ALÈS Du Fort Vauban aux Halles de l'Abbaye, suivez le guide en centre-ville

La façade extérieure des Halles de l'Abbaye devrait bientôt être finalisée
L'office de tourisme d'Alès propose des visites guidées du cœur de ville cet été, retraçant l'histoire de la commune, des premiers habitants sur les pentes de l'Ermitage à la rénovation des Halles de l'Abbaye, sous fond de guerres de religion.
Un centre-ville aussi riche en patrimoine que restreint, permettant de le découvrir à pied. Marqué par l'histoire, le cœur urbain d'Alès se dévoile cet été autour de visites guidées de 90 minutes, organisées par l'office de tourisme. On se mêle alors à un groupe de curieux de tous âges et tous horizons, certains Alésiens de naissance, d'autres posant le pied dans la capitale des Cévennes pour la première fois, au détour d'une balade dans les Cévennes.
La visite commence place de la mairie, avec vue sur l'Ermitage, "où l'histoire d'Alès est née, grâce à une tribu de Celtes, venue de Nîmes pour y installer un oppidum", comme l'explique la guide Corentine. C'est d'ailleurs sur ces pentes qu'une "mosaïque polychrome de 36 m², la plus grande de France datant de l'époque de Jules César", a été découverte il y a 17 ans, bien avant celle de 4,8 mètres par 3,8 mètres, dévoilée en juin dernier.
La mairie, sa place et son histoire symbolique et identitaire
Devant l'office de tourisme, ancienne église des Cordeliers au XVIIe siècle, devenu bien national puis théâtre au XIXe siècle, la guide évoque d'autres points clés d'Alès, non traversé pendant le tour, comme la Mine Témoin et ses visites théâtralisées, le pôle mécanique, la Verrerie, le pôle culturel et l'école d'astronomie.
L'expérience touristique commence par l'hôtel de ville, sa salle des États du Languedoc, aujourd'hui salle des mariages mais autrefois lieu de réunion et décision des consuls, restaurée depuis la Révolution française. On y découvre l'aile, symbole de la ville d'Alès : "Deux théories existent, présente Corentine, photos d'archives à la main. La première : la ville d'Alès a simplement une forme d'aile. La seconde : le symbole viendrait du premier seigneur d'Alès, Raymond Pellet, pour qui l'aile représentait la vélocité des armes."
Les religions protestante et catholique, conflits et union
On monte alors d'un étage pour admirer le tableau de la Paix d'Alès, actant la liberté de culte pour les protestants à l'issue des Guerres de religion, mais aussi possiblement à l'origine de l'écriture 'Alais'. En effet, l'histoire voudrait que le scribe du roi de l'époque, Louis XIII, se serait juste trompé en écrivant les faits. La tension du moment aurait alors calmé les envies de le corriger, laissant subsister l'orthographe 'Alais' jusqu'au début du XXe siècle.
Direction ensuite les Jardins du Bosquet, sa statue de Louis Pasteur, "venu lutter contre une maladie microbienne infectant les verres à soie", son monument aux morts et surtout son Fort Vauban, construit en 1688 à des fins purement défensives, devenu plus tard maison d'arrêt, mais aujourd'hui désaffecté et inutilisé.
Prochain arrêt : le temple protestant d'Alès dont l'histoire remonte à 450 ans, mais dont la version actuelle date de 1868, ses abords végétalisés et son héritage historique et religieux, à quelques mètres de l’ancien foyer épiscopal, devenu les locaux de la Caisse d'épargne en 1973 et de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, elle aussi sujette à des visites guidées cet été avec ses milliers d'années d'histoire.
Dernière étape du tour, les Halles de l'Abbaye, fraichement rénovées, aujourd'hui bien loin de leur statut d'ancien hôpital pour religieuses, et aujourd'hui lieu idéal pour reprendre des forces à la fin de la visite.
Prochaines visites : Mardis 5 et 19 août, de 10h à 12h ; Plein tarif (+12 ans) : 7 € ; Tarif enfant (de 6 à 12 ans) : 4 €. Réservations par Internet, ou téléphone (04 66 52 32 15)
Une visite de deux heures et trente minutes à vélo à assistance électrique est aussi prévue le jeudi 21 août, à 9h. Tarif : 12 €