ARLES Des locaux à Raphèle pour la police rurale

Ce samedi matin, lors de l'inauguration des locaux de la police rurale, à Raphèle
- Thierry AllardCommune la plus étendue de France métropolitaine, avec 759 kilomètres carrés et onze villages en plus de la ville centre, Arles est à la fois urbaine et rurale. Alors depuis 2022, Arles dispose à la fois d’une police municipale et d’une police rurale, au territoire et aux prérogatives plus étendus.
Basée, comme la police municipale, en centre-ville, la police rurale dispose désormais d’un local aménagé dans un des cinq villages de la commune d’Arles, Raphèle. Ici, nous sommes dans la plaine de la Crau, à 8 kilomètres de la mairie centre. « Nous avons besoin de sécurité, il est mieux qu’ils aient un bureau ici », estime l’adjoint de quartier de Raphèle, Gérard Quaix. Dans ces bâtiments communaux, qui servaient de lieu de stockage pour des associations avant de bénéficier d’un coup de frais prodigué par des agents municipaux, la police rurale dispose désormais de trois bureaux, et à terme d’un vestiaire et d’une armurerie.
Car si les agents de la police rurale, les gardes champêtres, ont déjà accès aux locaux municipaux, comme les cinq mairies annexes des villages, la possibilité d’avoir des bureaux dédiés est intéressante, notamment pour des raisons de confidentialité lors des auditions. Il faut dire que les agents de la police rurale ont des prérogatives larges : « un policier municipal en a 60, un garde champêtre 150, pose le chef de pôle police rurale à la mairie d’Arles, Patrick Pompée. Nous avons les mêmes prérogatives qu’un policier municipal, mais en plus nous nous occupons de tout ce qui touche à l’environnement, la chasse, la pêche, la police de l’eau, les dépôts sauvages de déchets et nous sommes agents chargés de fonction de police judiciaire. »
Après un renfort arrivé au début du mois de juillet, la police rurale compte pour l’heure 5 agents, un sixième arrive en septembre. « Nous avons la volonté d’en recruter un septième, ça dépendra de nos finances », glisse le maire Patrick de Carolis, avant de saluer « les résultats magnifiques » d’un service qui monte en puissance. « Ils ont une double responsabilité : assurer la tranquillité publique dans nos villages et protéger notre environnement exceptionnel entre Crau et Camargue », rajoute le maire d’une commune grande comme sept fois Paris et dont certains villages sont à plus de 40 minutes de route du centre-ville. L’occasion aussi pour lui de rappeler que « quand nous sommes arrivés en 2020, il y avait 12 policiers municipaux pour 52 000 habitants, pas armés, et qui s’arrêtaient de travailler à 17 heures. Aujourd’hui, ils sont 50, armés, et travaillent jusqu’à minuit. »
Un panneau numérique d’informations
Ce samedi, le maire a aussi inauguré le nouveau panneau numérique d’informations de Raphèle, installé devant la mairie annexe. Un panneau voulu par le conseil de village « pour mieux informer les habitants, les relier à la vie de la commune et aux actions du tissu associatif d’Arles », souligne Patrick de Carolis, qui estime que « ces deux réalisations sont la preuve du Grand Arles ». Le Grand Arles, « c’est dire que de Salin-de-Giraud au centre de la place de la République en passant par Moulès, Mas-Thibert ou Raphèle, ce que nous faisons pour Arles, nous le faisons pour tout le monde », affirme le maire, qui évoque des travaux de voirie, de trottoirs ou encore d’aires de jeux dans les villages.
Alors « on n’a pas tout fait, mais nous avons mis un maximum d’énergie et de sincérité dans tout ce que nous avons entrepris », lance Patrick de Carolis, arguant de la situation financière de la ville : « nous avons hérité d’une ville avec 108 millions d’euros de dette, il y en aura 88 à la fin du mandat, sans augmentation des impôts locaux, et nous avons investi 67 millions d’euros en cinq ans. » Un autre panneau numérique d'informations a aussi été inauguré samedi soir à Salin-de-Giraud.