FAIT DU JOUR Les filles de la filière aéronautique de l'institut d'Alzon découvrent la base aérienne de Salon-de-Provence
Durant toute une journée, les 13 filles de la branche aéronautique de l'institut Emmanuel d'Alzon ont pu découvrir différents métiers liés à la filière, sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence.
Aujourd'hui, de nombreuses filières professionnelles tendent à être de plus en plus mixtes. C'est le cas de l'aéronautique, longtemps considéré comme un domaine masculin. Pourtant, les filles font de la résistance à l'institut Emmanuel d'Alzon. Ce jeudi, les 13 jeunes femmes scolarisées dans cette branche de l'établissement scolaire ont pu visiter les installations de la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, en compagnie de la directrice adjointe communication Marie Lachaud, et de la chargée de mission au développement de l'alternance au CFA, Christiane Valladier.
Sur les coups de 11h, un accueil a été effectué directement sur le site, puis direction la première étape de découverte de la Patrouille de France. Créée en 1953, les aviateurs de cette unité d'excellence de l'Armée de l'air et de l'espace incarnent le savoir-faire français avec panache et virtuosité. Ils proposent un spectacle d'une grande justesse, qui se travaille d'arrache-pied tous les jours. Au total, la Patrouille de France est composée d'environ 70 personnes, dont une quarantaine sur la mécanique.
L'aspirant Julie a accueilli les visiteurs du jour, l'équipe d'Alzon mais aussi des salariés de l'entreprise Thalès, groupe d'électronique français spécialisé dans l'aérospatiale, la défense, la sécurité et le transport terrestre. Sur place, 13 avions appartiennent à la Patrouille de France, neuf d'entre eux doivent impérativement être opérationnels. Réparés principalement en hiver, ils sont utilisés quotidiennement par les pilotes, qui ont un train de vie bien animé. Deux vols, trois exceptionnellement, sont effectués en guise d'entraînement, couplés à du sport collectif et individuel. Leur journée démarre au petit matin, pour se terminer au minimum vers 17h puisqu'aucun vol de nuit n'est autorisé sur la base.
Au programme : observation d'un entraînement de la Patrouille de France. Sous les yeux ébahis des visiteurs, le téléphone en main pour immortaliser ces moments exceptionnels, huit avions ont décollé pour une séance d'une heure de voltige. Pendant l'exercice, un photographe et un officier en liaison instantanée avec les pilotes se chargent de surveiller qu'aucun problème n'apparait. À la manière d'un entraîneur, ce dernier juge si oui ou non, les consignes sont bien respectées.
Deuxième atelier plus théorique
Après une distribution de livres explicatifs sur la Patrouille de France, la deuxième étape amenait les Nîmoises dans les locaux de l'école de l'air et de l'espace, toujours au sein de la base. L'aspirante Lola a pris le relais de sa collaboratrice où pendant une petite heure, une présentation de l'équipe de voltige a été orchestrée. Créée en 1968, elle abrite quatre pilotes et quinze personnes, constituant la plus petite équipe de l'armée de l'air et de l'espace et la seule équipe militaire à faire de la voltige de compétition.
Surtout, parmi ces professionnels se cache le champion d'Europe et du Monde de la profession, le capitaine Oddon, dit "Flo". Pour intégrer l'équipe, il faut bien évidemment faire partie de l'armée, mais aussi être un grand passionné. "Ce qui me plait, c'est le côté pilotage poussé à l'extrême, aucun vol ne se ressemble et on doit toujours se remettre en question", explique le capitaine Sébastien dit "Souch", venu répondre aux questions.
En guise de cerise sur le gâteau, l'équipe d'Alzon a pu se rendre à la partie Airbus Flight Academy Europe, dont la maison mère est à Angoulème. Filiale d'Airbus comme son nom l'indique, elle travaille uniquement sur la maintenance de deux types d'avion, qu'elle soit préventive, curative ou programmée. Rien de plus simple : les pilotes prennent les clés de ces avions et les testent pour savoir si des réparations sont à effectuer. Pour information, les jeunes pilotes sont formés par des instructeurs et doivent impérativement s'exercer sur des planeurs avant de passer aux avions.
Déconstruire les clichés et ouvrir la porte encore plus grande aux filles
Comme expliqué en préambule de l'article, cette journée n'avait rien d'anodine. Ouverte il y a huit ans, la filière aéronautique compte cinq formations. Plus d'une centaine d'élèves et d'apprentis sont scolarisés à l'institut Émmanuel d'Alzon mais seulement 13 sont des filles, qu'elles soient en Bac Pro, en BTS ou en mention complémentaire. "C'était important de les mettre en avant et qu'elles puissent découvrir autrement ce métier. Nous aussi, nous devons porter un autre regard sur elles et sur l'accessibilité de cette filière", affirme Marie Lachaud, heureuse que l'équipe ait pu bénéficier d'un accueil bienveillant, sur de belles infrastructures à seulement une heure de Nîmes.
L'Adjudant Laurent, conseiller en recrutement au Cirfa, a accompagné les élèves durant la journée : "Je travaille depuis un moment avec l’Institut d’Alzon, surtout dans le domaine aéronautique. Dans l'Armée de l'air, on recrute des personnes sans diplômes jusqu’au bac +5, de 17 ans et demi jusqu’à 30 ans, dans divers métiers. Notre armée est d’ailleurs la plus féminisée, une personne sur quatre est une femme", dévoile-t-il.
Chez les étudiantes, le constat est le même, elles sont reparties de cette journée avec des étoiles plein les yeux. "La visite a été complète. On a pu voir plusieurs sites sur la même base, ça a été très enrichissant et impressionnant", commente Macha Savreux, en 1ère année de BTS Aéronautique. Sa copine de classe tient le même discours : "C'était intéressant de découvrir l'ambiance de l'armée, de voir l'évolution de notre patrouille de France, notre histoire et nos voltigeurs. C'est quand même important en tant que femme dans l'aéronautique de voir ce qu'on peut faire plus tard", affirme Marie-Sarah Guérin.
"Avec les garçons qui sont plus matures ça se passe bien, on est traitées normalement, ils ne nous prennent pas de haut et il n'y a pas de sexisme ou de mysoginie. Avec ceux qui sont moins matures, il y a des petites remarques, mais en général ça va", ajoute Imène Damou, elle aussi en 1ère année de BTS Aéronautique. Elles peuvent compter sur le soutien indéfectible de leurs enseignants et des professionnels qui interviennent au sein de l'institut d'Alzon. Cette journée leur a certainement servie, à affiner leur futur professionnel.
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