Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 20.12.2020 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 3178 fois

LA RÉCAP' Les "Y'a qu'à" et les "Faut qu'on", toit, toi mon toit, et l'amer Noël du Père Noël

philippe Gavillet de Peney

Photo AS/Objectif Gard

Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Les "Y'a qu'à" et les "Faut qu'on". Après un énième  - mais malheureusement sûrement pas le dernier - épisode de la série noire "Règlement de comptes à Drogueland" qui s'est déroulé ce dimanche à Nîmes dans le quartier du Chemin Bas d'Avignon, mais qu'on "joue" avec autant de professionnalisme meurtrier, de détermination sanglante et d'arguments pétaradants dans tous les autres quartiers populaires de Nîmes, c'est un pathétique concert d'indignations qui s'est élevé chez les responsables de tous crins et de tous niveaux. Unis comme un seul homme dans un œcuménisme politique qu'utopiquement on rêverait de les voir adopter au quotidien au bénéfice de tous les citoyens, indépendamment de la couleur de leur bulletin de vote, de leur classe sociale ou de leur origine, informellement rassemblées les tribus réunifiées des "Y'a qu'à", des "Faut qu'on", des "Fallait que" et des "On aurait dû" ont réinterprété le tube larmoyant consistant à faire le procès de "On". Dénonçant pêle-mêle et tout à trac le manque d'effectifs de police, la politique sociale, l'incurie des services préfectoraux, maniant l'injonction comminatoire comme une panacée - "Il faut que ça cesse !" -, l'exhortation belliqueuse - "Il faut mettre hors d'état de nuire ces délinquants !" ou une béatitude naïve confinant à la bêtise - "Ce que l’on vit au Chemin-Bas est choquant !", ces responsables - mais pas coupables bien sûr ! - qui ont été, seront ou voudraient bien être aux affaires y sont chacun leur tour allés de leur couplet démagogique sur l'insécurité. On verra bien ce que donnera concrètement in fine leur indécente litanie et dans quelle assiette terminera la patate chaude que chacun se refile. Car c'est bien connu, "On" a le dos large et "On" est un con et il fait un coupable idéal et un responsable tout trouvé. Après cette révolte collective dont on saluera ironiquement le courage et l'acuité, reste à mettre un nom sur ce "On". En attendant, au Mas de Mingue, à Valdegour, au Chemin Bas d'Avignon et à Pissevin la population courbe l'échine et, en s'en remettant autant au diable et au bon Dieu qu'aux incantations, on vit. Enfin, on essaie...

La députée gardoise, Françoise Dumas (Photo Objectif Gard)

Toit, toi mon toit. Si la zélée députée gardoise Françoise Dumas, VRP ambitieuse et empressée du parti présidentiel La République en marche, a été la première à s'en réjouir et à en faire une large publicité, l'annonce faite cette semaine par Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, et Sophie Béjean, rectrice de la région académique d’Occitanie, de l'attribution d'une enveloppe de 268 003 236, 13 euros (on se demande à quoi serviront les 13 centimes, mais bon !) dédiée en Occitanie à la rénovation énergétique des bâtiments publics de l’État et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante, dans le cadre du plan France Relance, elle ne sera sûrement pas la seule. Comme précisé par l'élue, sur les 30 projets gardois retenus pour bénéficier de cette manne, à Nîmes ce sont en effet pas moins de 17 qui concernent des structures nîmoises amenées à être rénovées. Outre de donner du travail au secteur du BTP, cette nouvelle doit réjouir les agents du service public mais aussi les directeurs d'établissement scolaire et leurs élèves, contraints pour certains depuis longtemps à vivre dans des bâtiments trop chauds l'été et trop froids l'hiver ,et à résoudre des problèmes de robinets qui fuient qu'on aurait cru réservés aux manuels scolaires du siècle dernier à une époque où il fallait savoir calculer la vitesse des trains qui partaient à l'heure en croisant ceux arrivaient en retard.

Le Père Noël était en visite sur la place du village de Meynes le dimanche 13 décembre (Photo DR)

L'amer Noël du Père Noël. Comme pour beaucoup de Français, cette année restera comme un Annus horribilis pour le Père Noël. De retour de Meynes où se déroulait dimanche dernier l'une des étapes de sa tournée annuelle, le vieillard à la barbe blanche a en effet été déclaré positif au covid-19. Et bien qu'asymptomatique, le natif de Rovaniemi (Laponie finlandaise) devra observer un confinement qui ne fait pas l'affaire des enfants qui attendaient sa venue et encore moins de ceux qui sont venus s'assoir sur ses genoux dimanche. Petits et grands qui se sont approchés de lui lors de l'épisode Meynois ont été invités à prendre contact auprès des services de la mairie au plus vite en appelant le 04 66 57 59 38. Par principe de précaution, ces personnes doivent s'isoler et appeler leur médecin qui fixera les règles qui s'appliqueront à la cellule familiale. Les familles concernées seront également contactées par l'ARS. Un incident qui a déclenché une émotion certaine à quelques jours de la date fatidique du 25 décembre et un "raz la hotte" bien légitime chez le patriarche au florissant système pileux sous-nasal. Quand ça veut pas, ça veut pas...

Philippe GAVILLET de PENEY

La Récap' marque une pause en cette fin d'année et vous donne rendez-vous l'année prochaine à partir du 9 janvier 2021. D'ici là, prenez soin de vous et passez de bonnes fêtes.

Philippe Gavillet de Peney

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