Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.07.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 1903 fois

GARD RHODANIEN Le maire de Goudargues, Fred Mahler, candidat à la présidence de l’Agglo

Le maire de Goudargues, Fred Mahler, est candidat à la présidence de l'Agglo du Gard rhodanien (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Finalement, Jean-Christian Rey aura un adversaire jeudi soir pour l’élection du président de l’Agglo du Gard rhodanien.

Il s’agit de Fred Mahler, 40 ans, chef d’entreprise et maire de Goudargues depuis 2014. Réélu largement en mars dernier à la tête de la "Petite Venise" gardoise, Fred Mahler veut « rassembler tous ceux qui veulent un changement ». Interview.

Objectif Gard : Vous serez candidat à la présidence de l’Agglo du Gard rhodanien ce jeudi à Bagnols.

Fred Mahler : Oui. Jean-Christian Rey est élu depuis vingt ans sur le territoire de l’Agglo. Il faut s’intéresser à ce qu’il a apporté. Qu’on me le dise. Je pense qu’il a fait son temps. Je suis sans étiquette. Les gens attendent du changement, une vraie présidence, une vraie gouvernance. J’ai des convictions et compte tenu de l’urgence à réveiller l’Agglo, je propose de rassembler tous ceux qui veulent du changement.

Compterez-vous suffisamment de soutiens pour l’emporter ?

J’ai des soutiens. La proposition de changement plaît. Je me suis lancé il y a deux semaines. J’ai fait un travail de l’ombre, le tour des élus, et j’ai des soutiens.

Quel programme comptez-vous présenter jeudi ?

D’abord, un changement de gouvernance. Un changement du nombre de vice-présidents. Il y en aura moins de quinze pour avoir plus de conseillers délégués avec une indemnité plus élevée. Je veux partager le pouvoir plus intelligemment. Je veux soutenir l’intelligence collective des conseillers municipaux, poser la question de l’immobilisme de cette Agglo. Cet immobilisme est inacceptable. Il n’est pas normal que le maire de Laudun-l’Ardoise, Yves Cazorla, se soit battu seul pour le projet de piscine, que l’Agglo n’ait pas porté ce projet. L’Agglo est un établissement public de coopération intercommunale, et j’insiste sur la coopération. C’est un outil de coopération et de solidarité et non de tutelle.

Concrètement ?

La crise sociale et économique qui s’amorce va nécessiter des mesures fortes, un plan de soutien de de relance. Notre territoire ne peut se permettre six nouvelles années d’immobilisme et je n’ai aucune confiance en Jean-Christian Rey pour le conduire. Il y a une sous-représentation des villages et une sur-représentation des villes qui entraîne de facto un fonctionnement au seul profit de Bagnols/Cèze. Le pilotage doit reposer sur un collectif d’élus. Il faut mettre en place un conseil consultatif. Un organe de consultation et de proposition avec les conseillers municipaux des villages et un comité de développement économique, mettre en place un budget participatif pour que les citoyens puissent voter sur les projets d’investissement. Et les équipements publics de proximité c’est partout, pas seulement à Bagnols. Sur l’économie, nous devons candidater au système « Territoire zéro chômeur longue durée » et créer une École de la deuxième chance, investir dans la formation. Nous devons également reprendre en main le pilotage de notre politique touristique, nous saisir de la filière des circuits agricoles courts avec une régie intercommunale maraîchère. Je propose aussi la création d’une police intercommunale pour répondre aux problématiques que les maires ruraux rencontrent. Je veux rassembler non pas par l’argent, mais par les projets.

Votre candidature pourrait être interprétée comme celle des villages contre les villes...

C’est un équilibre territorial qu’il faut chercher. Tous les administrés du Gard rhodanien doivent tirer parti de l’Agglo. On ne laissera pas tomber Bagnols, Pont-Saint-Esprit et Laudun-l’Ardoise. Il y a 52 semaines dans l’année. Je suis prêt à visiter chaque semaine les 44 communes de l’Agglo pour entendre les problématiques, les doléances, intéresser les conseillers municipaux aux projets. Aujourd’hui, certains disent encore que l’Agglo, c’est trop loin.

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

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