bétonner encore et toujours et d'accroître dramatiquement la circulation automobile dans des rues étroites et déjà saturées ? », s'indignait le comité dans sa pétition. 

Refus du permis de construire 

Les craintes de ces habitants n’ont pas tardé à être confirmées. Se portant acquéreur, le promoteur nîmois Clément Guez travaille sur la construction d’une trentaine de logements. Un projet conforme aux orientations du PLU (Plan local d’urbanisme) de la ville de Nîmes qui prévoit de densifier l’habitat sur ce secteur. 

Seulement voilà, le permis de construire a été retoqué en octobre 2019 par l’architecte des bâtiments de France. « Le projet prévoyait de couper trop d’arbres qualifiés de remarquables. Aujourd’hui, le promoteur doit travailler sur un autre projet », confie l’une de nos sources proche du dossier.  

Que proposent les candidats ? 

En pleine campagne des Municipales, l’avenir de ce parc est devenu un enjeu. Si la ville dirigée actuellement par le maire Les Républicains Jean-Paul Fournier refuse de préempter cet espace, certains de ses adversaires, eux, promettent de le faire. 

C’est le cas de la liste conduite par le communiste Vincent Bouget et également celle de l’écologiste Daniel Richard qui propose d’y implanter « un parc municipal et de stopper le projet de bétonisation. » Idem pour le candidat Rassemblement national Yoann Gillet, soucieux dit-il, de « se concerter avec les habitants. » 

Tête de liste Nîmes en mieux, Yvan Lachaud, propose pour sa part la création d’un complexe hôtelier sur le thème des thermes romains. Une idée soufflée par son allié Olivier Jalaguier qui avait, jadis, proposé similaire projet dans l’hôtel Carénou. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Et aussi : 

À côté du parc, le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) possède l’ancien restaurant universitaire qui a fermé ses portes en 2004. Ce dernier aspire à créer des logements étudiants mais demande au Conseil départemental un accès sur son terrain, une "servitude de passage." Une demande qui n’est pas dans les priorités de la collectivité, soucieuse de céder son terrain. 

Coralie Mollaret

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