Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.08.2022 - corentin-corger - 2 min  - vu 2272 fois

LAUDUN-L'ARDOISE Un hameau médiéval de 6 000 m2 découvert

Le terrain où le hameau a été découvert (Photo Agnès Bergeret, Inrap)

Les fouilles ont débuté fin 2021 (Photo Agnès Bergeret, Inrap)

Lors de fouilles préventives réalisées sur le lieu-dit Cascavel à Laudun-l'Ardoise, l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a mis au jour un vaste habitat du haut Moyen Âge associé à un hameau occupé entre le VIIIᵉ et le IXᵉ siècle. Des fosses, des tombes et des aires d'ensilages ont été retrouvées. 

À la fin de l’année 2021, une fouille archéologique préventive a été menée au lieu-dit Cascavel à Laudun l’Ardoise, à la suite d’un diagnostic ayant mis au jour un habitat inédit se développant sur une superficie de plus de 6 000 m². Les recherches des archéologues ont permis de documenter l’organisation de ce bâti du haut Moyen Âge, associé à un hameau, probable village en devenir, occupé entre le VIIIᵉ et le IXᵉ siècle.

Un fossé a été repéré au sud de la parcelle. Au centre et dans la partie nord, à proximité des vestiges, la présence d’un axe de circulation principal, marqueur fort dans le paysage, se devine dans l’organisation générale des structures ; l’actuelle route nationale semble en être l’héritière. Plusieurs fosses ont été également identifiées avec des bâtiments au sol excavés, également appelés "fonds de cabane". Ils sont reconnaissables par leur mode de construction combinant base en galets et élévations en terre.

Une sépulture découverte sur site (Photo Agnès Bergeret, Inrap)

Entre les deux axes, une aire d’ensilage comptant plus d’une vingtaine de silos s’étire principalement en longueur. Cet espace réservé au stockage des denrées alimentaires ou autre (fourrage…) conserve sa vocation sur la durée de l’occupation. Enfin, un ensemble funéraire qui concentre une vingtaine de tombes a également été fouillé. Essentiellement composé de sépultures d’enfants, l’espace funéraire est organisé en rangées.

Depuis les années 1990, la plantation de vignes et le sous solage des terrains ont fortement perturbé certains coffres et couvertures de dalles. Parmi les tombes fouillées, une sépulture se détache par la qualité de l’état de conservation de son architecture. Des datations par le radiocarbone amèneront des précisions sur ces installations.

Corentin Corger

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