Icône de la funk latine, Erik Alejandro Iglesias Rodríguez, connu sous le nom de Cimafunk, est un musicien cubain nominé aux Grammy Awards. Entretien.
Obectif Gard Comment décrivez-vous le son unique de Cimafunk à quelqu’un qui ne l’a jamais entendu auparavant, ce qui sera le cas pour beaucoup samedi soir à Nîmes ?
C’est un mélange de Cuba, d’Afrique et des musiques emblématiques de la culture afro-américaine. J’ai grandi en écoutant certains des plus grands artistes cubains, américains et africains, et il y a une dizaine d’années, quand j’ai eu accès à Internet pour la première fois, j’ai découvert d’autres d’artistes du passé. Je mélange toutes ces influences et je mets un accent particulier sur le live, le spectacle, l’énergie et la performance que nous pouvons intégrer à notre musique et à nos concerts.
Vous venez de Cuba, mais vous tournez dans le monde entier. En quoi jouer en Europe, et aujourd’hui en France, influence-t-il votre énergie sur scène ? Connaissez-vous Nîmes ?
Je dis toujours à mon groupe que nous devons avant tout passer un bon moment. Si nous apprécions le concert et que nous improvisons ensemble, cette énergie se transmet au public. Alors, on se lâche, on groove et on s’amuse. Et j’adore la France. Certains de mes meilleurs concerts ont eu lieu ici. Je sais que le public et le groupe échangent de l’énergie, je leur donne du funk et ils m’en renvoient. Je suis très enthousiaste à l’idée de jouer à Nîmes !
Quel message souhaitez-vous que le public français retienne de vos concerts ? Comment allez-vous vous adresser au public nîmois ? Parlez-vous français ?
Je parle un peu français et je ferai de mon mieux pour m’adresser aux habitants de Nîmes, même si mon groupe me reproche toujours de ne jamais m’arrêter de parler. Nous, on préfère jouer sans pause ! Je veux que le public en France sache que nous aimons la musique live et que jouer en direct est essentiel pour la culture et pour le bonheur. J’apprécie vraiment que les gens viennent nous voir. La musique existe depuis longtemps, elle fait beaucoup de bien dans le monde et nous voulons préserver cela !
Ce concert à Nîmes est gratuit et en plein air, dans le cadre magnifique des Jardins de la Fontaine. Qu’est-ce que cela représente pour vous de jouer dans un tel lieu ? Avez-vous déjà joué dans un endroit comme celui-là ?
J’ai hâte. Parfois, on réalise à quel point on est chanceux quand on lève les yeux vers un décor aussi beau. J’ai récemment joué dans des lieux incroyables en montagne, au Colorado exemple. L’extérieur et l’environnement naturel créent une atmosphère particulière.
Que peut attendre le public nîmois, qui ne vous connaît pas encore, de votre concert ? Qu’aimeriez-vous leur dire pour les convaincre de venir ?
Ça va groover aux Jardins de la Fontaine ! J’ai un groupe incroyable et nous allons apporter beaucoup d’énergie, de joie et de funk à partager. C’est l’occasion de laisser ses problèmes de côté, de libérer son esprit, faire bouger son corps et se déhancher.
Sur quoi travaillez-vous actuellement et quels sont vos projets à venir ?
Je viens de terminer un nouvel album avec Emilio Estefan, l’un des plus grands producteurs de tous les temps. J’ai hâte de le partager avec le monde entier cet automne et puis de revenir en France l’été prochain dans le cadre d’une tournée mondiale qui passera par l’Europe, l’Asie, l’Amérique latine et, je l’espère, l’Afrique.
Rendez-vous est donné ce vendredi 12 septembre à 19 h 30 dans Les Jardins de la Fontaine, devant le temple de Diane.
Line up
Cimafunk (Erik) – voix
Dr. Zapa (Raul) – percussions & directeur musical
Machete (Mario) – percussions
Friki (Alberto) – guitare
Smokes (Rafa) – basse
Wao (Arthur) – piano
Hilaria Cacao (Ilarivis) – trombone
Katy Cacao (Katerin) – saxophone
Big Happy (Miguel) – percussions
Propos recueillis et traduits par Yannick Pons
Nîmes Métropole Jazz Festival By Jazz70, programmation ici.