Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.04.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 1073 fois

BAGNOLS/CÈZE Coronavirus : « la situation reste préoccupante » au centre hospitalier

Le Centre hospitalier de Bagnols (DR)

Le directeur du Centre hospitalier de Bagnols Jean-Philippe Sajus (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

On le sait, le coronavirus et ses variants circulent activement dans le Gard, et Bagnols ne fait pas exception. 

Le directeur du centre hospitalier de Bagnols Jean-Philippe Sajus fait une nouvelle fois le point sur l’impact de la pandémie sur son établissement. L’hôpital compte toujours 29 lits dédiés au covid-19. « 17 lits sur ces 29 sont occupés, et trois sont en réanimation sous oxygène », présente le directeur du centre hospitalier. Un chiffre en recul par rapport au dernier point du directeur, il y a une quinzaine de jours, lorsque 26 lits sur 29 étaient occupés. 

Reste que « le niveau est élevé », commente le directeur, qui estime que « la situation reste préoccupante » dans son établissement, et évolue « au jour le jour ». La faute à un variant anglais « très présent », alors que « quelques cas » de variants brésilien et sud-africain sont recensés à l’hôpital. Des variants dont la présence « est plus marquée ailleurs, comme à Alès », affirme Jean-Philippe Sajus. Concernant le variant anglais, le plus fréquent, « il touche des personnes plus jeunes », commente le directeur. Mais les patients qui arrivent à l’hôpital présentent, comme ceux plus âgés de la première vague, « des comorbidités, comme le diabète, l’obésité, de la tension », explique Jean-Philippe Sajus. 

Face à la situation, le centre hospitalier a dû chercher les lits où il en avait : en chirurgie, passée de 60 à 30 lits. Pour l’heure, « nous n’avons pas déprogrammé des interventions chirurgicales de façon plus importante », avance le directeur, avant de préciser que dans certaines spécialités, comme l’orthopédie, le retard a été rattrapé. Reste que sur la chirurgie programmée, « on garde la main sur le frein, en décalant certaines interventions », affirme Jean-Philippe Sajus. 

Du côté de l’EHPAD et de l’unité long-séjour, lourdement frappés lors de la première vague, la situation est rentrée dans l’ordre. « Tout le monde est vacciné, à part ceux qui ont refusé, soit trois ou quatre unités », précise le directeur. Le problème concerne plus les entrées de nouveaux résidents : « il faut s’assurer que ces personnes soient bien vaccinées, il y a un dialogue avec les familles et les résidents, car nous ne voulons pas être de nouveau un cluster », explique-t-il. Une vigilance particulière est demandée aux familles des résidents. 

Reste un sujet : celui de la vaccination du personnel soignant de l’hôpital. « Nous devons être à 55 % du personnel vacciné », note le directeur. Ce chiffre cache d’importantes disparités : « chez les médecins, nous en sommes à 100 %, chez les infirmiers à 60 % et chez les aides-soignants c’est plus difficile », affirme Jean-Philippe Sajus. « C’est un vrai sujet », poursuit-il, craignant la survenue de clusters au sein du personnel médical. 

« Nous faisons le maximum de communication, mais le bruit de fond des réseaux sociaux et du marché est pour certains plus important que le message des médecins », reprend le directeur. Défiance contre le vaccin Astra Zeneca ? « Nous ne sommes que sur du Pfizer », souligne le directeur. Un directeur qui aimerait arriver à un taux de vaccination de « 80/90 % de personnel vacciné », avant de se reprendre : « je ne sais pas si on y parviendra. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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