Publié il y a 8 h - Mise à jour le 05.09.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 96 fois

ALÈS AGGLO L'agglomération conventionne avec l'ADDEARG, qui favorise l'installation agricole

Pierre Guéniot en discussion avec les élus Sylvain André et Aurélie Génolher, à l'entrée de la pépinière de Camille Moreau (à droite)

À travers une convention, l'association départementale pour le développement de l'emploi agricole et rural du Gard (ADDEARG) voit son travail reconnu par Alès Agglo en matière de soutien à l'installation et la transmission agriciole. Dans une conjoncture compliquée, l'association espère que cette signature amène plus d'intercommunalités à l'intégrer à leur projet alimentaire territorial (PAT). 

Pierre Guéniot en discussion avec les élus Sylvain André et Aurélie Génolher, à l'entrée de la pépinière de Camille Moreau (à droite)

Si le travail de 25 années est reconnu par les plus de 2 500 personnes qu'elle a accompagnées (dont 150 projets d'installation en 2024), l'ADDEARG (association départementale pour le développement de l'emploi agricole et rural du Gard) était demandeur d'une reconnaissance officielle. Et elle vient de l'obtenir à travers le projet alimentaire territorial (PAT) d'Alès Agglo, qui intègre son expertise pour faire avancer son programme. 

"Cela va nous aider à pérenniser la structure, explique Elma Mathey, animatrice de l'association. Pour Alès Agglo, on faisait déjà des prestations. Mais cela nous permet de maintenir notre mission coeur sur l'installation de projets. Quand on n'est payé qu'à la prestation, cela ne suffit pas." 

Le subside qu'apporte Alès Agglo, à travers cette convention, n'assure pas non plus un confort énorme à la structure, avec 5 000 € de subvention sur trois ans. "Mais ça vient reconnaître le travail fait. Et soutenir la pérennité. C'est une convention qu'on peut aussi valoriser auprès d'autres." Car, si Alès Agglo est la première intercommunalité à signer ce type de convention, l'association espère que l'idée infusera dans d'autres intercommunalités. 

Le lieu choisi pour célébrer l'événement, ce jeudi 4 septembre, n'était, d'ailleurs, pas le fruit du hasard. Camille Moreau et Pierre Guéniot sont installés aux Salles-du-Gardon depuis 2018 et ont bénéficié de l'appui de l'ADDEARG dans leur installation (Objectif Gard avait évoqué l'exploitation en mai 2024, à retrouver ici). Et continuent d'en bénéficier dans "une nouvelle étape, poursuit Elma Mathey, avec la demande de dotation Jeunes agriculteurs, et celle d'une aide à l'investissement pour construire une miellerie"

Chargés d'élaborer la PAT pour l'agglomération, les élus Aurélie Génolher et Sylvain André se sont félicités du partenariat, mais aussi de compter sur le territoire des agriculteurs de ce type, guidés par la volonté d'une production vertueuse. Apicultrice, éleveuse d'ovins, Camille Moreau développe aussi sa pépinière, tout en aménageant cet espace perché des Cévennes. Avec une production sans transhumance pour ses cinquante ruches disséminées dans divers endroits ; un éclaircissement nécessaire au pâturage des brebis, qui jouent aussi leur rôle anti-incendie en sous-bois ; un ombrage naturel pour les près de 6 000 plants en cours de croissance ; et des semences de proximité, vendues sous la marque "Végétal local". Son compagnon l'aide, avant de rejoindre prochainement l'exploitation à plein temps. Et ainsi offrir un nouveau destin à l'espace qui entoure cet ancien prieuré. 

François Desmeures

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