1. Une enfance politique

Si Nathalie Nury a attrapé le virus de la politique, c’est par son père. « Il s’est présenté deux fois aux municipales à Roquemaure, je me rappelle avoir participé à la campagne, au dépouillement, attendre le résultat sur les escaliers de la mairie », rejoue-t-elle. Elle se rappelle aussi de « campagnes tordues », à l’issue desquelles la tradition était de chambrer les vaincus : « On allait accrocher de vieilles vestes chez ceux qui avaient pris une veste ! », rigole-t-elle. Une tradition un peu cruelle, aujourd’hui disparue.

2. Roquemaure, mon amour

Nathalie Nury est une Roquemauroise de toujours, qui n’a quitté son village que pour faire ses études à Montpellier, puis pour vivre deux ans à Avignon. Son père est issu du village, sa mère de la commune voisine, Montfaucon. « Mon village, je l'ai dans les tripes », affirme-t-elle, et pour lui « je ne lâche rien, je veux bien qu’on me dise non, mais il faut justifier. » Son entourage la décrit tenace, ce qu’elle assume : « jJai une ligne, je ne lâche pas. »

3. La vie d’avant

Son premier mandat, Nathalie Nury le décroche en 2008, à 44 ans, comme conseillère municipale de Guy Pécoul. À son décès en 2010, elle deviendra première adjointe puis, en tant que suppléante de Patrice Prat, conseillère départementale en 2012. Mais avant ça, Nathalie Nury a été longtemps commerciale pour une entreprise de glaces et de surgelés. « J’allais dans les cantines, les restaurants, les bars, de Goudargues au mont Ventoux », rejoue-t-elle. Pourtant, avec ses études de droit, elle ne s’orientait pas vers ce secteur. « J’ai dû arrêter mes études, j’ai fait un bilan de compétences, et on m’a dit que j’étais faite pour le commerce », dit-elle. Après cette expérience dont elle garde de très bons souvenirs, Nathalie Nury travaillera pendant des années à la communication du Syndicat du Cru Lirac, puis dans une cave particulière de Roquemaure.

4. La famille

« Je suis très famille », affirme Nathalie Nury : « J’ai deux filles extraordinaires et un mari extraordinaire, mes parents, un frère et deux nièces ». En tant qu’élue, elle a déjà marié son aînée, et s’apprête à marier sa cadette fin juillet. « Ça fait quelque chose, c’est très émouvant, je me souviens avoir lu mon discours tête baissée, sans regarder le monde autour de moi, et avoir vu tout le monde les larmes aux yeux quand j’ai levé la tête », raconte-t-elle.

5. Son nouveau métier

Son mari André est agriculteur. « Pour l’instant, je l’aide quand il a besoin, il va prendre sa retraite et je vais reprendre ses terres et devenir agricultrice », annonce Nathalie Nury. Elle va notamment s’occuper des vignes et du foin, mais pas de l’élevage de brebis de son mari : « Il va les garder, je ne rentre pas là-dedans », sourit-elle. Lui reste à trouver le temps de faire la formation obligatoire avant de se lancer. « C’est une belle façon de finir une carrière », glisse-t-elle.