Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.04.2023 - Corentin Corger - 5 min  - vu 3218 fois

FAIT DU SOIR Harry Potter, Douro, vin et foot... À Porto, on ne s'ennuie pas !

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La vue sur le quartier Ribeiro et les remparts de Porto 

- Photo Corentin Corger

Depuis le 26 mars, il est désormais possible de se rendre en avion à Porto depuis l’aéroport de Nîmes en un peu plus de deux heures. Départ le jeudi en début d’après-midi et retour le dimanche en fin de matinée pour un week-end prolongé dans la deuxième ville du Portugal. Objectif Gard a testé pour vous cette nouvelle destination et vous fait le point sur ce qui vaut le détour. 

Nous ne sommes pas là pour vous faire un copier-coller de ce que vous pouvez déjà trouver sur Internet. Mais simplement vous faire part de notre ressenti en tant que visiteur après trois jours passés à Porto. Comme dans toutes les grandes villes, il est évidemment préférable de pouvoir loger en centre-ville.

Pour y avoir séjourné, nous recommandons l’hôtel Mercure Porto Centro Santa Catarina pour son confort, mais à 140 euros la nuit ce n’est pas à la portée de tous les budgets. C’est dans le centre historique que la visite de la deuxième ville du Portugal, peuplée d’environ 250 000 habitants, débute.

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La tour des Clercs, la plus grande du Portugal  • Photo Corentin Corger

Dans ce pays historiquement chrétien, on ne peut échapper de contempler l’architecture de l’église Saint-Ildefonse et surtout de la cathédrale Sé. Cet emblème de la ville est située au sommet de l’une des deux collines qui composent la vieille ville. Oui, comme à Lisbonne, il faut aimer monter et descendre au vu de la configuration des lieux. Mais tout se fait très bien à pied ou à bord des trams à l’ancienne, restés dans leur jus. À proximité, on aperçoit également la tour des Clercs, la plus haute du pays avec ses 76 mètres qui offre une vue panoramique sur la ville.

La librairie d’Harry Potter

Dans les rues commerçantes, on ne s’ennuie pas, entre faire un tour au marché alimentaire de Bolhao, contempler les magnifiques fresques de la gare ou encore boire un coup au café Majestic. Rien de tel que de déambuler et d’apprécier la douceur de vivre des Portuans, sous un soleil tout à fait agréable en cette période, en tombant sur une terrasse où des amis sont attablés pendant qu'un morceau de viande cuit sur le grill, le tout au rythme du fado, ce chant populaire local.

Plus loin, ce sont des étudiantes qui font le show en improvisant un spectacle de rue. Au même moment, dans un parc, des étudiants organisent le bizutage d’une promotion. Juste à côté, une très longue file d’attente attire notre attention. Il s’agit de la libraire Lello.

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À Porto, on fait du son avec les légumes  • Photo Corentin Corger

Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle librairie. Elle est abritée dans un édifice de style néogothique datant de 1906. Oui, à Porto, la librairie se visite au tarif de 5 euros, mais le ticket d’entrée est remboursé si on achète un livre. Et puis surtout, la légende raconte que ce lieu aurait servi de source d’inspiration pour quelques-unes des scènes des films d’Harry Potter. Forcément, tous les fans s’y précipitent. On se laisse prendre par le folklore de la cité comme cet homme qui fait de la musique avec des légumes devant le restaurant McDonald’s considéré comme le plus beau du monde, car il est installé dans un bâtiment historique.

Le centre historique classé à l’Unesco

Une ville conviviale, propre et qui donne un sentiment de sécurité de jour comme de nuit. Près de la tour des Clercs justement, trois rues parallèles proposent divers bars pour tous les goûts. Si vous empruntez les taxis ou les bus, la circulation est un peu ralentie en centre-ville par les travaux de la nouvelle ligne de métro. Le plus beau reste à venir, car si la capitale économique du Portugal s’appelle ainsi, c'est en raison de son port grâce à l’embouchure du fleuve Douro qui se jette dans l’océan Atlantique.

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La vue sur le fleuve Douro mérite le détour  • Photo Corentin Corger

Pour se rendre au bord du fleuve, on peut descendre et remonter en funiculaire ou monter dans un bus pour une visite guidée comme nous l’avons fait. Dès l’époque romaine, le commerce s’est développé grâce au port de Porto qui a été déplacé du fleuve à l’océan au XIXe siècle. Seuls les bateaux touristiques circulent sur le Douro et permettent d’aller jusqu’à la frontière espagnole. Au bord du fleuve, on longe le quartier Ribeira, le plus incontournable de la ville. Il fait partie du centre historique de Porto, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ses rues pittoresques et colorées valent le détour. Et la vue depuis la rive gauche est magnifique d’où on aperçoit aussi les remparts rappelant l’époque romaine.

Dégustation de Porto

C’est en traversant le pont Louis 1er ou le Maria Pia, conçu par le Français Gustave Eiffel, que l'on se retrouve de l’autre côté du Douro et officiellement sur la commune de Vila Nova de Gaia. L’occasion de découvrir une des activités principales de la ville : visiter une cave des vins de Porto. C’est chez Burmester que nous en apprenons plus sur ce breuvage réputé pour son côté sucré lié à une courte fermentation. Une semaine contre un mois pour le vin de table.

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La dégustation des vins de Porto est incontournable mais toujours avec modération • Photo Corentin Corger

Un gramme de sucre par litre pour un vin de table contre 30 grammes pour le Porto et ça peut monter jusqu’à 150 grammes pour certaines gammes. Cette liqueur à base de vin se démarque aussi par son côté fortifié. Il y a près de 300 ans, les Anglais ont décidé d’y ajouter des spiritueux pour mieux conserver le vin dans les barriques qui se transformait en vinaigre après six mois de voyage en bateau depuis Porto. La présence d’une eau-de-vie dans la recette donne un vin qui avoisine entre 19 et 22 degrés. Doux en bouche au moment de le déguster, le Porto peut devenir traître si on en abuse, surtout si on visite les caves le matin.

Un match au stade du Dragon

Pour notre guide Sofia, le bonheur à Porto semble se résumer à un verre de Porto accompagné d’un pastel de nata, le flan local, assis sur un escalier au bord du Douro au moment du coucher de soleil. On n’oublie pas la morue, la spécialité nationale, que nous Nîmois connaissons bien. Mais aussi les tripes, car les Portuans sont surnommés les mangeurs de tripes dans le reste du pays. Le poisson se déguste dans de nombreux restaurants avec, dans le verre, du rouge ou du blanc de la vallée viticole du douro. Pour se rendre dans le vignoble, il faut en revanche prévoir un séjour plus long et rouler à 150 kilomètres de Porto.

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L'ambiance magnifique des supporters du FC Porto au stade du Dragon  • Photo Corentin Corger

Nous n’irons pas plus loin qu’à l’embouchure du fleuve et sur la plage de l’océan où les vagues puissantes marquent le changement de paysage. Pour finir notre séjour, nous profitons de l’ambiance du stade de Dragon, facilement accessible en métro, où évolue le FC Porto qui fait partie des grands clubs européens de foot.

Ici le foot est une religion et on s'y rend avec sa mamie, entre copines et ou encore en couple. Plus de 35 000 personnes réunies pour chanter en chœur leur amour pour le maillot bleu et blanc. Pour les passionnés de sport, c'est à voir. Pour les plus mélomanes, il y a la Maison de la musique qui accueille des concerts. Bref, vous l’avez compris, à Porto, on ne s'ennuie pas !

Porto en photos : 

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Le café Majestic est un des plus réputés de la ville • Photo Corentin Corger

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Vur sur le Douro depuis la rive droite  • Photo Corentin Corger

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Après le fleuve, vient l'océan • Photo Corentin Corger

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Un groupe d'étudiantes improvisant un spectacle devant la gare  • Photo Corentin Corger

La cathédrale Sé de Porto est un emblème de la ville  • Photo Corentin Corger

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